vendredi 30 mai 2008

"Des taux élevés de PCB trouvés chez des consommateurs de poisson"

Le journal Le Monde indique que « consommer régulièrement du poisson expose à des taux plus élevés de polychlorobiphényles dans le sang. C'est la conclusion d'une étude menée sur une soixantaine de volontaires par l'Association santé-environnement Provence, un regroupement de 350 médecins provençaux, avec le soutien de la branche française du WWF ». Le journal note ainsi que « cette étude conclut que les personnes vivant près du Rhône et de la Seine, […] et consommant du poisson au moins une fois par semaine, présentent des taux de PCB dans le sang au moins cinq fois supérieurs au taux d'un groupe témoin en consommant peu ». Le quotidien note, toutefois, que « l'étroitesse des échantillons conduit à prendre les résultats de cette étude - la première du genre en France - avec précaution ». Le Monde remarque que « le préfet de Rhône-Alpes, Jacques Gérault, a émis des réserves sur la fiabilité de l'étude de l'ASEP. Il a indiqué que l'Afssa (Agence française de sécurité sanitaire des aliments ) et l'InVS (Institut National de Veille Sanitaire) allaient effectuer une enquête nationale d'imprégnation aux PCB, portant sur 900 personnes, auprès des populations fortement consommatrices de poissons de rivière ». Le journal précise que « ses résultats ne sont pas attendus avant juillet 2010 ».
Le journal La Croix note, lui, que « le pyralène contamine aussi les mangeurs de poissons». Le quotidien retient que « la pollution du Rhône aux PCB ne cesse de prendre de l’ampleur ». Le journal explique que « bien qu’interdits à la vente depuis 1987, les PCB auparavant largement utilisés dans l’industrie ont continué à être rejetés, notamment lors d’activités de recyclage des anciens transformateurs électriques ».
Remarques:
- A noter l'implication très forte du corps médical au côté d'un mouvement écologiste: espèrons que cela fera entrer la santé environnementale au coeur de nos politiques de santé.
- Cette affaire montre bien l'inertie des pouvoirs publics face à un problème de pollution environnementale de cette ampleur. L'impact sanitaire est en termes de cancers (sein), immunitaires (baisse des défenses immunitaires) , atteinte du développement neurologique chez l'enfant suite à l'exposition maternelle.
- Pendant ce temps-là, le Grenelle de l'environnement se vide peu à peu de sa substance. C'est dommage, pour une fois que dans ce domaine, nous faisions figure de précurseur!

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