lundi 5 janvier 2009

La Voix du Nord, ce jour

Je reproduis, ci-dessous, l'article de La Voix du Nord de ce 5/1/2009, édition d'Hénin-Beaumont, faisant la synthèse des élections municipales de 2008, vues 1 an après (ou presque!).

Rien à redire sur l'analyse (contrairement au FN...). 3 remarques:

- pour les lecteurs "non initiés": la situation du Maire, en abordant les élections municipales, n'était pas évidente du fait d'une augmentation des impôts locaux de 84 % à mi-mandat (!), d'un exercice critiquable et critiquée de la démocratie, d'un bilan quasi-inexistant, etc...

- quand le quotidien régional parle de "fin manoeuvrier", à propos du Maire, cela concerne la manière dont il a" géré" Marie-Noëlle Lienemann. Cette dernière, envoyée par le PS, pour être une véritable "caution" politique, a bien rempli son rôle: elle parlait de "cadrer" Gérard Dalongeville et de le neutraliser dans ses mauvais penchants! GD, toujours énigmatique, avait l'air, à ses côtés, de penser: "cause toujours!". A raison d'ailleurs, puisque, outre le fait que le Maire a tout pouvoir dans notre droit local, MNL, absente des affaires communales, car prise par ses autres mandats, fut également lâchée par ses colistiers PS.

- il est exact ( argument du FN) qu'une part importante de la victoire de GD (outre la peur de l'extrême-droite, l'absence d'une opposition républicaine réelle et la caution de MNL), réside dans le clientélisme douteux dont il a fait preuve: l'embauche, en CDD, quelques semaines avant les élections, de centaines de personnes, résidant dans les quartiers défavorisés dans lesquels on ne paye pas d'impôts (et donc peu sensibles à leur augmentation) , a eu un impact très fort dans les résultats. A noter que le tribunal saisi à ce sujet s'est contenté de parler de "manoeuvres", s'en en tirer les conséquences...






"On lui promettait l’enfer et il a pourtant, en fin manœuvrier, su s’entrouvrir les portes du paradis. Gérard Dalongeville n’aura finalement guère tremblé au terme d’une campagne martelée sur le thème bien connu du front uni contre le FN où il sut marier à merveille carpe et lapin.

Hénin-Beaumont, ville gérée par le FN ? La perspective était suffisamment alléchante pour attirer, plusieurs mois durant, le ban et l’arrière ban de la presse nationale et internationale à l’ombre de l’hôtel de ville. D’autant que,
joker médiatique dans la manche de Steeve Briois, Marine Le Pen, surexposée numéro 2 de la liste FN, aura opportunément joué les blondes sirènes. Une situation qui, paradoxalement, aura finalement desservi les desseins frontistes et forcé la main des différents appareils des formations de gauche (à l’exception des Verts), contraints et forcés de partir en rangs serrés derrière ce Gérard Dalongeville qui, quelques mois plus tôt, était l’ennemi à abattre.
Revenu dans les bonnes grâces du PS, avec une marraine de guerre du nom de Marie-Noëlle Lienemann, censée dompter le personnage, et apportant sa caution politique à l’attelage final, Gérard Dalongeville jouera finalement
sur du velours (43,09 le 9 mars puis 51,94 une semaine plus tard). L’autre liste que le maire sortant pouvait redouter,
l’Alliance républicaine, ne trouvera finalement pas sa place dans le concert final. Victime d’un pseudo-vote utile, souffrant d’un discours brouillé par une première aventure commune avortée avec l’UMP et insidieusement minée par quelques dissensions internes (qui apparaîtront en plein jour à l’automne), la liste de M. Duquenne devra finalement
se contenter de la troisième marche du podium (19,23 % au second tour). Devant, le FN, après avoir totalisé 28,53 % des suffrages au premier tour fera du sur place le 16 mars avec 28,83 %). Enfin, le flop de ces municipales restera incontestablement la première liste UMP jamais montée à Hénin, atomisée dès le premier tour avec 5,49 %.
Tête de liste controversée, guérilla interne et final en queue de poisson entre les deux tours où Laurent Bocquet se mettra les 3/4 de sa liste à dos. Il ne s’en relèvera pas"

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