vendredi 29 février 2008

Témoignage sur le FN à Toulon

Il me semble utile de publier cet échange de mail sur l'expérience municipale FN à Toulon
Bonjour M. Alpern,

J'ai écrit cette lettre adressée à tou(te)s les Héninois(e)s et Beaumontoi(e)s en me disant qu'elle pouvait peut-être, à sa modeste mesure, aider à faire gagner le camp des républicains.


Bien à vous

Alexandre Massipe


13 ans déjà…


A tou(te)s les Héninois(e)s et Beaumontoi(e)s,


Bonjour à vous,

Je ne sais pas si vous vous souvenez des élections municipales de 1995. Mais, aujourd’hui, je me sens le devoir de vous rafraîchir la mémoire. C’est en 1995, le 18 juin 1995 très exactement. Je m’en souviens très bien, j’ai alors 14 ans et demi. A la télévision, on ne parle plus que de cela. La ville de Toulon, l’espace d’une soirée, est devenue le centre de la France. Cette ville de 170 000 habitants va-t-elle basculer ? Très vite il faut se rendre à l’évidence, Toulon passe aux mains du Front National. La faute à une triangulaire. Le FN fait 37 %, la droite 35 et la gauche 28. Toulon n’est pas vraiment une ville de gauche. Qu’importe ce soir-là, elle est devenue pour les médias et pour la France « la ville de la honte ». Des quatre villes gagnées par le FN ce soir-là, Toulon est la plus grande, préfecture du Var et premier port militaire de France. Des quatre, elle est celle qui fait le plus tâche. Je me rappelle avoir découpé les résultats électoraux dans le journal local et avoir longtemps gardé ce bout de papier.
J’habite alors juste en face de Toulon, à la Seyne-sur -mer.


On a longtemps beaucoup parlé de Toulon dans les médias et puis de moins en moins. Elle était « la ville de la honte », il n’y avait rien à en dire de plus. En 1996, je suis rentré au lycée à Toulon. J’y suis resté 4 ans. Dès lors, j’étais tous les jours à Toulon. Je pouvais voir ce qui s’y passait : les rues désertées, les horaires de la bibliothèque réduites à la portion congrue, aucune animation, exit le Salon du livre. Le FN avait dit vouloir faire de Toulon une ville propre, il en avait fait une ville morte. Les premières actions du nouveau maire de Toulon ? Poser quelques bacs à fleurs devant l’Hôtel de ville et créer un marché typiquement provençal. Voilà la démagogie et le racisme entraient en scène. Et ils allaient y rester 6 ans.
6 ans c’est long.

8000 habitants sont partis entre 1995 et 2001. Sans doute en avaient-ils assez d’être traités de fachos. Toujours est-il que la ville allait de plus en plus mal. Le FN avait une excuse toute trouvée : « C’est de la faute aux municipalités précédentes, les caisses sont vides ! ». Alors le maire et son équipe publiaient de jolis dépliants dans lesquels étaient annoncés pêle-mêle une renaissance du centre-ville, une médiathèque (Toulon n’en avait pas), des parkings, un tramway, etc. Evidemment rien n’a été fait. Et, dans la ville, après 19h, plus rien ne bougeait.
Alors n’écoutez pas les dirigeants actuels du FN lorsqu’ils vous disent qu’ils n’ont jamais eu le pouvoir. C’EST FAUX ! J’ai vécu à Toulon durant les six années où ils l’ont eu ce fameux pouvoir qu’ils réclament tant et je peux vous l’affirmer, ils n’ont rien fait. En 6 ans, ils ont bien eu le temps de faire leurs preuves, non ? Aujourd’hui, on a ces preuves, ils ont été catastrophiques ayant pour seul refrain: Toulon aux toulonnais.

Pendant la campagne municipale de 1995 à Toulon, le FN a bénéficié d’un terreau fertile à ses idées : chômage très élevé, centre-ville dégradé, insécurité… Ils avaient promis de tout changer. Mais ils se sont bien vite rendus compte qu’en l’absence d’idées et de volonté politiques, il valait mieux laisser la ville dans un sale état. Le statu quo était en effet pour eux le meilleur moyen de s’assurer de futures victoires électorales. Mais on connaît bien le proverbe qui n’avance pas recule et dans ces années là Toulon a reculé. Et pas qu’un peu.
Bien sûr les dirigeants du FN pourront se dédouaner de leurs responsabilités et dire que le maire de Toulon était en réalité « un félon » puisque lors de la scission fin 1998 avec Brunot Mégret, le maire de Toulon a rejoint ce dernier. Et alors ? Est-ce un argument recevable ? Non, car les partis valsent, mais les idées nauséabondes sont les mêmes. Alors le FN a bel et bien eu le pouvoir durant 6 ans dans le sud de la France et il a échoué lamentablement. Par cette lettre je veux vous supplier de ne pas faire la même erreur que nous il y a 13 ans… L’Histoire doit vous servir de leçons.

Enfin je voudrais juste ajouter quelque chose. En 2001, lors des élections municipales, les médias avaient de nouveau les yeux rivés sur Toulon. Le FN résistera-t-il ? Pensez un maire sortant (désormais étiqueté DVD) qui recueille 7,8 % des voix…La sanction était sans appel. Exit donc le maire sortant. C’est le candidat de droite qui gagna les élections. Et depuis 2001, suite à ces résultats électoraux calamiteux, aucun conseiller FN ne siège plus à la mairie de Toulon.

Voilà pourquoi, lorsque vous irez voter les 9 et 16 mars prochains, il ne faudra pas vous tromper de colère.

Ne laissez pas le destin de votre ville entre les mains d’un parti qui crie sur tous les toits qu’il n’a jamais eu le pouvoir. Il l’a eu. Et le résultat est sans appel, il ne l’a que trop eu. Au moment de voter il ne tiendra qu’à vous qu’il ne l’ait jamais plus.

Voyez de belles choses.


Bonne chance
Bonne route

Bien à vous toutes et tous


Alexandre Massipe
ald9280@yahoo.fr
Réponse à M. A. Massipe:
Merci de votre témoignage, que je vais publier dans mon blog.
La menace FN est très forte. Mais je pense que nous l'éviterons, même en cas de triangulaire. En effet:
- l'Alliance Républicaine se retirera, si elle est 3ème.
- si le Maire sortant est troisième, ce sont certains de ses colistiers qui se désisteront (MN Lienemann et le PC), empêchant le maintien de cette liste.

Néanmoins restons vigilants...

AA

mercredi 27 février 2008

Quel avenir pour la gauche ? Ou en est le PS ?



Principale formation de gauche, espoir pendant plus de 35 ans de ceux qui espéraient un monde avec plus de justice et de solidarité, et qui pensaient que l’on pouvait faire de la politique autrement, c’est à dire, en privilégiant l’intérêt général, le PS a perdu cette image de parti progressiste. Pourquoi ?
De plus, il est victime de l’opposition entre plusieurs stratégies internes, sous couvert de " l’intérêt du parti et des Français ", mais qui sont perçues souvent, à tort ou à raison, comme des stratégies très personnelles.

1- Le PS : un parti sans boussole ?.

- on peut penser que le PS a perdu une partie de son âme, à partir du moment où, après le 10 mai 1981, et la mise en œuvre d’un certain nombre d’idées généreuses (la plupart encore d’actualité : 5ème semaine de congés payés, décentralisation, etc), pour lesquelles il avait été porté au pouvoir, il a fallu aborder, dès 1983, le " tournant de la rigueur ", après beaucoup d’hésitations (voir d’ailleurs les commentaires de Jacques Attali dans ses Verbatim). Pierre Mauroy parti, c’est Laurent Fabius, qui a du mettre en œuvre cette politique, ce qui l’a classé à la droite du parti (nous y reviendrons). Il semblerait que ce soit ce retour à l’orthodoxie financière (dixit les économistes bien pensants), qui ait entraîné la cassure : en s’adaptant à l’hyperlibéralisme ambiant, le PS a commencé à perdre son âme, et les électeurs l’ont rejeté en 1986, lors de la première cohabitation. Mitterand, ayant eu les accents suffisants pour faire renaître l’espoir, en étant réélu en 1988, n’a pas su convertir cette nouvelle chance : la gestion socialiste n’avait rien de différent de celle de droite ; et, finalement, après les calamiteuses législatives de 1993, une deuxième cohabitation, suivie de la victoire de Chirac, en 1995, aux Présidentielles, a sonné le glas, pour les 3 élections suivantes à la magistrature suprême, des espoirs du PS. Certes, il y eut l’intermède Jospin et de la " gauche plurielle " : malgré quelques réformes intéressantes (les 35H, au moins dans son principe), des arbitrages peu dynamisants et une trop grande prudence, ont, une nouvelle fois, provoqué le mécontentement de Français qui sont, pourtant, prêts au changement, mais se sentent trahis dès qu’une politique conservatrice, et défendant les privilèges de minorités, se met en place (l’exemple du Président actuel est saisissant : à force de céder ou de favoriser certains, il est englué dans ses contradictions ; pourquoi n’a-t-il pas mis en œuvre les propositions du Grenelle de l’environnement, que les Français attendaient ? Certainement la peur de déplaire aux lobbys qui le soutiennent ; quelle erreur !).

- Les Français sont prêts à entendre un discours de rigueur, à condition que parallèlement, on développe des projets novateurs alliant justice sociale, prise en compte de l’environnement et efficacité économique (l’emploi reste, à juste titre la préoccupation première des Français). Les Français, quand ils votent à gauche et que celle-ci gagne, ne veulent pas d’une gestion conservatrice et inique.

- Ainsi, si la décentralisation (à la Deferre, pas à la Sakozy), est une ambition extraordinaire et à approfondir, malheureusement et faute de contrepoids (contrôles, limitation du cumul des mandats, etc) elle a donné naissance à de véritables potentats locaux, qui, lorsqu’ils sont de gauche (et ils sont majoritaires), multiplient les décisions leur permettant de se maintenir au pouvoir. Un PS digne de ce nom devrait se démarquer de ce règne des privilégiés, qui donnent une si mauvaise image à ceux qui les soutiennent, voire les encouragent (la droite est adepte, aussi, de ces stratégies disqualifiantes). Aujourd’hui, à l’occasion des municipales, ces pertes de repères aboutissent à des alliances avec le Modem (voire l’UMP, dans certains cas, rares, il est vrai), ou avec la gauche, suivant les opportunités du moment, aux exclusions à géométrie variable (combien pariez-vous que Facon et Pilch ne seront pas exclus du PS, alors que le second nommé, sous l’instigation du premier, député et colistier aux municipales, se présente aux cantonales contre le candidat sortant désigné officiellement ?). Quelle crédibilité ?

- Ces conservatismes font que le PS est dépourvu d’idées, sans projet de transformation de la société (eh oui, c’est encore possible !), englué dans ses problèmes de pouvoir et de maintien des situations acquises, sourd aux attentes de ses concitoyens.

- A la base de toutes ces dérives, défaites et autisme, se trouve l’absence d’idéaux, supports de ce changement de société. En fait, ce n’est pas leur absence qui est en cause, mais le fait que ces idéaux, partagés par de nombreux Français, ne se traduisent pas par des politiques et des projets cohérents, signes d’une volonté de changer les choses.
Ce n’est pas le lieu de développer, mais les Français sont en droit d’attendre que certaines valeurs soient respectées (en application de notre devise : liberté, égalité, fraternité):
-la solidarité (pauvreté des personnes, mais aussi des territoires)
-la justice (fiscale certes, mais aussi sociale et économique : le droit au travail, mais aussi aux loisirs)
-le respect de l’environnement (respect vis à vis de nos descendants et de la planète)
-le respect du citoyen (écouter, associer, rendre compte) et du consommateur

Certains utopistes appelaient cela : le droit au bonheur de tous…

A suivre : les stratégies du PS

mardi 26 février 2008

Quel avenir pour la gauche ?


3 remarques préliminaires :

- C’est, volontairement avant les Municipales, que je propose cette contribution, car, quel qu’en soit le résultat (défaite annoncée de la droite plutôt que victoire de la gauche), les problématiques resteront les mêmes. En effet, en France, les points de repère importants de l’évolution des courants politiques sont les présidentielles, suivies, quelques semaines plus tard par les législatives, qui confirmeront le plus souvent les résultats de l’élection du Président : l’inversion du calendrier électoral (que l’on a tellement reprochée à L.Jospin) structure notre vie politique nationale.

- Le système électoral français favorise, tantôt la diversité (régionales, européennes et municipales), tantôt le bipartisme (autres élections), ce qui autorise les petits partis à maintenir la tête hors de l’eau, mais ne permet pas d’assurer la stabilité de la vie politique française. Un système cohérent serait plus efficace et lisible: il suffirait, d’une part, d’aligner les cantonales et les sénatoriales (si tant est que les Conseils Généraux et le Sénat doivent continuer à exister sous leurs formes actuelles) sur la proportionnelle ; avec bonus pour la liste majoritaire aux élections départementales ; et, d’autre part, d’ajouter une dose (significative) de proportionnelle aux législatives.

- En règle générale, la vie politique française se porterait mieux, si l’on adoptait un système de non-cumul des mandats : un mandat national, sans cumul (parlementaire, uniquement) ; un mandat de direction d’exécutif local, sans autre mandat (Maire, seulement, avec la particularité de l’intercommunalité à résoudre); deux mandats d’exécutifs locaux maximum (Adjoint au maire et Vice-Président d’un conseil général ou régional, par exemple). Nous sommes le seul pays démocratique dans lequel le cumul existe !
De même faut-il réglementer le cumul dans le temps (pas plus de 2 mandats consécutifs. A ce sujet, Le Monde d’hier citait le cas d’un maire à la tête de sa commune depuis…1947 !

Avant de tenter de répondre à cette question "Quel avenir pour la gauche ?", il apparaît nécessaire de faire le point sur la situation de ses différentes composantes (le PS, puis les autres partis dits de gauche).

A suivre.

lundi 25 février 2008

Précisions

Des réponses à des questions posées:
1- Ce blog et Hénin-Beaumont
M'étant finalement abstenu des élections municipales, pour les raisons déjà évoquées, c'est en tant que simple habitant que je réagirai sur les problèmes locaux
2- L'avenir de ce blog
Ce site reçoit plus de 3000 visites par mois, avec une augmentation régulière, dont 70% provenant du Nord/Pas-de-Calais.
Je continuerai à intervenir régulièrement sur différents sujets:
- touchant à notre région , en profitant de mon regard privilégié de conseiller régional
- sur des sujets d'actualité et sociétaux, avec un regard de citoyen français, certes, mais également habitant de la planète.
Ainsi, j'ai l'intention, à partir de demain, de vous parler de la gauche française (situation actuelle, avenir)
Nulle prétention de ma part, mais le plaisir de faire partager quelques réflexions, et éventuellement, d'en débattre.

dimanche 24 février 2008

Réactions à chaud


Comme beaucoup, je viens de regarder la vidéo sur l’algarade au Salon de l’Agriculture et , bien que souvent, je m’accorde du temps temps avant de réagir, pour une fois, je vous fait part de mes réactions, à chaud, avant les commentaires qui s’en suivront :

- Je suis choqué par la vulgarité de notre Président. Certes, ce n’est pas la fonction qui doit faire qu’un individu ne puisse s’exprimer ou agir naturellement. Le Président serait-il " naturellement vulgaire " ?

.- L’attitude de NS est particulièrement édifiante, parce qu’elle montre à quel point, il ne respecte pas l’Homme. Certes, l’attitude du spectateur n’est pas correcte (il n’était pas obligé d’être dans la foule qui accueillait le Président), et il a peut-être cherché à provoquer. Dans ces cas-là, plusieurs réactions naturelles sont possibles et chacune est révélatrice du caractère : on peut ne pas répondre, répondre par un sourire, répliquer avec humour ou répondre ironiquement, en prenant les autres à témoin. Par contre, lancer une insulte pose question… Je sais que certains en profiteront, peut-être, pour gloser sur l’équilibre mental de l’ex-candidat à la Présidentielle: je m’abstiendrai de tout commentaire à ce sujet.

- Par contre, je m ‘étonne de cette propension à faire tous les jours " la une " de l’actualité : avant les insultes d’hier, il y eut la mise en cause de la décision du Conseil Constitutionnel sur la non-rétroactivité d’une loi ; la " leçon sur la shoah " avec la claque de Simone Weil, l’attaque sournoise contre la laïcité, l’exposition de sa vie privée, l’amour affiché du luxe, la plainte déposée contre le Nouvel Obs, etc, etc, sans parler de ce qui ne lui est pas directement imputable (encore que…) : la pub de Ryan Air, la médiatisation de l’opération policière de Villiers le Bel. Et si tout cela était parfaitement orchestré ?

- Vous me direz : mais cela le dessert, voyez le plongeon de sa cote de popularité ! Et bien, je me demande si cette accumulation d’évènements n’est pas voulue. Je passe, encore une fois sur les explications psychologiques et avancerai plutôt une explication politicienne (politicarde ?) : sachant qu’après les municipales, il devra mener une politique de rigueur, contraire à ce qui a été annoncée, et qu’il sera ainsi plus vilipendé que jamais, il amorce dès à présent cette " descente aux enfers ", espérant rebondir, un à deux ans avant les Présidentielles de 2012, avec de bons résultats économiques : puisque de toute façon, il prendra des mesures impopulaires, autant aller jusqu’au bout dans l’ire des Français afin d’apparaître, in fine, et au moment opportun, comme le sauveur de la France. C’est bien dans le style du personnage !

- Cela suppose de passer, par pertes et profits, les élections municipales (déjà perdues), les sénatoriales de septembre pour le renouvellement d’environ 1/3 des postes, ce qui ne devrait pas modifier la majorité de droite, les européennes de 2009 (malheureusement, avec une forte abstention). Cela suppose également de profiter de la bonne image de Fillon et de ne pas s’en débarrasser. Remarquons d’ailleurs, face au désamour vis à vis du Président, l’excellente image de beaucoup de ministres (il est rare qu’autant soient prisés, sous la 5ème République) : Fillon, Bertrand, Borloo, Yade, Amara, et à un degré moindre, Darcos, Pécresse, Dati, Kouchner ! Cela suppose également (et surtout) que la situation économique s’améliore dans les 2 ans : pas évident, quand le prix du pétrole flambe et que la récession démarre, avec une inflation menaçante qui déroute tous les économistes (ils sont tellement habitués à se tromper…)

- Vous l’aurez compris, je pense que cette stratégie machiavélique a toutes les chances d’échouer.
Certes, 2 évènements favorables jouent en la faveur du Président :

- l’emploi : comme prévu depuis longtemps, la génération d’après-guerre arrive à la retraite, et même si l’on ne crée pas assez d’emplois, même si on ne remplace qu’un départ à le retraite de fonctionnaires sur deux, le taux de chômage diminue, mais reste le plus élevé des pays développés.

- l’absence de la gauche : le PS sans boussole, le PC dégringolant toujours, les Verts n’ayant pas réussi à transformer leurs idées prémonitoires, PRG et MRC satellisés par le PS, le constat fait penser à la fin de la SFIO, et à l’intermède de 10 ans avant Epinay, suivie d’une nouvelle décennie pour revenir au pouvoir. Aboutirons-nous à une nouvelle gauche (unifiée ou fédérale) du PC au Centre, ou à un scénario à l’allemande : une gauche radicale, allant de Besancenot à Mélanchon, et un centre gauche, incluant Bayrou ? Quelle que soit la solution, la gauche devra-t-elle faire son deuil de 2012 et attendre 2017 ou 2022 (20 ans après sa défaite de 2002) ?

mardi 19 février 2008

Municipales à travers les blogs

Lu sur Rue89.com ("Notre ambition: inventer un média qui marie journalisme professionnel et culture de l'Internet") très à la mode et que je vous recommande




Hénin-Beaumont: le FN face à une gauche divisée inspire les blogs
Par
Chloé Dussapt (Centre de Perfectionnement des Journalistes) 19H12 19/02/2008


Sur la blogosphère d’Hénin-Beaumont, commune du Nord-Pas-de-Calais, on ne parle que de ça: la défaite du FN dans un sondage, malgré une alliance à gauche qui satisfait peu de monde.
Les divergences à gauche – bien que PS-PCF-PRG-MRC soient parvenus à une alliance à l’arrachée – ne semblent pas conforter le Front National, alors que sa chef de file Marine Le Pen joue sur l’héritage contesté du maire sortant, à nouveau candidat. C'est le sujet du moment sur sur les blogs traitant de politique locale que le site civismeettransparence scrute avec attention


.
Si l’on en croit l'
étude Ifop pour La Voix du Nord parue dimanche 17 février, la liste du FN, où figure Marine Le Pen, serait battue dans tous les cas. Le maire sortant, Gérard Dalongeville (DVG), devrait remporter l'élection, que sa liste se retrouve au second tour en triangulaire contre le FN et la liste dissidente de gauche, comme dans l'hypothèse d'un duel avec le FN.



Imposture contre supercherie
Evidemment pour le parti de Jean-Marie Le Pen, le sondage est "bidon". Sur son blog, Steeve Briois, tête de liste FN, réagit avec vigueur:
"Délirant! C’est le mot qui me vient à la lecture détaillée de ce sondage. Tout est faux, bidon, grotesque. Il faut dire qu’on a l’habitude des grandes manipulations de l’Iflop. En juin dernier, l’institut s’était juste trompé de 15 points concernant Marine, créditée de 15% en quatrième position… Elle terminera première à Hénin-Beaumont avec le double! Bref, l’Iflop n’est plus à une imposture près!"



L’ancien vert Alain Alpern – qui s’est retiré de la course – table toujours sur une victoire de Gérard Dalongeville ("ce qui lui déplaît fortement"):
"C’est le PS qui, non seulement, a permis, ces dernières années, au FN d’exister (je ne reviendrai pas sur ce qui, aujourd’hui, est admis par beaucoup d’observateurs), mais permettrait aujourd’hui au maire de gagner."



Après plusieurs semaines de négociation et de revirements, Marie-Noëlle Lienemann (PS) est parvenue à rassembler la gauche derrière le maire sortant d'Hénin-Beaumont. Les deux mèneront une liste PS-PCF-PRG-MRC. Mais la victoire n’est pas certaine.
Quand Isabelle écrit à Marie-Noëlle Lienemann, ses prises de parti sont claires:
"Demain, je ne voterai pas pour la première fois de ma vie d'électeur, et, croyez moi, je ne serais pas la seule, j'ai honte d'être militante PS car je considère cette pitoyable situation comme une supercherie."


Comme elle, beaucoup ont du mal à accepter une alliance avec celui qui a, entre autres, augmenté de 85% la taxe d’habitation. Alain Alpern, quant à lui, fait le constat suivant:"La ville ne dispose plus d’autofinancement, alors que les investissements ont diminué de moitié! Bien sûr, les frais généraux ont explosé car les frais de personnel ont doublé, du fait d’une embauche de 200 personnes!"

Battre le FN vaut bien une mésalliance
A l’extrême gauche, c’est l’alliance avec le PS – dont les idées sont assimilées à celles de la droite – qui est difficile à avaler. Sur le blog du PCF, "Makhno" estime que la fin justifie les moyens:
"Tout vaut mieux que l'extrême droite et pour la battre là où elle est en possibilité de l'emporter. On ne peut refuser aucun concours républicain". Mais pour le reste, l'Union de la Gauche, laissez-moi rire."
Ainsi, les Verts, la LCR, et Alliance Républicaine ont décidé de faire bande à part. Chacun de son côté. La liste de Gérard Duquenne (AR) pourrait se maintenir au second tour

.
Sur le site de l'UMP locale,
Visiteur UMP l’assure:
"fini le temps où la droite n’existait pas sur Hénin! Notre but est simple, relever notre ville et redonner le bonheur à ses habitants. Nous ne nous acoquinerons pas avec les ruineurs d’Hénin-Beaumont, avec les carriéristes de tous bords et les semeurs de trouble."

L'Histoire bégaye-t-elle?

ENTRETIEN AVEC VH

Question : Vous semblez vous tenir très informé de l’actualité politique française. Quel regard portez-vous sur notre nouveau président ?

VH : Depuis des mois, il s’étale ; il a harangué, triomphé, présidé des banquets, donné des bals, dansé, régné, paradé et fait la roue…Il a réussi. Il en résulte que les apothéoses ne lui manquent pas. Despanégyristes, il en a plus que Trajan. Une chose me frappe pourtant, c’est que dans toutes les qualités qu’on lui reconnaît, dans tous les éloges qu’on lui adresse, il n’y a pas un mot qui sorte de ceci : habileté, sang-froid, audace, adresse, affaire admirablement préparée et conduite, instant bien choisi, secret bien gardé, mesures bien prises. Fausses clés bien faites. Tout est là… Il ne reste pas un moment tranquille ; il sent autour de lui avec effroi la solitude et les ténèbres ; ceux qui ont peur la nuit chantent, lui il remue. Il fait rage, il touche à tout, il court après les projets ; ne pouvant créer, il décrète.

Question : Derrière cette folle ambition personnelle décelez-vous une vision politique de la France, telle qu’on est en droit de l’attendre d’un élu à la magistrature suprême ?

VH : Non, cet homme ne raisonne pas ; il a des besoins, il a des caprices, il faut qu’il les satisfasse. Ce sont des envies de dictateur. La toute-puissance serait fade si on ne l’assaisonnait de cette façon. Quand on mesure l’homme et qu’on le trouve si petit, et qu’ensuite on mesure le succès et qu’on le trouve si énorme, il est impossible que l’esprit n’éprouve quelque surprise. On se demande : comment a-t-il fait ? On décompose l’aventure et l’aventurier… On ne trouve au fond de l’homme et de son procédé que deux choses : la ruse et l’argent…Faites des affaires, gobergez-vous, prenez du ventre ; il n’est plus question d’être un grand peuple, d’être un puissant peuple, d’être une nation libre, d’être un foyer lumineux ; la France n’y voit plus clair. Voilà un succès.

Question : Que penser de cette fascination pour les hommes d’affaires, ses proches ? Cette volonté de mener le pays comme on mène une grande entreprise ?

VH : Il a pour lui désormais l’argent, l’agio, la banque, la bourse, le comptoir, le coffre-fort et tous les hommes qui passent si facilement d’un bord à l’autre quand il n’y a à enjamber que lahonte…Quelle misère que cette joie des intérêts et des cupidités… Ma foi, vivons, faisons des affaires, tripotons dans les actions de zinc ou de chemin de fer, gagnons de l’argent; c’est ignoble, mais c’est excellent ; un scrupule en moins, un louis de plus ; vendons toute notre âme à ce taux! On court, on se rue, on fait antichambre, on boit toute honte…une foule de dévouements intrépides assiègent l’Elysée et se groupent autour de l’homme… C’est un peu un brigand et beaucoup un coquin. On sent toujours en lui le pauvre prince d’industrie.

Question : Et la liberté de la presse dans tout çà ?

VH (pouffant de rire): Et la liberté de la presse ! Qu’en dire ? N’est-il pas dérisoire seulement de prononcer ce mot ? Cette presse libre, honneur de l’esprit français, clarté de tous les points à la fois sur toutes les questions, éveil perpétuel de la nation, où est-elle ?

Les questions sont inventées ; le texte (extraits) provient de "Napoléon le Petit" (dans Châtiment) de Victor Hugo (VH), réédité chez Actes Sud (2007) par Jean-Marc Hovasse.

lundi 18 février 2008

Communiqué de presse


Nous nous sommes engagés dans la vie politique d’Hénin-Beaumont pour tenter de redonner un espoir à ses habitants.
Nous constatons aujourd’hui que :

- ceux qui ont conduit cette ville à un désastre sont toujours en piste, ayant, pour la plupart, changé d’étiquette politique et d’opinion, souvent à plusieurs reprises. Tout le monde sait que Mesdames Lienemann et Le Pen, nouvelles arrivées, ne sont là que le temps d’un scrutin.

- Pour tenter de juguler le FN, fruit de leurs erreurs du passé, les listes en présence, plutôt que de faire preuve d’imagination et de redonner goût à la politique, tentent de prendre des voix aux extrémistes de droite, en s’alignant sur leur programme. Toutes se battent sur le terrain de la sécurité, à coup de vidéo-surveillance, dans une ville considérée comme parmi celles où le taux de délinquance est un des plus faibles du Nord-Pas de Calais ! Rien sur la défiguration de la ville, la persistance du chômage, la santé de la population…bref sur l’avenir de la ville et de ses habitants! Et pourtant, ce n’est pas faute de démagogie !

- Nous sommes désespérés par la lutte indigeste entre ceux qui se réclament de la revanche, ceux qui portent un bilan calamiteux et ceux qui poussent les gens à la haine de l’autre.
Nous pensions qu’Hénin-Beaumont méritait mieux que les petits calculs…

- Il semblerait que nous n’ayons pas su faire passer le message du nécessaire changement et nous ne souhaitons pas nous battre sur des thèmes qui tirent la ville vers le bas.

Notre ambition pour la ville reste intacte : ses habitants méritent mieux que le misérabilisme dans lequel on essaye de les confiner.

Nous ne participerons donc pas à cette bataille municipale.

Pour la liste " Changer "
AA

dimanche 17 février 2008

A propos d'un sondage


Sondage réalisé par IFOP pour La Voix du Nord, et publié ce 17/2/08:

A- 1er tour :

-Dalongeville maire sortant + PS, PRG, MDC,PC : 39%
-FN :31%
-Alliance Républicaine (dissidents PS et divers) :15%
-UMP : 9%
-Verts : 3%
-LCR : 3%

B- 2ème tour :

En cas de triangulaire :
-Dalongeville : 45%
-FN : 31%
-AR : 24%

En cas de duel :
-Dalongeville : 58%
-FN : 42%

Commentaires :

1- Sur la forme :

- La taille de l’échantillon paraît peu élevée : 504 personnes…
- Personnes interrogées par téléphone . Mais comment fait-on pour interroger les jeunes, qui, pour la plupart, lorsqu’ils ne vivent plus chez leurs parents, n’ont pas de téléphone fixe ? Que fait-on, quand les gens ne veulent pas répondre, souvent parce qu’ils ne veulent pas avouer voter FN ?
- La présentation des résultats par Nord Eclair évoque une liste PS, PC, MRG, PC. Est-ce que c’était la question posée, sans faire référence à Dalongeville ? Lorsque l’on connaît les réactions à l’évocation du nom du Maire sortant, on peut se poser des questions…Je rappelle que sur la liste, à côté du Maire (que le PS n’a jamais voulu réintégrer), les partis de gauche sont minoritaires (1/3) : le PS n’a pratiquement plus d’adhérents (ils sont pour beaucoup à l’AR), le MRC et le PRG ont fait adhérer leur représentant unique quelques jours avant de signer, et le PC s’est vu contraint (euphémisme) par l’accord fédéral PC/PS

2- Sur le fond :

- Le score prévisionnel du maire sortant ne manque pas de laisser rêveur quand on a l’habitude de côtoyer les habitants : on parle de Monsieur 85% (hausse des impôts locaux), ce qui est l’expression la plus flatteuse entendue : aurait-on masqué son nom lors du sondage? (Titre de l’article de Nord Eclair : " Le PS loin devant le FN " et présentation des résultats suivant le même schéma)

- Le score de l’AR paraît un peu sous-estimé

- Bizarre que l’on ait posé une question sur Les Verts, alors que ces derniers ne présentent pas de liste! Même si, au moment du sondage, leur nouvelle position n’était pas connue, la précédente affichée était une alliance avec Dalongeville. Par contre, ma liste n’y figure pas !

- 9% pour l’UMP alors que le candidat des législatives (qui n’habitait pas Hénin) a fait un score de 13%

- Concernant les reports de voix, il est étonnant que les voix UMP ne se reportent que très peu sur le FN, au 2ème tour

3- Conclusions provisoires

Je maintiens, à la date d’aujourd’hui, mes pronostics du 12/1, à savoir :

- le FN et Dalongeville sont au coude à coude au 1er tour (autour de 30%)

- S’il y a duel, le FN ne gagnera pas

- En cas de triangulaire, tout dépendra du report des voix UMP, et là…
- Pour cette raison, le FN est d’une indulgence remarquable envers l’AR (sa seule chance c’est un 2ème tour à 3), celle-ci le lui rendant bien : elle lorgne sur l’électorat du FN (voir son programme sécuritaire et édulcoré) mais comme le dit JM Le Pen, l’électeur préfèrera toujours l’original à la copie

- Je me risque à un pronostic final : l’AR, 3ème du 1er tour, malgré ses déclarations, ne se maintiendra pas, au second tour, si le FN peut gagner. C’est donc le Maire actuel qui serait renouvelé (ce qui me déplaît fortement).
C’est le PS qui, non seulement, a permis, ces dernières années, au FN d’exister (je ne reviendrai pas sur ce qui, aujourd’hui, est admis par beaucoup d’observateurs), mais permettrait aujourd’hui au Maire de gagner. Je rappelle que G. Dallongeville a non seulement augmenté les impôts de 85%, mais que la ville ne dispose plus d’autofinancement, alors que les investissements ont diminué de moitié ! Bien sûr, les frais généraux ont explosé (les frais de personnel ont doublé, du fait d’une embauche de 200 personnes !). Ceci est connu, admis (voir les déclarations de MN Lienemann, 2ème sur la liste).

Que faire ?

Axes du programme municipal (Fin)

Parmi les priorités évoquées depuis avant-hier, nous avons souhaité développer un point spécifique:
manger mieux pour vivre mieux
Ou : prévenir plutôt que guérir

Notre région possède des records peu enviables :
- durée de vie inférieure à la moyenne nationale ;
- nombre de cancers supérieur de 30% à cette même moyenne ;
- en outre, nous sommes la dernière région pour l’obésité et le surpoids des habitants

Nous devons donner à nos concitoyens les moyens de bien s’alimenter, condition essentielle pour garantir une bonne santé, et notamment pour éviter les problèmes de surpoids, générateurs de maladies cardiovasculaires et de cancers
:
1- Dans les établissements scolaires, nous devons proposer des repas équilibrés et apprendre aux enfants le goût des aliments :

- des repas équilibrés : quand elles n’existent pas (très rares à Hénin-Beaumont), nous créerons dans les écoles maternelles et primaires, des commissions repas associant parents, élèves, enseignants, cuisinier et diététicienne pour établir les repas, avec des explications à disposition des élèves. Nous prendrons contact avec les collèges et les lycées pour proposer les mêmes dispositions. Il s’agira, par exemple, que les enfants ne se nourrissent pas de sandwich ou ne boivent pas ces boissons gazeuses si nocives. Il s’agira également de réapprendre à manger des fruits et légumes frais. Des journées seront organisées régulièrement pour permettre aux parents de partager les repas avec leurs enfants
Nous pourvoirons à la distribution gratuite de fruits dans les écoles.

- l’apprentissage du goût : il existe aujourd’hui toute une pédagogie du goût pour les enfants et nous l’appliquerons. Nous mettrons à disposition des écoles, des terrains pour créer des jardins potagers. Nous ferons venir de grands chefs, nous demanderons aux parents de préparer leurs plats favoris, en associant leurs enfants. On développera des repas à thème (spécialités régionales et étrangères), etc…
2- Nous souhaitons que chacun à Hénin puisse s’alimenter de façon saine :

- Nous souhaitons remettre à la mode des cours de cuisine pour tous, afin de réapprendre à manger bien, de façon saine et économique

- Pour permettre à tous de profiter d’une nourriture biologique (pas de pesticides ni d’engrais chimiques, produits locaux), nous inviterons commerçants, marchands de marché et agriculteurs à s’associer à la mise en place d’une filière à la portée de toutes les bourses; de même, demanderons-nous aux commerçants (y compris les grandes surfaces), de nous aider à offrir aux habitants tous les conseils pour bien se nourrir, à moindre frais

- Nous privilégierons les circuits courts (ventes directes), en réservant une place importante aux biocabas ( ventes régulières de produits bio pour ceux qui se sont inscrits)

- Nous participerons à la mise en place d’un restaurant bio, et nous aiderons ceux qui n’en ont pas les moyens, à en profiter

samedi 16 février 2008

Axes du programme municipal (seconde partie)

Il faudra mettre en place:

4- Une politique de la jeunesse concernant:


- la santé et l’alimentation (voir annexe)

- la citoyenneté (approche par quartier).

- l’accompagnement scolaire (pour une meilleure réussite de ceux qui ont des difficultés),

- la diversité culturelle: de la culture pour tous et de qualité,

- la pratique sportive (compétition ou non)


5- Une véritable vie démocratique :


- transparence de l’action publique (sur les budgets, par exemple),
- participation effective des habitants (non pilotée par la mairie) : commissions extra-municipales, conseils de quartier avec budget propre
- droits de l’opposition, conseil des Anciens.


6- Une politique de développement durable


- revoir toutes les politiques de la ville sous cet angle : équilibre entre le social, l’économique et l’environnement. Par exemple, la politique sportive peut être l'occasion d'ouvrir la pratique à tous, de créer les emplois nécessaires, dans des lieux prenant en compte l'environnement

- éducation à l’environnement dans les écoles (liens avec Madagascar, aire de coopération avec le Conseil Régional)
- priorité à la préservation de la biodiversité (ex: gestion différenciée des espaces verts, végétaliser la ville plutôt que la minéraliser)
- lutte contre les nuisances sonores et attention portée aux problèmes de radio-fréquences (wi-fi, mobiles...)
- tous les bâtiments nouveaux seront réellement en haute qualité environnementale (cahier des charges stricts)
- programme de rénovation des bâtiments publics, avec une efficacité énergétique maximum
- même chose, sur 20 ans, sur l’immobilier existant
- revoir avec la Communauté d'agglomération la collecte soi-disante sélective


7- Un suivi des objectifs des politiques, pour une évaluation permanente, accessible à tous.




En d’autres termes : il faut faire en sorte que :


- socialement, la cohésion soit renforcée

- économiquement, chacun puisse trouver sa place dans la société

- écologiquement, la lutte contre les désordres climatiques et la préservation de la biodiversité soient exemplaires

- démocratiquement, chacun puisse s’intéresser et participer à la gestion de sa ville

vendredi 15 février 2008

Axes du programme municipal (1ère partie)

1- Il faudra réaliser des économies substantielles pour :

1-1 Rénover la ville :

- modifier l’urbanisme de la ville (plan sur 20 ans)
- recréer un lieu de vie agréable, où il fait bon vivre : ravalement de façades, remodelage de certaines rues, aménagement de certains quartiers, verdissement de la ville, attractivité commerciale, plan de circulation, etc…
- profiter de la venue du Louvre à Lens pour bénéficier des retombées
- HB doit redevenir la ville-centre de l’agglo : il faudra renégocier le contrat, car la ville-centre ne peut se contenter d’une seule Vice-Présidence à la CAHC.

1-2 Diminuer la fiscalité locale par :

- une maîtrise des dépenses de la ville : repenser la gestion de la ville, investir dans les économies d’énergie, revoir les dépenses du personnel, sans licenciement, chasse au gaspi (ex : éclairage public), véhicules propres, revoir la gestion de l’eau (remettre à plat le contrat avec Véolia)…
- appel à des fonds publics (départementaux, régionaux, européens) insuffisamment sollicités

2- Il faudra créer des emplois

Politique ciblée d’accompagnement et de création d’emplois : le Maire doit être le moteur de la vie économique, même si cette compétence ressort de la CAHC. Hénin , ville centre de l’agglo, possède un fort pouvoir d’attraction.

3- Il faudra retisser des liens sociaux :

- solidarité effective, en direction des plus démunis (actions sur le logement, micro-crédit, jardins ouvriers, aide au permis de conduire, création d’un centre social, carte fruits et légumes, etc…)
- appui des associations existantes (avec des plans pluri-annuels d’objectifs) et émergence de nouvelles associations, tout en respectant leur autonomie. Mise en place d'une Charte Ville/Associations, d'un Forum annuel des associations
- attention privilégiée aux personnes du 3ême et du 4ème âge (tutorat de jeunes, Conseil des Anciens…)
- mise en place de lieux de convivialité, dans les quartiers
A suivre

lundi 11 février 2008

Face à un bilan désastreux: des propositions (suite et fin)


3- Absence d’Hénin-Beaumont dans l’intercommunalité

  • l’intercommunalité est une bonne chose, parce qu’elle permet de mettre en commun des politiques communales et est donc gage d’efficacité. Elle constitue également un bon exercice de solidarité entre les communes

  • Les compétences de la Communauté d’agglomération Hénin-Carvin (CAHC) concernent des domaines fondamentaux des politiques locales : développement économique, équilibre de l’habitat social, aménagement du territoire communautaire, politique de la ville, certaines politiques environnementales (eau, assainissement, lutte contre certaines pollutions…) et d’autres plus ponctuelles (ex : refuge pour animaux, crématorium)

  • Hénin-Beaumont (ville centre : 26000 habitants sur 120 000), est représentée par son Maire au bureau, dans lequel ,siègent le Président et les 13 Vice-Présidents. Il est 1er VP, chargé du domaine économique. 9 conseillers communautaires titulaires (sur 44) représentent notre ville. Le Bureau est bien entendu l’organe de décision, le Conseil Communautaire jouant la plupart du temps un rôle de chambre d’enregistrement.

  • Malheureusement, HB fut inexistante pendant cette mandature. Non seulement, le Vice-Président n’a pas rempli son rôle (il est vrai difficile, à côté d’un Président omnipotent qui a porté tous les dossiers économiques), mais la ville-centre fut inaudible dans les politiques communautaires, ce qui est grave, car, notre poids dans la représentation au Bureau n’est que de1/14 soit 7%, alors que nous représentons environ 20% de la population : de ce fait, cela nécessite une voix forte. La solidarité intercommunale et l’aménagement du territoire sont une chose mais sachons nous faire respecter !


    Nous pensons qu’il y a au moins 3 dossiers prioritaires, à la CAHC, et qui nous concernent directement :
  • Le développement économique doit tenir compte du cadre de vie. L’exemple de Beaumont saccagée, embouteillée et niée par l’arrivée d’Ikéa, est caricatural. Mais le développement du centre commercial (certes, un des plus grands de France) se fait en dépit du bon sens. Le boulevard Schweitzer est une honte, tant cette sortie d’autoroute et cette entrée de ville est défigurée par un urbanisme commercial effarant, et une débauche publicitaire enlaidissante. Hénin- Beaumont (et Noyelles) doivent porter ce dossier qui participe de la dégradation de son cadre de vie.
  • Comme beaucoup d’autres territoires, nous avons délégué notre gestion de l’eau à un organisme privé. Tous ont, ces dernières années, renégocié les conventions et certains sont revenus à une gestion publique, d’autres ont obtenu des conditions plus avantageuses. Nous devons remettre le dossier sur la table.
  • Il faut absolument systématiser les politiques de développement durable (DD) dans le logement social. Le DD ce n’est pas que la HQE (haute qualité environnementale), et la HQE, ce n’est pas uniquement des espaces verts ou de la récupération d’eaux pluviales (comme clament certains élus qui font du HQE un slogan…électoraliste).

- pour la réhabilitation de logements sociaux, il faut exiger des performances énergétiques, qui permettent de réduire les factures des locataires. Mais il faut également gérer les pollutions sonores et la dégradation de l’air à l’intérieur des habitations (souvent plus pollué que l’air extérieur). La concertation avec les occupants doit commencer dès la conception des travaux, et se perpétuer pendant et après les travaux.

- les constructions nouvelles doivent faire l’objet d’exigences supérieures (on sait faire des habitations qui produisent plus d ‘énergie qu’elles n’en consomment). Le développement durable, c’est également intégrer les modes de transport, les commerces de proximité, prévoir les besoins scolaires, les services publics, etc…
Dans les 2 cas, on a aujourd’hui les moyens d’équilibrer les coûts, sur le plan financier
Et si l’on prend en compte les gains en matière de santé et de mieux-vivre, tout le monde est gagnant !

samedi 9 février 2008

Face à un bilan désastreux : des propositions (suite)



2- Absence de projet

Aux yeux du visiteur extérieur, Hénin-Beaumont frappe par quelques caractéristiques négatives : saleté ; immobilier dégradé au fil du temps, voire en péril ; centre ville sous perfusion ; centre commercial, verrue non maîtrisée, FN puissant, etc…

Vous avez beau argumenter sur le formidable potentiel de la ville : infrastructures culturelles, sportives…de qualité, situation géographique unique, population accueillante et travailleuse, renaissance de notre région…, rien n’y fait : le visiteur ponctuel repartira en hochant la tête, plein de compassion pour nous.
Bien sûr, nous, nous savons que la ville est ballottée dans tous les sens : pas d’argent, pas de capitaine pour mener le bateau, pas d’espoir, car pas d’horizon.

Notre projet part de 3 postulats :

- Nous avons besoin de nous fixer un objectif à long terme (disons 20 ans), qui sera celui de changer notre ville. Je ne veux pas anticiper la définition de cet objectif qui sera l’œuvre des habitants, mais nous sentons bien ce que cela veut dire : une ville où il fait bon vivre (de l’emploi, de la santé, de la solidarité, de l’environnement, de la démocratie). Pour atteindre cet objectif, il faudra bien programmer les différents aspects du changement. Par exemple, si l’on veut revoir tous les problèmes d’urbanisation, un travail sur le plan de circulation, sur les services au public, sur le commerce, sur les loisirs, etc doit être préalablement mené. C’est bien pour cela que tout projet " ficelé " qui vous est présenté est,soit un leurre, soit de l’amateurisme ou bien, tout simplement, pure démagogie. C’est une insulte aux citoyens que de présenter un parking en centre ville, sans avoir réfléchi à l’aménagement de la ville, à la circulation…

- Nous avons besoin de moyens financiers. Ce n’est pas uniquement en ne remplaçant pas les départs en retraite, que l’on dégagera des moyens suffisants : tout le monde sait bien, sauf les démagogues (mais nos concitoyens ne sont pas dupes), qu’il faudra compenser ces départs et étoffer le personnel de la ville, si nous voulons changer de braquet : fini le sur-place (et donc la régression), vive le mouvement.
Nous avons évoqué hier des pistes afin de nous donner les moyens de notre ambition.

Financièrement, nous aurons la possibilité, également de pouvoir bénéficier de fonds dans le cadre des programmes européens, du contrat de projet Etat/Région, et surtout des fonds territoriaux (Bassin Minier) que le Conseil Régional, et l’Etat, en partie, mettent à notre disposition jusqu’2013, pour pousser à la rénovation que j’évoquais plus haut. Encore faut-il se donner les moyens d’y accéder, et je suis bien placé pour le savoir, notre ville n’a que peu bénéficié des moyens financiers du contrat de plan précédent, et des programmes européens (voir demain la partie sur l’intercommunalité)


- Enfin, rien de tout ce formidable projet ne pourra être mis en œuvre sans nos concitoyens. On pourrait se dire : " encore ce message sur cette démocratie participative dont on nous rebat les oreilles, et qui ne sert à rien ou n’est que pure démagogie ".
Pour moi, cette participation n’est pas : " je vous informe de ce que j’ai décidé "; ni : " je vous consulte, mais on ne peut rien changer au projet " ; et encore moins : " échangeons, c’est bon pour le moral "
Ce travail en commun, c’est plutôt :
a) un budget (pas élevé au départ, 10 000€ mais qui grossira avec l’expérience) pour les conseils de quartier, que la Mairie ne dirigera pas, et qu’ils géreront, notamment sur les problèmes de proximité
b) une concertation préalable sur tous les dossiers de proximité
c) une transparence sur les budgets : avis obligatoire des Héninois, sur le budget primitif (budget prévisionnel), et présentation annuelle du compte administratif (c’est à dire le bilan) de l’année précédente
d) une élaboration conjointe du projet à 20 ans : fixation des objectifs, des programmes ; évaluation permanente des résultats. Par définition, Hénin-Beaumont en 2030 sera notre œuvre, mais aussi celle de nos enfants, autant y associer, dès aujourd’hui, ceux qui nous succéderont


Il est vrai qu’il s’agit là, aussi bien pour les habitants, que pour les élus, d’une nouvelle façon de gérer collectivement (même si la décision finale revient aux élus) : ce n’est pas facile, mais il faudra que nous nous inspirions des quelques expériences réussies en France et ailleurs.

vendredi 8 février 2008

Face à un bilan désastreux: des propositions


Il m’est souvent demandé pourquoi je ne pense pas que la solution " Dalongeville " soit bonne pour Hénin-Beaumont. J’ai déjà eu l’occasion d’écrire ici que notre Maire actuel a pêché durant ses 7 ans de mandature, de 3 façons :
- un désastre financier
- aucun projet
- absence d’Hénin-Beaumont dans l’intercommunalité

1- Un désastre financier

A la suite d’un contrôle de la Chambre Régionale des Comptes, cette dernière avait, en début de mandature, et devant la situation exécrable des finances (en partageant les torts entre le prédécesseur et le nouvel édile), proposé que l’on augmente les recettes ou que l’on diminue les dépenses : une combinaison des 2 eut été certainement une bonne solution. Toujours est-il que le Maire a opté pour une augmentation des recettes en aggravant la fiscalité des particuliers de 85% !
Résultat, en année pleine : les recettes fiscales ont augmenté de 13 millions d’euros environ. En outre, dans le même temps, les dépenses d’investissement ont diminué de moitié ! Cela laissait une " marge de manœuvre " d’environ 17 millions, malheureusement absorbée par l’embauche irréaliste de plus de 200 personnes en contrats précaires, et des dépenses somptuaires.
Le budget primitif (le budget " prévisionnel ") 2007 (les chiffres réels seront donnés dans le compte administratif, avant l’été), laisse apparaître une situation catastrophique : on vend le patrimoine de la ville pour boucher les trous…
Je vous livre, ci-dessous, la conclusion d’un expert en finances communales, qui a examiné les comptes de ces dernières années :

" L'effort fiscal particulièrement important rapproché de l'évolution atone des autres recettes et d'une évolution des dépenses de fonctionnement, notamment de celles relatives au Personnel, mal maîtrisée, conduit à dégager, malgré une réduction drastique des dépenses d'investissement et, donc de l'appel à l'emprunt, un autofinancement net négatif récurrent.
En d'autres termes le remboursement même du capital de la dette n'est pas assuré par des ressources pérennes de fonctionnement mais par des ressources propres d'autofinancement (FCTVA*, ventes de patrimoine...) normalement affectées à l'autofinancement des programmes d'investissement. ".
Il faudra, bien entendu, prendre les dispositions nécessaires , au lendemain des élections, pour assainir les finances locales et porter ce message d’espérance qu’attendent les habitants.

Les principales mesures sont clairement identifiées :
-éclaircir les comptes de la commune
-faire des économies, immédiatement (j’ai cité beaucoup d’exemples ces derniers mois, de mesures de bon sens : par exemple les économies d’énergie…)

-prendre les dispositions nécessaires pour réduire les frais de personnel, sans licenciement : à ce sujet, il y a des solutions à cette aberration d’embaucher au moment où les communes transfèrent une partie de leurs compétences aux intercommunalités : cela s’appelle, bien entendu, du clientélisme. Les possibilités sont nombreuses : certes, des départs à la retraite, mais aussi des emplois qui permettent de sortir de la précarité actuelle par des accords avec des entreprises et des institutions pour reprendre du personnel : avec des plans de formation adaptés. Tout cela se fera en concertation avec les syndicats et dans l’intérêt des personnes, sur 3 ans. Nous voulons, sur ce sujet, être un modèle de référence et exemplaires socialement

- Par contre, il faut attirer un encadrement de qualité, qui, jusqu’à présent, ne souhaitait pas venir chez nous. La bonne volonté et le sérieux des agents ne pourront que se trouver confortés.

L’objectif, bien entendu, est de pouvoir retrouver une fiscalité comparable à celles de villes qui nous ressemblent. Citer des chiffres, aujourd’hui, paraîtrait déraisonnable, parce que nous ne savons pas ce qui nous attend, quant à la vérité des comptes. Par contre, on peut dire que le poids de la fiscalité n’augmentera pas pendant le mandat, mais qu’il convient d’aller au-delà. Donnons-nous jusqu’à la fin de l’année pour fixer exactement, et en toute transparence, ce que sera notre avenir fiscal. Je me refuse à toute démagogie, sur le sujet.
Nous tiendrons compte, bien sûr, de la réalité des comptes, mais aussi des projets sur le court, moyen et long terme. Annuellement, ces sujets seront exposés et débattus, avant adoption, dans des réunions de quartiers.

Malgré la situation déplorable d’aujourd’hui, l’avenir d’Hénin-Beaumont pourrait devenir radieux, si

*Fonds de compensation TVA qui permet de récupérer la TVA sur certains travaux d’investissement

dimanche 3 février 2008

Pour que les choses soient claires


A la suite de fausses informations qui circulent, je tiens à préciser les points suivants :

- il y a beaucoup de personnes prêtes à rallier une équipe qui soit à la fois anti FN et contre le Maire sortant : ce qui ne pose vraiment pas de problème pour constituer une liste. Ce qui est un véritable casse-tête, par contre, c’est de trouver un local pour réunions et permanence (pas besoin de vitrine) : si un lecteur avait la solution, cela devient urgent…

- la liste est constituée de personnes de tous horizons (politique, religieux, philosophique, social : la vraie diversité qui fait la richesse de l’Homme) et, sauf en ce qui me concerne, avec peu d’expérience politique, mais un désir farouche de changement complet : le programme (vous avez pu en avoir un avant-goût sur ce blog) est axé sur un équilibre entre le social, l’économie, l’environnement et la bonne gouvernance (le développement durable). Avec 2 priorités: l'emploi et la rénovation de la ville (tout en remettant de l'ordre dans les finances...)

- " chapeau " au maire qui réussit à reconduire son équipe sortante, avec quelques remplaçants abusivement appelés Union de la Gauche : est-ce vraiment l’ensemble de la gauche que ceux qui se sont rassemblés auprès de Marie-Noëlle Lienemann (et qui sera en petite minorité auprès de Gérard Dalongeville)? L’ancienne section PS se trouve pratiquement entièrement à l’Alliance Républicaine (et, de plus, d’anciens militants se sont retirés de la vie politique) ; le PC ne représente plus beaucoup d’électeurs ; quant au MRC et au PRG, des conversions de dernière minute leur ont permis de trouver un représentant.
Quant aux Verts, ils ont rattrapé leur erreur (ce n’est pas le National qui décide chez les Verts, mais bien l’instance locale, avec dans le cas présent : l’aide du Régional), en lâchant, in fine, l’équipe du Maire sortant.

- je rappelle que, bien que la liste soit sans étiquette, les partis politiques sont nécessaires à la démocratie ; il faudra s’atteler à la tâche, après les élections, de reconstituer des partis aujourd’hui ridiculisés, localement.

- en tous les cas, je ferai tout pour tenter d’éviter aux habitants d’Hénin-Beaumont, la démagogie, le conservatisme et l’incompétence.
Ils veulent du changement pour mettre fin au cauchemar actuel.

vendredi 1 février 2008

Pêle-mêle (3)




1- Chassez le naturel…

J’écrivais dernièrement que le FN " édulcorait " ses messages. Il semblerait qu’à certains moments, taire ses haines soit trop difficile. Ainsi sur la tenue d’une conférence par des Francs-Maçons, la semaine dernière :en soit, rien d’extraordinaire, surtout qu’on y aurait parlé de valeurs, de liberté, égalité, fraternité (dixit La Voix), mais cela fait éructer le rédacteur du blog FN. Certes, ces valeurs républicaines ; nées de notre magnifique Révolution, ont toujours été combattues par les prédécesseurs du FN. On doit se rappeler la haine des juifs des anti-dreyfusards, les délectations anti-bolchéviques et anti-métèques des Croix de Feu, le combat pour l’Ancien Régime (vous savez le mythe du roi, du leader, du despote…). Le tout ayant culminé, en apothéose, sous le régime collaborateur de Vichy (liquidation de la franc-maçonnerie, déportations des juifs et des tsiganes, etc).

On attend donc les futurs dérapages du FN : à quand, un morceau sur les immigrés qui viennent prendre le travail des Français, une ode sur la peine de mort, ou un couplet sur la dépravation des mœurs ? Tout cela complètera les thèmes de l’insécurité et du " tous pourris ", régulièrement évoqués.

2- Que nous cache-t-on ?

Comme beaucoup de Français, je suis abasourdi par l’affaire de la Société Générale. Comme eux, j’ai le sentiment que l’on nous cache quelque chose. J’attends les prochains jours pour savoir quelles sont les véritables responsabilités. Mais, en attendant, je me dis que cette affaire rendra encore plus méfiants nos compatriotes, sur les vertus du capitalisme et de la finance.
Mettez-vous à la place des habitants d’Hénin-Beaumont qui voient le degré zéro de la politique (nous sommes tous responsables : partis et hommes politiques), un Président de la République qui se pavane dans le luxe, favorise les riches, et serre la ceinture des autres Français; les 7 milliards de perte de la SG…Ce n’est même pas le FN qui en profitera, car personne n’est dupe, mais c’est la démocratie qui en prendra un coup en éloignant les électeurs des urnes.

3- Très fort, la Voix du Nord !

Dans sa rubrique " Autant vous le dire ", le " grand quotidien régional " reprend, dans son édition du 31/1, un article du blog FN concernant le " planqué de la République " (il s’agit de Monsieur Delevoye ; on ne fait pas dans la dentelle, dans l’extrême-droite !).
Or, le FN a publié cette diatribe contre l’UMP, à 8H22, le même jour, heure à laquelle La Voix est déjà éditée depuis longtemps !

4- Entraîné par les autres bloggers politiques, j’ai un peu délaissé la description de mon projet. Mon prochain écrit sera sur la partie économique (emploi) du programme