vendredi 8 mai 2009

Pêle-mêle héninois(6)

Après avoir vu les principaux dossiers (Cèdre bleu, Tilloy, gardiennage, Léon...) qui donnent ou vont donner lieu à enquêtes sur des malversations que les Héninois subodoraient depuis quelques années et que la France entière découvre, penchons-nous sur la gabegie de l'organisation interne de la ville.

Quelques observations préalables:

- moins spectaculaire que les"affaires", la désorganisation ou l'inorganisation des services a coûté chère aux Héninois. Et on s'attend à ce qu'elle coûte plus chère encore, puisque le Préfet fixera, autoritairement, la nouvelle augmentation des impôts locaux (après 85%, en 2004, 10% en 2008, combien en 2009?)!

- la responsabilité en incombe aux élus de la majorité (le Maire en tête, bien sûr), qui, depuis 2003, pour les plus anciens, jusqu'à 2009, pour les plus récents (ces derniers s'étaient quand même, je le suppose, renseignés sur ce qui s'était passé avant leur arrivée) avaient été mis au courant par les différents avis et rapports de la CRC. Qu'ont-ils faits? Rien (je passe sous silence le fantomatique comité de suivi)!

- qui, dans la majorité, s'est enquis, en 2008, de l'inaction face aux remarques de la CRC? Personne! Si les élus majoritaires, aujourd'hui, essayaient de se défendre en disant qu'ils pensaient que le travail était en cours (!!!), on pourra leur rétorquer que l'opposition avait, elle, élevé la voix, et peut-être auraient-ils pu l' écouter: cela sert à cela une opposition!

Je suis d'autant plus en colère, en écrivant ce qui précède, que les blogs fourmillaient de remarques sur la gestion de la ville, et que tous les éléments étaient entre les mains de ceux qui voulaient s'en saisir! On peut véritablement parler de complicité par abstention, malheureusement difficilement punissable, en droit français. Et, pourtant, dans les plus de 80 personnes dont on dit qu'elles vont être mises en examen, se trouveraient des fonctionnaires qui, cela est vrai, juridiquement, peuvent être inquiétés, parce qu'ils étaient au courant et n'ont pas dénoncé les faits délictueux...

Certes, Messieurs Chopin et Demarquilly, élus, ont été mis en examen, mais leur participation était très active! Il est probable que, mis à part les élus qui ont œuvré, dans le cadre de leurs délégations, aux malversations avérées (en matière de sécurité, par exemple), les autres seront épargnés: et pourtant ne croyez-vous pas que les élus chargés des finances et du budget ont une responsabilité égale à celle du futur ex-maire? Qui, en effet, a participé à l'élaboration du faux budget primitif de 2008, remanié à la demande du Préfet, mais, une nouvelle fois, sur des éléments sciemment faux? Sur ce dernier point, d'ailleurs, qui s'est élevé, dans la majorité, en novembre-décembre, contre la preuve irréfutable des magouilles budgétaires (quand il a fallu ajouter 2,2 millions de crédits, parce que l'on avait sous-évalué, en juillet, les frais de personnel, pourtant faciles à prévoir à la mi-année!)? Personne, mais vraiment personne!

Comme, je l'ai déja écrit, espérons que les lampistes ne paieront pas pour les vrais responsables...

Demain, nous verrons le premier dossier du laxisme de nos élus majoritaires.


8 commentaires:

  1. Vas-y Alain, je te trouves pertinent, documenté, pédagogique.
    On se plaint souvent du manque de formation citoyenne d'un grand nombre d'électeurs. Tu contribues à leur éveil social en écrivant tes articles dans ce blog . Je t'en félicite.
    Laisse tomber ceux qui te cherchent des "noises", ils te jalousent tout simplement et te craignent aussi peut-être.
    Courage,et à demain sur ce blog, pour notre plaisir.

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  2. Je comprends votre colère et la partage complètement.

    QUI NE DIT MOT CONSENT ...

    Comment depuis des années expliquer l'inertie des élus, des cadres locaux de la Fonction Publique ?
    Quel rôle a joué (ou n'a pas joué) le (ou les) D.G.S. de la commune ?

    CE LAXISME GENERALISE est, à mes yeux, particulièrement étonnant ...

    En fait, peut-être que la question a se poser aujourd'hui est : Qui a profité de ce système pervers généralisé ?
    de surcroît, a qui a profité les largesses de la commune ?
    On parle de 4 millions d'Euros détournés. Ce n'est pas rien... Il y a, c'est inévitable, de grands bénéficiaires ... Qui sont-ils ?

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  3. C'est vrai que se trouve posé le pouvoir du directeur généraldes services dans un tel système.
    Pour avoir été une decennie sur le territoire héninois, je puis assurer qu'un DGS doit disposer d'une sacré volonté et surtout d'une santé morale de fer s'il veut sortir indemne d'une telle épreuve.
    Que lui reste-t-il
    une fois qu'il a mis en garde fois, deux fois, 10 fois, cinquante fois son, autorité territoriale?eh bien il lui reste le droit de se faire mettre au placard avec la complicité de la totalité des élus et, souvent à la grande joie de nombre d'employés territoriaux, plus occupésà s'intéresser à la politique locale qu'à assurer leur mission professionnelle. Surtout quand le DGS interpellait ce type d'employés en les priant de se mettre au travail:
    ces derniers disposent souvent d'un accès direct ou indirect au patron. Alors,si le DGS s'obstine à vouloir créer des règles de fonctionnement interne aux services, à vouloir assurer un plan de formation,un suivi individualisé de la formation ou toute autre mesure visant à professionaliser les services, alors il trouve des élus pour lui faire remarquer que c'est le maire qui décide (mais qui en avait douté) et que, seul, il décidera de ce qui est bien pour chacun. Si le DGS s'obstine à jouer son rôle de mise en garde, alors, là c'est le crime de lèse maire... Et l'on confie sestaches à un directeur de cabinet qui, lui, est forcément meilleur que le DGS.
    Parce que, dans ce cas le DGS est forcément opposé à l'autorité territoriale et c'est intolérable.
    Voilà comment ça se passe et si vous souhaitez des exemples plus précis, on vous lés déclinera au fur et à mesure.
    J'ai pu observer combienil était difficile, voire impossible d'assurer cette mission en terre minière.
    On s'y use la santé et s'il reste un peu de forces, on saisit le tribunal parce que, ni les instances professionnelles, ni les instances syndicales ne semblent vouloir se mobiliser sur de tels constats, Sauf qu'elle pratiquent l'empathie, ce qui ne fait pas avancer la question.
    Et une fois le tribunal saisi, inutile de vous dire que la vie dans votre administration ne vous est pas facilitée. Quant au tribunal, il n'échappe pas lui-même à la règle de la culture régionale: pour avoir porté plainte sur des faits très graves au pénal, je n'ai pu que constater comment le juge décidait de refuser de donner suite !
    Alors que reste-t-il au DGS ? se soumettre à la règle du milieu... ou dégager.
    Voilà, cher lecteur, comment ça se passe dans le si joli pays ch'ti. Et s'il y en a encore qui ont un doute, il leur suffit de m'interroger. Ils auront l'explication nécessaire, faits à l'appui.
    cimares

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  4. qui êtes vous cimares,au lieu de tourner autour du pot parler ne faite pas de sous entendu!!!
    soyez direct!!!
    tous les gens qui fréquente ce blog ne sont pas des initiés des pratiques mafieuses des communes minières.j'aimerai que vous vous expliquez clairement ou tous les citoyens puissent vous comprendre.
    sinon vous cautionnerez les méthodes d'une certaines façons;on a tous le droit a savoir

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  5. Pour illustrer les propos de Cimares, voici quelques initiales :
    AF qui donne les pouvoirs à FT ou PD à CB et aujourd'hui JPC à ......
    lui même ou plutôt à son Ego.

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  6. au secours vous déconnez!!!
    quel frilosité!!!décomplexez vous lâchez vous!!!
    personne ne vous attaquera en justice!!vous pouvez y allez même Alain Alpern ne zappera vos messages
    ils font dans leurs frocs tous ceux qui ont manger avec Dallongeville!!!
    l'hôpital Charlon va ouvrir un service spécial, vas y avoir du monde!!!
    Dany Boom est sur Henin, entrain d'écrire Bienvenue chez les chtis II,....

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  7. je ne suis pas contre à ce que Cimares nous fasse part de son expérience: il le fera certainement avec pédagogie, tout en respectant, au maximum, l'anonymat...
    Il est vrai que le DGS a une position délicate, coincé entre le Maire qui est un politique et dont les décisions peuvent contredire la règle administrative; le cabinet qui n'est que politique, et n'a pas à interférer dans la fonction du DGS.

    Ce dernier applique la règle et rien que la règle...tout en souplesse.

    Pour se garder de tomber dans les travers évoqués par Cimares, 3 principes: la transparence, le travail collectif et la confiance.

    - Transparence du Maire vis à vis des élus, mais aussi vis à vis du DGS. Plus facile à dire qu'à faire!

    - le travail collectif des élus, avec délégations réelles, mais aussi travail collectif avec le DGS.

    - la confiance réciproque entre le Maire et le DGS.

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  8. Je suis tout à fait d'accord avec votre dernier commentaire M ALPERN, et je sais qu'au MoDem personne ne l'envisage differemment...

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