lundi 29 octobre 2007

L'extrême droite radicale cherche à se fédérer contre Marine Le Pen

Article paru dans Le Monde du 30/10/2007


LA REVUE NATIONALISTE et identitaire, Synthèse nationale, dirigée par Roland Hélie a réuni, samedi 27 octobre, à Paris, régionalistes, catholiques traditionalistes et racialistes qui, à l'extérieur comme au sein du Front national, ne se reconnaissent pas dans la ligne de "dédiabolisation " et du " ni droite ni gauche " promue par Marine Le Pen sur le parti d'extrême droite.
Thème de la rencontre : " Face aux dangers qui menacent notre civilisation : comment défendre notre identité ? " Une question qui en cachait une autre : comment envisager l'avenir de l'extrême droite française avec ou sans le Front national ?
L'une n'allait pas sans l'autre car, avant d'envisager un rassemblement, il fallait que les différentes composantes de la nébuleuse extrémiste dessinent le contour de ce qui fait leur socle. Quoi de commun en effet entre les nationalistes du Front national et les régionalistes de Robert Spieler, président d'Alsace d'abord ? Entre ceux qui, comme Fabrice Robert, président du Bloc identitaire, prônent la grande Europe et ceux qui avec Bruno Mégret, président du Mouvement national républicain (MNR), s'arrêtent à l'Etat nation ? Entre, enfin, les catholiques traditionalistes attachés au combat pour une civilisation chrétienne, représentés par Bernard Antony, le président de Chrétienté solidarité qui, en raison de la grève d'Air France, était absent samedi, et les païens rassemblés derrière Pierre Vial le président de Terre et peuple ? Pas grand-chose si ce n'est leur volonté " d'inverser le courant migratoire " et de " mettre fin au regroupement familial " comme l'ont martelé les intervenants.
Certains, au nom de la civilisation chrétienne mise en péril selon eux " par l'islam ", d'autres sur des critères raciaux.
Pierre Vial, qui parle d'" invasion des allogènes qui veulent voler la terre " des Français, soutient ainsi que " l'identité ", repose sur des " composantes biologiques, génétiques et ethniques ".
" La substance même de notre peuple est aujourd'hui atteinte par l'immigration non européenne " s'est plaint ainsi Robert Spieler. " Cette immigration incontrôlée risque d'engendrer un ethnocide européen " a renchéri Roland Hélie. " L'âge d'or ethnique n'existe pas. L'identité est un héritage, une construction " a défendu Bruno Larebière, rédacteur en chef du Choc du mois avant de demander toutefois que l'" on se préoccupe de la modification génétique imposée à notre peuple " par l'immigration et explique que le peuple français " de race blanche et de culture grecque, latine, européenne " est " en train de disparaître ". Plus prosaïque, Fabrice Robert s'est fait applaudir à tout rompre en dénonçant sans périphrase " le métissage ".
Question perspectives, l'assistance était moins unanime. Si tous les présents étaient d'accord sur l'idée d'union, les avis étaient plus partagés sur le cadre dans lequel celle-ci doit se faire. Quelques-unes comme Jean-François Touzé, membre du bureau politique du FN croient encore en l'avenir du parti. A l'opposé, Fabrice Robert pense que c'est à l'extérieur qu'il faut mener le combat. Transformé en Monsieur Loyal, Pierre Vial a proposé d'organiser des actions communes " ponctuelles " pour se donner " l'habitude d'agir ensemble ". Une suggestion soutenue par Roland Hélie qui a annoncé la création d'un comité de coordination.
Christiane Chombeau
© Le Monde

2 commentaires:

  1. Vous avez tort de publier cet article, il vient plutôt en décharge de la stratégie de Marine Le Pen

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  2. Plusieurs questions :

    Vous etes régulièrement attaqué sur le blog du FN pourquoi ne réagissez vous jamais?

    Comment expliquer par contre que sur ce même blog l'alliance républicaine soit plutôt ménagée?

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