mercredi 29 avril 2009

Mise au point

Les évènements de ces derniers jours entraînent une mise au point de ma part:

- il est clair aujourd'hui que le Parti Socialiste à Hénin-Beaumont doit se reconstruire à partir de militants n'ayant pas été compromis avec les pseudos gens de gauche qui ont géré la ville, sans scrupules. Il faudra être patient pour cela: nettoyer les écuries d'Augias prendra du temps, mais les militants pourront s'investir, travailler et se former, dans un Parti propre . J'ai bien l'intention d'y apporter ma contribution;

- l'exclusion des prétendus socialistes héninois par la Fédération 62 du PS, même si la commission des conflits s'est voulue trop légaliste et soucieuse des droits de toutes les parties (!), est un premier pas vers ce renouvellement que nous appelons de nos vœux. C'est vrai que le PS 62, dans le Bassin Minier, a, trop longtemps, vécu sur des schémas figés, sans renouvellement régulier de ses cadres politiques, ce qui a nuit à son dynamisme et empêché l'osmose entre les dirigeants et les militants. Je suis prêt à participer à ce changement:

- je maintiens qu'à Hénin-Beaumont, c'est autour du PS (revu et corrigé) et de l'AR que l'union de tous les démocrates doit se faire;

- l'offre désintéressée de M. Albert Facon, de ne venir sur une liste héninoise que si on le lui demande, nous touche beaucoup. Mais nous avons besoin de notre député à l'Assemblée Nationale pour se battre contre l'emprise de la majorité gouvernementale. Il a 68 ans, beaucoup d'expérience, et maintenant qu'il n'a que ce mandat unique de député, nous lui demandons de s'y consacrer entièrement. Je note d'ailleurs, avec inquiétude, qu'il fait partie des "députés-fantômes" (il est en cinquième position sur 577 députés...) classés en fonction de leur activité à l'Assemblée Nationale.(http://www.lesinfos.com/docs/activitesdeputes.pdf).

Par ailleurs, il a raison de ne plus souhaiter accéder à la Présidence de la CAHC, d'autant plus que certains mauvais esprits pourraient lui réclamer, à lui aussi (difficile d'être un élu, dans le Héninois, en ce moment!), le paiement des 6 millions d'euros perdus et à payer dans le dossier Sainte-Henriette, sans se rendre compte qu'Albert Facon avait mis en oeuvre un projet extraordinaire et, que, malgré toutes les moqueries, avertissements, incrédulités, il avait défendu avec beaucoup d'enthousiasme. Il a échoué de peu, et surtout, il y a eu conjonction de plusieurs problèmes imprévisibles...

mardi 28 avril 2009

Pêle-mêle héninois (4)

Quels sont les autres dossiers douteux?


Douteux, bien sûr, est un euphémisme: il s'agit
de ceux qui ont été transmis au Procureur et qui lui ont permis les mises en examen que nous connaissons.

L'affaire dit du Tilloy est moins connue que les précédentes, mais elle montre bien que, outre la gestion invraisemblable de ce dossier, certains, une nouvelle fois une société en relation avec un fournisseur de la ville, se sont servis, avec toutes les contre-parties imaginables...

Il s'agit d'un terrain et d'un immeuble que la ville a vendus le 17/11/2006 pour 509 380 €. Un paiement comptant de 100 000€ a été effectué, le reste aurait du être payé le 30/6/2007. Le 10/8/07, M. Demarquilly, adjoint, accorde un délai de paiement, ce qu'il n'est pas en droit de faire. Bien entendu, le solde n'est pas honoré, et au lieu de faire annuler la vente, la ville se contente de simples relances. Donc la vente est bien faite, mais sans qu'il y ait paiement! On pourrait se dire qu'il s'agit de négligences (!) de la part des services de la ville, mais on peut aussi bien imaginer que l'on n'a peut-être pas intérêt à ce que l'on vienne mettre son nez dans cette vente...

En effet, ce que l'on ne savait pas, c'est que cet acheteur intervenait comme intermédiaire pour un promoteur immobilier solvable qui avait un projet de 200 logements. L'extraordinaire Monsieur Demarquilly a signé un permis de construire en juin 2007 pour ce promoteur, qui n'était même pas propriétaire des biens, que devait lui revendre l'acheteur qui, lui, n'avait toujours pas payé! Vous vous demandez certainement pourquoi la ville est passée par un intermédiaire qui a touché une commission. Je pense que vous aurez la réponse quand la justice aura examiné qui, outre l'intermédiaire, s'est servi au passage...

En tous les cas, le bien n'est toujours pas payé et il manque 410 000 euros dans les caisses de la ville!

Et quid des voyages aériens? Peut-on dire qu'il y a là malversation?

Ce sera à la justice de le dire. Mais on est en droit de s'interroger sur plusieurs points:

- 2 compagnies aériennes ont transporté 21 fois le Maire (ainsi que libellé sur les factures) entre Lille et Dax, Biarritz ou Carcassonne pour un montant de plus de 100 000 euros. Le Maire ayant déclaré que le libellé est un faux ("faux en écriture publique"?), que les personnes transportées étaient Claude Chopin, adjoint aux finances de l'époque, et le responsable des services techniques, pour négocier le bâtiment "Léon", résidence de vacances de la ville, laissée complètement à l'abandon ( et dont je reparlerai).

- Pourtant un mandat de gestion avec une société sur place avait été conclu. Pourquoi donc tous ces déplacements?

- La ville n'a pu fournir ni les démarches entreprises par les visiteurs, ni les rendez-vous sur place.

- Aucune délibération n'a été prise en Conseil Municipal, et, comme le dit la CRC, pour des factures "dont le libellé est faux"!

- De plus, les factures varient de 1 853, 80 € à 13 156 €!!! Qui a voyagé aux frais de la princesse, c'est à dire de la population d'HB? Dans quel but?


A suivre

Pêle-mêle héninois (3)



Y-a-t-il des liens entre la CRC et la justice?



Clairement. Les affaires que nous allons évoquer ont permis au Procureur de la République de mettre en examen G.Dalongeville et elles sont suffisamment graves pour qu'il soit toujours en détention provisoire, ce qui est un délai rare pour une affaire de ce type.

Mais je voudrais ajouter auparavant que "le malheur des uns fait le bonheur des autres". En effet la CRC dédouane P.Ferrari, à qui l'on reprochait d'avoir été élu, alors qu'il était salarié de la Mairie: "La ville emploie un agent sans son accord depuis janvier 2007. Alors que la ville et l'agent concerné reconnaissent que l'emploi n'est plus occupé depuis juillet 2007, elle continue à verser les salaires"! " Depuis le 20/9/2007, en dépit du départ avéré de l'agent et constaté par les 2 parties, l'ordonnateur poursuit le versement de salaires (39722€, charges comprises, entre septembre 2007 et janvier 2009), sans fondement, alors que le bénéficiaire potentiel en refuse la perception et dit les consigner dans l'attente d'un reversement"!

Le conseil d'État, qui doit statuer fin mai, tiendra compte de ce qui précède pour disculper Pierre Ferrari.

Qu'en est-il de cette fameuse affaire du Cèdre Bleu?

Suite à la cessation d'activité du Cèdre bleu, situé, dans un très bel immeuble, à 2 pas de la Mairie, la ville a exercé son droit de préemption et en est devenue propriétaire en février 2004 pour la somme de 261 000 euros. L'activité du Cèdre bleu était la restauration, la location de salle, les banquets, etc...
Plusieurs anomalies ne manqueront pas d'attirer l'attention de la justice:

- la ville a donné le bien en location à une société, à compter du 1/5/2004; cette dernière a vendu le fonds (qu' elle venait de créer) à une autre société (je passe sur les magouilles concernant les dates rétroactives de toutes les cessions!), et bien entendu pour un prix qui a permis une plus-value intéressante au vendeur (comme, par hasard, un ami du Maire et fournisseur de la ville, élu à Montigny). Bénéfice d'autant plus juteux qu'entre-temps, la ville a procédé à plus de 400 000 euros de travaux qu'elle a, bien entendu, payés!

- vous croyez que la ville a augmenté le loyer (loyer annuel de 21 000 euros) à la nouvelle société pour récupérer le montant des travaux (travaux qui de plus ont mal été comptabilisés, et non amortis, au préjudice de la ville...)? Que nenni! Il serait d'ailleurs intéressant de connaître le ou les identités des deuxièmes locataires (beaucoup d'Héninois ont leur petite idée là-dessus).

- j'oubliais: l'ami du Maire, gérant de la Société locataire, a bénéficié d'un rabais de 50% sur les 2 premières années de loyer, du fait de la gêne occasionné par les travaux!!!

- la ville, dans sa grande bonté, a payé une moyenne de 80 000 euros par an de prestations au Cèdre bleu (quelques salariés de la ville se sont, d'ailleurs, vus payer des repas, pour une moyenne de plus de 40 euros par couvert, au mépris de la réglementation très restrictive à ce sujet: 15,25 euros par repas).

- la justice ne manquera pas de s'intéresser à ce fameux élu de Montigny, entrepreneur en bâtiment, bénéficiaire principal de tous ces cadeaux, et fournisseur de la ville, que l'on soupçonne, comme beaucoup d'entreprises, d'avoir bénéficié de marchés privilégiés moyennant, n'en doutons pas, des contre-parties pour le maire (la Procureure a parlé de 4 millions...).

Tous les détails n'étaient pas évoqués, mais cette affaire est sur la place publique depuis 2004!

Et quand est-il de l'affaire du Journal du Pays?


Je tiens, tout d'abord, à signaler 2 points:

- Guy Mollet, l'affairiste sulfureux, mis en examen pour détournement et extorsion de fonds, et également en détention provisoire, avait déjà beaucoup fait parler de lui dans le Béthunois, dans les milieux cyclistes, principalement.

- Jusqu'en 2007, le "Journal du Pays" éditait un journal de presse, consacré principalement à HB, mais surtout à Dalongeville (Le Canard enchaîné avait publié un article sur la base d'informations que je lui avais adressées, en 2005, et notamment sur les 16 photos de GD sur un seul numéro du journal!). Édité par la société G2M dont le gérant, si j'ai bon souvenir, devait être sa fille, Guy Mollet étant interdit de gérer, G2M a été placé en liquidation judiciaire, début 2008.

La ville a payé, à G2M, entre 2004 et 2008, 215 963 €, pour des prestations diverses (tracts, publicités, manifestations)

Que reproche-t-on à la ville et à G2M?


- La ville a acheté des prestations pour des tiers (souvent des associations), à l'occasion de manifestations, prestations qui sont, en fait, des subventions déguisées (non soumises, donc, au Conseil Municipal), avec tout ce que l'on peut craindre de ce genre de cadeaux (ne serait-ce que les pressions sur les bénéficiaires...)

- Un double paiement à G2M pour 2 factures concernant une même publicité relève plutôt de mauvaises procédures internes. N'empêche que G2M a encaissé 2 fois!

- Plus grave, un système de double facturation a été repéré: non seulement la ville payait 2 sociétés belges (constituées des mêmes personnes), pour impression du journal (marchés "saucissonnés" pour ne pas devoir se soumettre aux règles des marchés publics), mais à 5 reprises, au moins, elle a payé, également, pour les mêmes prestations, la société éditrice du Journal du Pays! Non seulement le détournement de fonds est avéré, mais peut-être aussi, l'extorsion de fonds (art 312-1 du Code Pénal:
"L'extorsion est le fait d'obtenir par violence, menace de violences ou contrainte soit une signature, un engagement ou une renonciation, soit la révélation d'un secret, soit la remise de fonds, de valeurs ou d'un bien quelconque.
L'extorsion est punie de sept ans d'emprisonnement et de 100000 euros d'amende.").

Comme, de plus, les 2 sociétés belges ont fourni des prestations inférieures aux devis, mais que ces derniers ont été facturés intégralement, on est bien en droit de se demander qui a encaissé le montant des surfacturations et des fausses factures? On suppose que la répartition concernait les Belges, G2M et la Mairie (!).

Je passe sur le fait (qui relève du pénal) que la ville (pour des marchés dépassant les 200 000€) s'est soustraite à l'application du seuil de mise en concurrence par appel d'offres ouvert ("saucissonage" de marchés; 2 sociétés "soeurs" pour échapper à cette mise en concurrence).





A suivre sur les turpitudes du Maire.








lundi 27 avril 2009

Pêle-mêle héninois (2)

Quelle est l'image des partis politiques à HB, et, en particulier, du PS?

Image désastreuse par les petits jeux, l'implication de la plupart des politiques, depuis 2000, dans la gestion incompétente de la ville. Certains s'en sont retirés très tôt, d'autres sont restés jusqu'au bout ou presque jusqu'au bout.

Le parti socialiste a très mal géré sa présence à HB:
- Aux municipales 2001, il soutient le maire sortant PS, Darchicourt, qui est battu par un ex-PS, Dalongeville.
- Le PS dissout la section PS anti-dalongeville et crée une section-bidon.
- Après une gestion effroyable et plus que douteuse, le maire sortant, Dalongeville, est soutenu par le PS, en mars 2008, et est réintégré, après sa victoire.
- la section-bidon est officiellement confirmée, en avril 2008
- Dès sa mise en examen, en avril 2009, les leaders PS déclarent qu'ils n'étaient pas au courant des turpitudes du Maire!

La Voix du Nord rappelait que, dès votre venue à Hénin, en compagnie de Daniel Percheron, en 2004, vous aviez fait une conférence de presse en vous opposant à GD, dont vous qualifiez la gestion de mauvaise, alors que Daniel Percheron était venu l'adouber! Comment expliquer que vous ayez eu raison si tôt, à peine arrivé?

Tout simplement parce que j'ai écouté ceux (MM Bureau, Haudrechy, Bouquillon et Duquenne) qui avaient déjà compris ce qu'était le système Dalongeville. Il faut dire que j'avais connu le système Mellick et que leurs explications étaient claires! Il était évident que, non seulement il s'agissait d'une gestion catastrophique, mais également d'une gestion douteuse. Je me souviens que j'avais, en 2004, entendu parler de l'adjoint Demarquilly qui confondait affaires personnelles et affaires publiques, et du Journal du Pays. J'ai conservé copies des rapports que j'ai écrits entre 2005 et 2008 (le 12/7/2007, à Serge Janquin, 1er Fédéral 62 PS: "je n'insisterai pas sur quelques affaires judiciaires (...), et dont certaines sont encore pendantes, ni sur son affairisme ou celui de ses proches); de même suffit-il de lire mon blog que j'ai démarré en automne 2007. Concernant ce dernier, en voici quelques extraits:

16/11
Marie-Noëlle L m’avait annoncé le 18 octobre dernier sa décision de venir soutenir le Maire de la ville. Elle souhaitait que je la rejoigne, appuyé par D. Percheron qui passait (par hasard ?) par là. Je lui ai répondu qu’il s’agissait une nouvelle fois d’une grave erreur de la part du PS, dans sa gestion politique de la " question héninoise "

28/11
j’ai estimé que le Maire actuel avait également failli : absence de projet, centre ville abandonné, Beaumont dévastée, cadre de vie négligé, population désespérée, finances délabrées, etc… . Comme j’ai eu l’occasion de le lui dire, dès l’été 2005, il a mal géré la ville
28/11
Je suis candidat aux élections municipales d’Hénin-Beaumont, parce que le FN est un danger pour la ville et parce que le bilan du Maire sortant est mauvais. De ce fait, si Marie-Noëlle Lienemann confirme son intention de soutenir Gérard Dalongeville, je ne pourrai être à ses côtés

Lettre à MNL le 14/12 :
Les partis politiques ont failli : notamment le principal d’entre eux, le PS. Ce dernier n’a pas su gérer la situation : la défaite en 2001 de P.Darchicourt, le très mauvais mandat du Maire actuel, la non-reconnaissance de la section officielle…Nous avons besoin de partis politiques pour assurer la vie de la démocratie. Mais il nous faut des hommes et des femmes probes et honnêtes. Or, la plupart de ceux qui sont sur la scène politique, aujourd’hui, ont perdu la confiance des électeurs, parce qu’acteurs de la pièce dramatique que j’évoquais,

24/12
MN Lienemann espère que le rassemblement de la gauche, derrière, éventuellement, le Maire sortant permettrait de le " recadrer ". J’ai toujours beaucoup apprécié le combat de la " passionaria " du PS, mais je reste dubitatif sur cette stratégie. Comment " tenir " un Maire ?


Ce que j'ai pu découvrir rapidement, d'autres auraient pu le faire également...



Vous parlez de la gestion catastrophique et douteuse de la ville?

La gestion catastrophique de la ville est inscrite depuis plusieurs années dans les différents rapports de la Chambre régionale des comptes. Le dernier, provisoire, a fait une analyse de la gestion administrative à ce point désastreuse que l'on comprend les raisons de la mise en examen du Maire pour: "détournement de fonds publics, faux en écriture privée, complicité et recel de détournement de fonds publics, corruption".
Je vais vous expliquer quelques affaires et vous comprendrez jusqu'où est allé Gérard Dalongeville...

A suivre

dimanche 26 avril 2009

Pêle-mêle héninois (1)

Y-aura-t-il de nouvelles élections municipales à Hénin?

Oui, presqu'à coup sûr, pour une des raisons déjà évoquées sur ce blog:

- annulation des élections suite aux recours du FN et de l'AR: même s'ils ont perdu en première instance, leur appel a des chances de prospérer suite au nouveau rapport provisoire de la CRC (je laisse à l'AR le soin d'expliquer).

- démission d'1/3 des conseillers municipaux (soit 12 élus, y compris les suivants de liste). Difficile, mais à envisager si la 3ème possibilité met du temps à se réaliser.

- si le Maire est révoqué (s'il ne l'est pas, on ne voit pas quand pourrait s'appliquer la procédure de révocation!), le Conseil Municipal réélit un Maire parmi ses membres, mais il faut que le conseil soit au complet, au moment du vote (Article L2122-9 CGCT). Cela ne devrait pas poser trop de problème: il suffit que les membres de l'opposition démissionnent et que leurs suivants de liste ne les remplacent pas tous.
C'est hypothèse la plus vraisemblable.

A quelle date, cette élection pourrait-elle avoir lieu?


Si un des différents cas précédents se produit avant juillet et que la délégation provisoire, chargée de gérer les affaires courantes, est mise en place en juillet, elle a 2 mois pour organiser les élections, soit en septembre...je l'ai vécu à Béthune en 2002!
En tout cas, la nouvelle élection devrait avoir lieu avant la fin de l'année...


Y-aura-t-il une nouvelle augmentation d'impôts locaux?


La situation est telle que le Préfet, qui imposera sa décision, devra jouer sur 2 tableaux:

- du côté dépenses; couper de manière drastique dans les dépenses: j'ai bien peur que tous les emplois précaires passent à la trappe, et que les subventions soient très fortement diminuées, ce qui mettra en péril l'existence de beaucoup d'entr'elles!

- les recettes: même avec la volonté de ne pas une nouvelle fois accabler les 40% de contribuables qui paient ces impôts, je ne vois pas comment on pourra échapper à une nouvelle augmentation!


Comment se fait-il que MN Lienemann, P.Ferrari et D. Noël n'aient toujours pas rejoint l'opposition?


MNL m'a indiqué qu'elle et P.Ferrari (je suppose qu'il en est de même pour David Noël et sa colistière) ne se sentent plus membres de cette majorité, et envisagent de créer un nouveau groupe au Conseil Municipal.
Encore faudrait-il qu'ils en fassent part à la population...L'annonce ne devrait pas tarder!

A suivre

L'activité des eurodéputés passée au crible avant les élections du 7 juin

LE MONDE | 22.04.09


uel est le point commun entre Marine Le Pen, Harlem Désir et Daniel Cohn-Bendit ? Têtes de liste du Front national dans le Nord, des socialistes et des Verts en Ile-de-France, tous trois siègent déjà au Parlement européen. Comme eux, ils sont une bonne trentaine d'élus sortants à figurer en position éligible sur les 72 sièges à pourvoir par la France lors des élections européennes du 7 juin.


Parmi ces eurodéputés, certains sont peu connus. D'autres, comme les socialistes Benoît Hamon ou Vincent Peillon, Marielle de Sarnez, pour le MoDem, ou Philippe de Villiers, du Mouvement pour la France, sont au contraire très en vue. Ces élus mettent souvent en avant leur expérience pour animer une campagne, elle-même lente à démarrer.

Mais leur bilan est des plus contrasté, à en croire une analyse rendue publique mercredi 22 avril par un homme du sérail, Flavien Deltort, ancien assistant parlementaire d'un élu du Parti radical italien, Marco Cappato.

Cette formation proeuropéenne siège au côté du MoDem au sein du groupe des libéraux. Elle réclame davantage de transparence afin d'évaluer les élus européens. Depuis des mois, M. Deltort a consulté les registres de présence, et les procès-verbaux de séances pour établir une compilation riche en enseignements.

Trois grands types de critères sont analysés : la présence en séance plénière, la présence dans les commissions spécialisées et l'engagement de chaque élu - par le biais des rapports parlementaires, des questions écrites et orales, des déclarations écrites, des avis ou des résolutions. "Il ne s'agit pas de faire dans l'antiparlementarisme mais de pointer certaines tendances de fond", indique M. Deltort.

En dépit de certaines limites, que ne manquent pas de souligner les intéressés, l'étude indique que de fortes disparités existent dans le degré d'assiduité et d'activité des eurodéputés français. Autre observation, les têtes de liste retenues en France ne sont pas nécessairement les mieux notées.

A PEINE DOUZE FRANÇAIS

Les élus français affichent des performances très honorables en terme de fréquentation de l'hémicycle strasbourgeois. Les trois quarts des eurodéputés sortants peuvent se prévaloir d'un taux de présence d'au moins 80 % lors des réunions plénières. Plusieurs d'entre eux se font même un devoir de ne rater aucune session mensuelle dans la capitale alsacienne.

La performance est nettement moins flatteuse en ce qui concerne l'engagement dans les commissions, un des lieux où se fait pourtant l'essentiel du travail parlementaire, en amont des votes en plénière. Parmi les 300 députés les plus présents à ce niveau, sur un total de 920 personnes ayant occupé un siège pour une durée plus ou moins longue entre juin 2004 et décembre 2008, l'on compte à peine 12 ressortissants français. Des élus socialistes, UMP, Verts, ou libéraux figurent parmi les plus assidus. Aucun eurosceptique français ne pointe dans les 300 premières places du classement. En comparaison, on y trouve 45 Allemands et 24 Espagnols.

Le constat est aussi des plus mitigés en matière d'activités. Dans ce domaine, les premiers français, comme la chef de file des Verts dans le Nord-Ouest, Hélène Flautre, ou la socialiste Pervenche Berès (numéro deux en Ile-de-France) pointent au-delà de la soixantième place. Mme Berès voisine avec le président français du groupe conservateur (PPE), Joseph Daul (UMP), lui-même tête de liste dans l'Est.

Une trentaine de députés français sortants, dont quelques-uns sont encore en lice le 7 juin, n'ont pas écrit un seul rapport entre juin 2004 et décembre 2008. "Le problème, c'est qu'il est très compliqué de distinguer le quantitatif du qualitatif, observe Marielle de Sarnez (MoDem). Ce n'est pas forcément les dix plus présents qui sont les dix meilleurs parlementaires européens. Mais ce n'est pas obligatoirement les dix derniers non plus."

La méthode de M. Deltort a en effet ses limites. Elle ne prend pas en compte l'importance des rapports rédigés. Elle ignore aussi le rôle, plus discret mais incontournable, des députés coordonnateurs au sein des groupes politiques, ou des contre-rapporteurs sur les projets législatifs en cours d'examen. Elle fait l'impasse sur les fonctions de président de commission ou de groupe.

"Dans un groupe parlementaire, certains assument des responsabilités, d'autres non, indique Harlem Désir, tête de liste PS en Ile-de-France. La présence en commission, c'est très important, mais les présidents de groupe et les vice-présidents n'ont pas le temps de travailler en commission. A l'inverse, le député coordonnateur sur tel ou tel sujet sera très présent en commission mais écrira peu de rapports."


Philippe Ricard (à Bruxelles) avec Marion Brunet et Christine Garin

En France, huit grandes régions électorales

Elections européennes. Elles ont lieu le 7 juin en France (entre le 4 et le 7 juin dans les 27 pays de l'Union européenne).

736 sièges de députés en jeu. 72 pour la France contre 78 dans la législature 2004-2009. La répartition des sièges par pays se fait en fonction de la population. L'Allemagne disposera de 99 élus, l'Italie et le Royaume-Uni, de 72. L'Espagne et la Pologne désignent 50 députés.

Députés français. Ils sont élus à la proportionnelle dans huit grandes régions électorales : l'Ile-de-France (13), le Sud-Est (13), le Sud-Ouest (10), le Nord-Ouest (10), l'Est (9), l'Ouest (9), le Massif central-Centre (5) et l'outre-mer (3).



Commentaires AA:

En cliquant sur le lien, ci-dessous, vous trouverez les résultats des eurodéputés actuels qui se représentent.

Triste bilan pour le FN:

Marine Le Pen est à excuser parce qu'elle ne peut être partout à la fois: Conseillère Régionale Ile de France, conseillère municipale à Hénin (elle y est au moins une fois par semaine, en ce moment), Vice-Présidente du FN, candidate à la succession de son père à la tête du FN, eurodéputée...reconnaissons que ce n'est pas facile...

JM Le Pen ne peut aller siéger que si sa fille y va: d'où la même absence...

Bruno Gollnish: également prétendant à la succession de Monsieur Père; il faut bien marquer Marine "à la culotte"... son absence est un peu moins fréquente, car il lui arrive d'aller en séance parce que de mauvaises langues (sans jeu de mot) lui signalent erronément la présence de Marine...

N'oublions pas de mettre à leur actif leur désintéressement: en effet, s'ils pointaient aux séances plénières, ils percevraient une indemnité de 280 euros par jour et ils en font fi!






L'activité des eurodéputés sortants à nouveau candidats
LEMONDE.FR | 23.04.09

vendredi 24 avril 2009

Vérité et Espoir: invitation

J'ai le plaisir de vous inviter à la première réunion de l'association "Vérité et Espoir", le 11 mai prochain à 18H30 (pour me contacter, s'inscrire ou demander des précisions: alainalpern@gmail.com)

- L'objet de l'association: travailler à un ensemble de propositions (programme) à destination de ceux qui gèreront la ville dans le futur (proche, espérons).

- Ce programme sera à disposition de tous ceux qui envisagent de se présenter aux futures élections municipales. Il sera donc public, notamment via un site Internet, et chacun pourra y apporter sa contribution.

- Vérité et Espoir est donc ouverte à tous, sauf au FN et aux Dalongevilliens

- Outre le travail personnel et collectif, les contributions citoyennes, l'association procèdera à des auditions d'experts (financiers, urbanistes, architectes, sociologues, associatifs, etc) et à des débats publics.

- Ses 2 grands axes de travail sont:

  • Vérité: quelles sont les décisions à prendre d'urgence pour sortir HB du gouffre actuel?
  • Espoir: comment construisons-nous le HB de 2030?
- Vérité et Espoir sera dissoute dès son travail terminé.

- Les noms des participants ne seront pas dévoilés, car ce que nous souhaitons mettre en avant, c'est l'intérêt général. A part les travaux, il n'y aura aucune médiatisation des personnes.



Ceux qui sont déjà inscrits et ceux qui s'inscriront recevront la semaine prochaine l'ordre du jour de la réunion du 11 mai.

jeudi 23 avril 2009

13 petits conseils pour un huis-clos

Il semblerait que le Conseil Municipal se déroulera désormais à huis-clos.
Ci-dessous, un petit vade-mecum à l’usage de nos élus majoritaires, pour qu’ils connaissent les règles à respecter pour éviter une annulation des délibérations, qui plomberait encore plus les finances de la ville. Je me suis permis d’y ajouter de modestes conseils…
Je me suis inspiré de différents textes (dont celui de l’Association des Maires, adjoints et conseillers généraux de Haute-Savoie ainsi que du site du Carrefour local du Sénat)






Conseil n°1 préliminaire : N’oubliez pas de présenter, en début de séance, les excuses du Maire, empêché, et de rappeler que c’est le 1er adjoint qui est investi des pouvoirs (citez les délibérations et arrêtés du Préfet). Il vaudrait mieux que ce soit JB. Deshayes qui intervienne.


A - Les séances des conseils municipaux sont publiques. Toutefois, sur la demande de trois conseillers municipaux ou du maire, le conseil municipal peut décider, sans débat, à la majorité absolue des membres présents ou représentés, de se réunir à huis clos (article L. 2121-18 du code général des collectivités territoriales) : toute séance tenue à huis clos, sans la
décision préalable du conseil municipal, est irrégulière.

Conseil n°2 : M.JB Deshayes, 1er adjoint investi des pouvoirs du Maire, en l’absence de ce dernier, empêché, devrait pouvoir demander le huis clos. On n’est jamais assez prudent, aussi, je suggère que ce soit plutôt 3 élus qui le demandent (n’oubliez pas de les désigner avant, pour éviter tout couac en séance).

B- La décision de recourir au huis clos doit, cependant, puisque le principe est celui de la publicité des séances, reposer sur un motif. Le Conseil d’État a ainsi jugé que la décision de délibérer à huis clos était soumise au contrôle restreint du juge (CE, 19 mai 2004, Commune de Vincly) : « il appartient au juge de l’excès de pouvoir, saisi d’une requête tendant à l’annulation d’une délibération adoptée par le conseil municipal, à l’issue d’une séance à huis clos, de contrôler que la décision de recourir au huis clos (…) ne repose pas sur un motif matériellement inexact et n’est pas entaché d’erreur de droit, d’erreur manifeste d’appréciation ou de détournement de pouvoir».

Conseil n°3 : Rédigez, au préalable, la motivation de la demande de huis clos. Attention de ne pas invoquer l’éventualité d’incidents. Concernant les erreurs ou le détournement de pouvoir, je suis à votre disposition pour vous aider (JP Chruszez a mon numéro de portable ; sinon GD, si vous pouvez le joindre, l’a également).

C- En pratique, le conseil municipal doit donc commencer par siéger en séance publique, puis, le cas échéant, continuer à siéger à huis clos, après que la décision en ce sens ait été prise. La formation à huis clos peut avoir lieu, soit au début, soit en cours de séance.

Conseil n°4 : Je pense que vous avez déjà choisi ; mais réfléchissez quand même s’il ne serait pas plus opportun de déclarer le huis-clos, après une invective d’un spectateur (j’en profite pour vous suggérer de ne pas installer du tout de chaises pour ceux qui voudraient assister à la séance: il sera ainsi plus aisé de les faire sortir, et également d’éviter le bruit des chaises, toujours désagréable pour la sérénité des débats).

D- La décision de siéger à huis clos ne peut être prise que séance par séance et ne peut produire d’effet que pendant la séance au cours de laquelle elle a été prise.

Conseil n°5 : il faudra varier les motivations, pour les prochaines séances.



E- Lorsque le conseil municipal décide de siéger à huis clos, il peut exercer la
plénitude de ses compétences et attributions, dans les mêmes conditions que
lorsqu'il siège en séance publique.

Conseil n°6 : profitez-en pour faire passer des délibérations délicates (notamment la nouvelle augmentation des impôts imposée par le Préfet : je ne suis pas sûr qu’elle soit de 50% comme le dit la rumeur. « N’ayez pas peur »).


E- Le principe de base restant la publicité des séances (article L. 2121-18, alinéa 1er), un conseil municipal ne pourrait vraisemblablement pas décider de siéger, exclusivement à huis clos, à chaque séance.

Conseil n°7 : il n’y a pas de jurisprudence à cet égard. Il faudrait consulter un spécialiste. Cela coûte cher, certes : voyez donc le coffre, mais demandez, confidentiellement à Gérard s’il n’y en a pas un autre, planqué, que la police n’aurait pas découvert (confidentiellement, avez-vous regardé sous le plancher, dans ses toilettes privées ? je me dis également que la clef pourrait se trouver dans la doublure de son costume bleu marine rayé). Sinon, vous pourriez vous cotiser…

F- Le procès-verbal de séance, le registre des délibérations, les extraits à afficher doivent être établis dans les mêmes conditions qu’au cas de séance publique, notamment comporter la mention des questions abordées au cours de la séance à huis clos (Conseil d’État, 27 avril 1994, commune de Rancé). Un conseil municipal peut notamment décider que les opinions émises à huis clos ne devront figurer ni au procès-verbal de séance ni au registre des délibérations.

Conseil n°8 : je vous rappelle que vous avez toute latitude pour rédiger le PV.

G- Lorsque le huis clos a été décidé, la présence de personnes étrangères au conseil municipal constitue une irrégularité. Cependant, la présence du secrétaire de mairie dans la salle du conseil, alors que le huis clos a été décidé, peut être admise (Conseil d’État, 28 janvier 1972, Élection du maire et d’un adjoint de Castetner). Il en va de même pour les « auxiliaires » du secrétaire de séance désignés en application de l’article L. 2121-15, alinéa 2 du code général des collectivités territoriales.

Conseil n°9 : Je crois qu’à part le DGS, il vaut mieux que personne ne reste. Faîtes préparer minutieusement les interventions des élus. Bottez en touche, si l’opposition vous pose une question.

H- Dans le cadre d’une séance pour laquelle le huis clos a été décidé, le régime de la séance publique peut être rétabli sans vote formel préalable, avec l’assentiment des présents et l’absence de contrainte extérieure de la part de personnes indûment entrées dans la salle des séances (Conseil d’État, 14 décembre 1992, Feidt).

Conseil n°10 : Ne mettez pas fin au huis-clos, les journalistes pourraient revenir et vous poser des questions déstabilisantes…


Conseils supplémentaires



Conseil n°11 : Arrangez-vous préalablement pour que M.JP Chruszez ne prenne pas la parole afin de ne pas donner un ton trop léger à la séance, et s’il devait la prendre, évitez qu’il dialogue avec Marine Le Pen, ce qui ne serait pas à son avantage…

Conseil n°12 : Vérifiez que les absents aient tous donné leurs pouvoirs, parce que votre majorité est juste pour voter les délibérations. De plus, au cas où le futur ex-Maire n’était pas sorti de prison (au fait, j’espère que vous le tenez régulièrement informé de vos décisions…), demandez, de suite à son avocat de lui faire signer une procuration : on ne sait jamais ! S'il y avait un problème, j’ai un ami, gardien de prison à Longuenesse : je pense que l’on pourra s’arranger…(voir pour l'argent, ci-avant, ainsi que pour la solidarité des élus: je ne suis pas sûr qu'il faille faire appel aux élus d'opposition: s'ils refusaient, cela pourraient donner lieu à des débats qu'il vaut mieux éviter, même si la séance n'est pas publique...)

Conseil n°13 : je vous suggère de réfléchir à votre réaction en cas de manifestation dans ou endehors de la Mairie, à la suite de l’évacuation…C’est un sujet très délicat. Notamment, réfléchissez à l’éventualité d’une séquestration (c’est à la mode, en ce moment). Il ne serait pas superflu de prendre des vêtements de rechange pour plusieurs jours et de la nourriture en quantité suffisante . N’oubliez pas des jeux de société et, éventuellement, si certains voulaient en profiter pour se cultiver, des livres. Puis-je vous suggérer "Les séquestrés d’Altona (Sartre), les Misérables (je ne me souviens plus du nom de l’auteur, mais il est parent avec Adèle H), ou un inédit : La fin (Lemony Snicket ; illustrations de Brett Helquist ; traduction de Rose-Marie Vassallo)? Je réfléchirai à ce sujet afin de vous établir une liste intéressante…

mercredi 22 avril 2009

Questions en attente de réponses...

1- Qu'est-ce que c'est que cet appel à démission qui nous vient de tous les côtés? Modem, AR, FN, PS, UMP, Les Verts, PC...

Cela peut être traduit par: chacun veut tirer la couverture à soi. Bizarre alors que tous parlent de rassemblement républicain (bien sûr seul le FN ne le réclame pas et pour cause...)!

Je pense qu'il faut que tous les Républicains le fassent en même temps, en se rendant devant la mairie un jour vers 18H 30, heure à laquelle se réunit le bureau municipal.

2- Pourquoi Marie-Noëlle Lienemann, Pierre Ferrari et David Noël (et peut-être Claudine Policante) s'ils ne démissionnent pas (certes, ils pourraient montrer l'exemple comme les conseillers d'opposition, d'ailleurs...), ne rejoignent-ils
pas l'opposition? Cela fait quand même 16 jours qu'a eu lieu ce fameux Conseil du 6 avril?

3- Pourquoi met-on toujours un certain temps avant de dévoiler certains actes politiques?


- Comment David Noël a-t-il pu tenir cachée, jusqu'à aujourd'hui, la réunion de campagne où il fut question de l'Effronté (ce tract anonyme particulièrement abject). Comment ses colistiers ont-ils pu, aussi, rester sans réaction? Alors que je ne doute pas qu'ils en furent mortifiés. La fin justifie-elle tous les moyens?

- Combien de temps a-t-il fallu attendre pour savoir que Dalongeville et Briois s'étaient rencontrés (sur le parking de Babou)? Bien sûr, Dalongeville voulait se débarrasser de Darchicourt...

- Pourquoi apprend-on seulement ces jours-ci, par La Voix du Nord, qu'Yves Coquelles, Sénateur PC, avait (courageusement) quitté une réunion dans les bureaux de la Vie Active (dont le Président est JM. Alexandre, Président du MRC 62) ayant pour but d'élire J. Urbaniak,
présent à cette réunion, à la Présidence de la CAHC (Lens-Hénin), et faire barrage ainsi à Facon? Alors que ce dernier venait de soutenir le nouveau Maire d'HB, GD, pour tuer Darchicourt et devenir Président de l'Agglo!

- Combien de temps a-il fallu attendre avant que l'on sache que Christine Coget avait déjeuné avec Marine Le Pen, avant les élections de mars 2008? Surprise générale alors que le Modem local pourfend (à juste titre) le FN à longueur de blog?

Pourquoi toutes ces cachotteries, à l'abri du regard indiscret de l'électeur?

4- Le PS aurait-il oublié qu'il est un parti démocratique?

J'espère que l'information selon laquelle P. Ferrari a été approché pour être le secrétaire de la nouvelle section du PS est erronnée, car au PS, comme dans toute organisation démocratique, on soumet à élection le poste de secrétaire ( je n'ai d'ailleurs rien contre sa candidature). Sinon, où va-t-on? Vous voyez, par exemple, le PS désigner son futur leader à d'éventuelles elections municipales, sans l'avis des militants?

lundi 20 avril 2009

Ca suffit maintenant! Au travail!

A tous ceux qui, aujourd'hui:

- tentent de se construire un passé de résistant;

- attaquent les adjoints évincés, pour leur collaboration avec Dalongeville;

- vilipendent le PS en feignant de croire que les adhérents de la pseudo-section d'HB sont de vrais socialistes, alors que les vrais militants ont combattu GD;

- insinuent que d'anciens alliés de GD sont à honnir, alors que ces derniers ont eu le courage de quitter le maire détesté, depuis longtemps;

- font mine de découvrir aujourd'hui la malhonnêteté dalongevillienne, alors que les affaires Journal du Pays, le foncier à Beaumont ou le Cèdre bleu sont connues depuis plusieurs années;

- font feu de tout bois pour se faire une virginité sur leurs intentions;

- croient encore à l'honnêteté de GD;

- sont mouillés par les affaires, parce qu'ils y ont participé directement ou ont bénéficié des largesses du coffre-fort;

- prétendent ignorer que seuls l'AR (y compris le Modem, qui en est sorti), le FN et quelques individus (dont moi-même) ont combattu depuis plusieurs années, activement, le système en place;

- sont dupes du jeu frontiste.

Je dis maintenant, cela suffit! N'oublions pas, ne pardonnons pas, mais soyons responsables!
A côté des jeux politiques, souvent légitimes (demandes de démissions, recherches d'alliances) ou non (démagogie...), il s'agit maintenant de bâtir ce que sera l'avenir en travaillant sur les points suivants:
- comment sortir de l'impasse financière?

- comment construire le futur?

J'ai crée, il y a peu, une association, Vérité et Espoir, pour réfléchir aux réponses à ces questions, puisqu'il faudra bien être prêts pour assumer l'alternance.

Cette association rassemble des personnes de tous horizons, dont l'objectif n'est pas d'accéder au pouvoir, mais de donner, à ceux qui exerceront ce pouvoir nouveau (le plus tôt possible, je l'espère) , les éléments pour piloter.
En jargon intellectuel, on appelle cela un "think tank" (laboratoire d'idées).

J'appelle donc ceux (à l'exception du FN et des personnes qui ont soutenu, jusqu'au bout, GD) qui veulent travailler pour HB, et quelle que soit leur appartenance politique, à venir travailler sur des questions telles que celles-ci:

- comment remet-on les finances à flot, sans augmenter la fiscalité?
- comment diminue-t-on la fiscalité progressivement, sans démagogie?
- comment gère-t-on le quotidien: entretien de la voirie, personnel, comptabilité, etc..?
- comment bâtit-on, sur 20 ans, le HB de demain?
- etc...

Si vous souhaitez nous rejoindre, en tant qu'individu, merci de me contacter: alainalpern@gmail.com.

dimanche 19 avril 2009

Béthune-Mellick et Hénin-Dalongeville

Essayons de faire la comparaison entre les 2 situations que j'ai vécues.

Je suis revenu vivre à Béthune de 1990 à 2004, et depuis, j'habite Hénin.
- A Béthune, Jacques Mellick (JM) fut Maire de 1977 à 2002 sauf entre 1997 et 2002; sans oublier qu'il fut remplacé par un "homme de paille" (désolé Claude!) entre 1995 et 1997, pour cause d'inéligibilité (affaire VA/OM: faux témoignage et subornation de témoin).
- GD est Maire depuis 2001.

1- Les personnalités


- JM et GD ont en commun d'être affables, courtois et à l'écoute. D'avoir été "poulinés" par Daniel Percheron. Ils ont accédé au pouvoir, pour GD, à moins de 30 ans, JM à 36 ans.
L'ex-Maire de Béthune était d'un abord plutôt froid, le futur ex-Maire d'HB, toujours jovial.

- JM était un "tueur" (j'en ai été la cible...), je ne suis pas sûr que GD arrive à sa cheville.
Le futur-ex n'a absolument rien construit sur HB (je dirais même qu'il a détruit), même s'il se prévaut de ce qu'a entamé son prédécesseur ou de ce qu'ont fait des institutions ou organismes extérieurs.

- JM n'a jamais connu la prison...

- JM savait bénéficier des subventions. Par exemple, concernant le programme ANRU : HB était éligible et nous n'en sommes nulle part, aujourd'hui. JM a monté des projets ANRU de qualité, même si le Maire actuel a repris, en l'étendant et en l'améliorant, semble-t-il, le projet d'éco-quartier de la friche Testut.

- JM était un développeur et un bâtisseur. Même si le parking sous la place du Beffroi est une hérésie écologique, il lui arrivait d'avoir de très bons projets, en reprenant parfois ceux des autres: le mien, par exemple (il ne s'en est pas caché) de bâtir une halle alimentaire sur cette place, de style futuriste (malheureusement mes amis en place ont annulé le projet!), et mon idée du tramway entre Béthune et Bruay, paru dans un tract-fiction de 2001 (merci à Gérard Z!)
Inventif, GD ne le fut pas...

- Même mépris des 2 hommes pour tous ceux qui ne sont pas de leur avis et , notamment, pour leurs opposants, ce qui entraînait des débats très durs. Je rappelais, ici, il y a quelques jours, mon effarement en relisant mon discours de départ de Béthune, d'une violence dont je ne me croyais pas capable...

2- L'entourage

JM s'est entouré de personnalités de qualité et se débarrassait de ceux qu'il pensait lui faire de l'ombre . GD a préféré, jusqu'en 2008, s'entourer de personnes plutôt pâlottes...

Pour la petite histoire, 3 Béthunois sont aujourd'hui à HB:

- Jean-Pierre Chruszez, longtemps DGS de la ville, mais également bras droit politique, voire même, homme de main de JM. Il lui a toujours été fidèle. Homme de coups: il avait pris, à la hussarde, la Fédération 62 du PRG (profitant des "amours" JM/Tapie); il tenta, en 2001, de prendre la Mairie de Calais au PC (qui était associé au PS)...

- MN Lienemann, venue à la rescousse du PS en 2002 pour les législatives; cette circonscription, fief de JM, fut perdue parce qu'elle choisit (?) JM comme suppléant. Nous l'avions prévenue (souviens-toi, Marie-Noëlle, de notre déjeuner à Saint-Jean de Monts...) que les communistes de Lillers, par haine de Mellick, voteraient UMP au 2ème tour. Ainsi fut fait...
Dans l'élection municipale partielle béthunoise de 2002, JM profita de l'image de MNL, et une fois vainqueur, l'ignora et MNL se fit très peu présente...

- le rédacteur de ces lignes s'opposa à JM très rapidement (sans s'engager politiquement, au début, puis, activement, à partir de 1996). Ce dernier me cita en diffamation, par exemple, parce que j'aurais insinué qu'il s'était enrichi personnellement (...). Mon avocat, Me Dupont-Moretti, me fit relaxer au terme d'une plaidoirie où sa verve légendaire démonta ce que l'on appelait le système Mellick

3- Les méthodes

- le clientélisme: l'embauche de proches, pour les 2. Mais aussi la distribution de billets de banque. Pour JM, cela est bien connu. Pour GD: c'est une hypothèse (attention la diffamation!), basée sur le fait qu'un coffre caché dans un bureau et empli de beaucoup d'argent liquide, devait bien servir à quelque chose...

- le détournement de fonds: JM ne fut jamais mis en cause, malgré la rumeur publique, surtout du temps où le financement des partis politiques par les Entreprises n'était pas interdit (tous les partis en ont profité, au-delà des limites fixées par la loi). GD, par contre, d'après les chefs d'inculpation, se serait laissé aller à des méthodes grossières de surfacturation, ou de facturation bidon... Au juge de confirmer ce qu'a déclaré le Procureur de Béthune (vous voyez je m'entoure de toutes les précautions pour éviter tout ennui judiciaire...)

- financements douteux: Guy Mollet (qui avait sévi dans le Béthunois auparavant) avec son Journal du Pays à Hénin-Beaumont, pressait les Entreprises pour qu'elles financent des encarts publicitaires; en arrivant à Hénin, c'est le premier dossier sale dont j'eus connaissance: forcément ceux qui disent qu'ils ignoraient les malversations du Maire, ont reçu les mêmes informations que moi... Le Journal du Sivom (communauté du Béthunois) utilisait les mêmes méthodes pour faire payer les Entreprises fournisseurs. Devinez qui était le Directeur de la publication? Le Directeur du Sivom. Et qui était le Directeur du Sivom? Je vous mets sur la voie: ses initiales sont JPC et il était (est d'ailleurs toujours, puisqu'il a conservé son domicile Boulevard Vauban) à Béthune.

- A Béthune, les rumeurs bruissaient autour des "affaires" et JM ne fut jamais inquiété (demandez à certains journalistes locaux les preuves qu'ils ont promis d'insérer dans un livre, un jour!).
A Hénin-Beaumont, les affaires de La Carpe Héninoise, des terrains à Beaumont et du Journal du Pays, qui faisaient la une de "radio-trottoir", depuis ces dernières années, ont éclaté. Nul doute que la Police judiciaire a enquêté sur "le Cèdre bleu" et les entreprises qui ont établi les factures litigieuses...

- les sections PS ont été des sections "captives" dans lesquelles aucune divergence n'était admise. La différence est qu'à HB personne n'a regimbé, même si la durée de vie de la pseudo-section a été très courte.

- Grande différence de situation: l'état financier catastrophique à HB...

samedi 18 avril 2009

OGM : la hausse des rendements contestée


LE MONDE | 16.04.09

es organismes génétiquement modifiés (OGM) ne sont pas seulement la cible des critiques en Europe, où l'Allemagne vient de rejoindre le cortège des Etats ayant banni le maïs Mon810 de leur territoire. Aux Etats-Unis, patrie du groupe Monsanto, un rapport publié mardi 14 avril par l'Union of Concerned Scientist (UCS), un groupe indépendant d'experts né dans le giron du Massachusetts Institute of Technology (MIT), s'attaque au principal argument des fabricants de semences modifiées : la garantie de plus forts rendements.


"Depuis des années, les industriels claironnent qu'ils vont nourrir le monde, en promettant que les OGM produiront de meilleurs rendements. Mais après vingt ans de recherches et treize ans de commercialisation, les fermiers américains qui ont recours à ces semences n'ont guère récolté davantage à l'acre (0,4 hectare). En comparaison, l'agriculture traditionnelle continue d'avoir de meilleurs résultats", affirme l'auteur du rapport, Doug Gurian-Sherman.

Pour aboutir à cette conclusion, ce biologiste a passé au crible toutes les statistiques et études académiques publiées sur le soja et le maïs, les deux cultures transgéniques les plus répandues aux Etats-Unis, oùprès de 90 % des surfaces plantées en soja le sont en OGM, tout comme plus de 60 % des surfaces consacrées au maïs.

Trois OGM dominent le marché. Une variété de maïs résistante à certains insectes nuisibles - comme la pyrale, une chenille qui dévore les tiges de la plante de l'intérieur - et deux variétés tolérantes aux herbicides, l'une de maïs et l'autre de soja. Ces deux dernières "n'ont apporté aucune amélioration des rendements", affirme le rapport.

Concernant le maïs Bt (Bacillus thuringiensis), résistant aux insectes, comme le Mon810, l'accroissement de la production s'est avéré "marginal", sauf dans les cas de fortes invasions, où une hausse de 7 % à 12 % a pu être observée. Ces résultats s'appuient en partie sur des récoltes obtenues en Europe, où le maïs Bt est largement exporté.

La hausse de la productivité au cours des dernières années tient davantage à d'autres facteurs d'innovation agricole, selon le rapport. L'auteur juge même en conclusion qu'il serait dangereux de miser sur les OGM pour assurer les besoins alimentaires d'une planète qui comptera 9 milliards d'habitants en 2050, soit près de 50 % de plus qu'aujourd'hui.

"FAUSSE PROMESSE"

Ce rapport n'est pas le premier à dénoncer la "fausse promesse" des OGM. Et le constat n'émane pas seulement de cercles réputés hostiles aux biotechnologies. En 2006, les chercheurs du ministère américain de l'agriculture, faisant le bilan des dix premières années de cultures transgéniques, ne constataient pas d'amélioration significative des rendements. Alors que les enquêtes réalisées auprès des fermiers montraient que ce point constituait la principale raison de se tourner vers les OGM.

Les semenciers ont jusqu'à présent catégoriquement réfuté ces affirmations. Proche des multinationales du secteur, le cabinet de conseil PG Economics expliquait, en février, que "les faits montrent que sur l'ensemble des pays ayant recours à des maïs OGM résistant aux insectes ravageurs, les rendements ont crû de 5,7 % entre 1996 et 2006". Et d'ajouter que "les performances sont d'autant plus fortes quand le pays a peu de moyens pour lutter contre les pestes animales". Toujours selon PG Economics, le coton transgénique aurait entraîné une augmentation des rendements de 50 % en Inde, le maïs OGM faisant de même à hauteur de 24 % aux Philippines.

En France, Luc Esprit, directeur de l'Association générale des producteurs de maïs (AGPM), se dit surpris par les conclusions de l'UCS : "Je ne peux parler que de nos résultats. Mais entre 2005 et 2007, jusqu'à ce que le Mon810 soit interdit, nous avons enregistré, en moyenne, un écart de 6 à 8 quintaux à l'hectare entre les parcelles de maïs OGM et les parcelles traditionnelles."

Ce débat sur les rendements s'ajoute à ceux concernant l'innocuité des OGM sur la santé humaine et leur incidence sur l'environnement. Mercredi 15 avril, la Commission européenne (après avoir vainement tenté de jouer les gendarmes contre les pays récalcitrants) a décidé de se donner le temps de la réflexion sur le Mon810.


Laurence Caramel

8 % des surfaces cultivées dans le monde

Cultures. 125 millions d'hectares étaient cultivés en organismes génétiquement modifiés (OGM) dans le monde en 2008, soit 8 % des surfaces cultivées, selon l'International Service for the Acquisition of Agro-biotech Applications (Isaaa). Les surfaces cultivées en OGM ont augmenté de 9,4 % par rapport en 2007.

Producteurs. 25 pays cultivent des OGM et 30 en ont autorisé l'importation depuis le début de leur commercialisation, en 1996. Les Etats-Unis, le Canada, le Brésil et l'Argentine concentrent près de 80 % de la production mondiale. En 2008, une percée a été observée en Afrique, où le Burkina Faso et l'Egypte sont venus rejoindre l'Afrique du Sud au rang des pays producteurs.

Marché. 7,5 milliards de dollars (5,7 milliards d'euros) en 2008, sur un total de 34 milliards de dollars (26 milliards d'euros) pour le marché mondial des semences.

Paru dans Le Monde ce jour

Hénin-Beaumont (Pas-de-Calais) Envoyé spécial

Depuis que "M. le maire" a été écroué, le 9 avril, les élus de la majorité municipale ont d'un commun accord décidé qu'aucun d'entre eux ne franchirait le seuil de son bureau. Comme si l'endroit, au rez-de-chaussée de l'imposant hôtel de ville, évoquait la fameuse pièce secrète de Barbe-Bleue.

C'est d'ici que, pendant huit ans, Gérard Dalongeville (PS), mis en examen pour détournement de fonds publics, a dirigé Hénin-Beaumont (Pas-de-Calais), aujourd'hui au bord de la faillite. Dissimulé derrière une boiserie, on y a trouvé un coffre contenant 13 000 euros en liquide dont le maire a assuré aux enquêteurs ne pas connaître l'existence. "On découvre l'envers du décor. Ça peut paraître naïf, mais aucun élu ne s'y attendait", assure Jean-Bernard Deshayes, devenu premier adjoint la veille de l'interpellation du maire.

"Avec la présence de Marine Le Pen et de sa troupe, les conseils municipaux étaient déjà invivables ; cela ne va pas s'arranger", soupire-t-il. A la tête de l'opposition municipale (28 % des voix en mars 2008), la vice-présidente du Front national dénonce "un système mafieux". Le lendemain de l'incarcération de M. Dalongeville, Marine Le Pen a organisé sur le marché d'Hénin-Beaumont "une collecte d'oranges au profit du maire".

Gérard Dalongeville, aujourd'hui âgé de 38 ans, était à peine trentenaire lorsqu'en 2001, il s'est imposé à la tête d'une liste de gauche dissidente face au maire socialiste sortant dont il avait été le directeur de cabinet. Surnommé "Brutus" et exclu du PS, il rejoint les rangs chevénementistes avant d'être réintégré dans le giron socialiste, après sa réélection en 2008.

Ceux qui l'ont croisé évoquent la double personnalité d'un homme "qui s'est laissé pousser la barbe pour se vieillir". Secret, voire hermétique, Gérard Dalongeville sait aussi afficher une faconde très ch'ti et un redoutable sens du contact. "Il avait le souci de rendre service à tout le monde", souligne M. Deshayes. Multipliant les contrats d'embauche à durée déterminée, Gérard Dalongeville a organisé une forme de traitement municipal du chômage teinté de clientélisme.

"FUITE EN AVANT"

Cette commune de 27 000 habitants dont les charges salariales pèsent 60 % du budget de fonctionnement comptera jusqu'à 765 employés. Parmi les bénéficiaires, beaucoup de licenciés de l'usine Samsonite ou de Metal-Europe. Me Didier Cattoir, son avocat, parle de "négligences" dans la gestion d'une municipalité où "les relations de confiance" prenaient le pas sur les stricts critères de gestion mais aussi "de fortes sollicitations" liées au contexte social d'une agglomération où le taux de chômage frise les 17 %. "Moi et toute ma famille, nous ne comprenons pas ce qui se passe. Le maire est pourtant quelqu'un de bien !" s'étonne une jeune fille croisée aux abords de l'hôtel de ville.

Les premiers éléments de l'enquête vont bien au-delà de la dérive massive des finances de la ville que la cour régionale des comptes avait déjà pointé à plusieurs reprises. La procureure de la République de Béthune fait état d'un système de fausses factures dont l'ampleur est évaluée à 900 000 euros, mais qui pourrait atteindre 4 millions d'euros. Des prestations (vidéo-surveillance, gardiennage, entretien des bâtiments et espaces publics) auraient été facturées sans réelle contrepartie.

Les enquêteurs, qui n'excluent pas un enrichissement personnel, s'intéressent aussi à des voyages en avion-taxi payés à un certain Guy Mollet, homme d'affaires controversé et organisateur de courses cyclistes, lui aussi mis en examen et incarcéré. Tout comme Claude Chopin, ancien adjoint aux finances et figure locale du PS. "Dalongeville s'est lancé dans une fuite en avant et jusqu'au dernier moment, il a cru qu'il pourrait être sauvé par le gong", estime Marie-Noëlle Lienemann, ancienne secrétaire d'Etat socialiste au logement et privée début avril de son poste de première adjointe par le maire pour avoir refusé de voter le dernier budget.

De son côté, Marine Le Pen reconnaît "ne pas bouder son plaisir". Elle se dit curieuse de connaître l'issue des "investigations menées auprès de certaines entreprises qui travaillent aussi avec d'autres mairies socialistes". Et attend, "confiante", le jugement en appel de sa plainte visant à annuler les élections de mars 2008 "totalement faussées par 264 embauches de personnel municipal réalisées pendant la période électorale".

Pierre Ferrari, l'un des seuls élus PS qui se soit opposé à Gérard Dalongeville, pense qu'un nouveau scrutin serait le seul moyen de "redonner du crédit à la politique aux yeux des habitants". "Je ne crois pas à la victoire de l'extrême droite, assure-t-il. Ici, les gens veulent que les choses rentrent dans l'ordre et que Hénin-Beaumont ne soit plus montrée du doigt."

Jean-Michel Normand

jeudi 16 avril 2009

Séance plenière du Conseil Régional 16-04-09

La séance était consacrée à 2 sujets :

1- Point mensuel sur la situation économique régionale.


2 intervenants :

A- Madame Balmes, Directrice Régionale du Travail, de l’Emploi et de la Formation Professionnelle, a présenté quelques chiffres significatifs de l’impact de la crise dans notre région:

- 1 755 000 actifs dans le NPDC, ce qui est dans la moyenne nationale (grâce au renouvellement naturel, à un solde migratoire négatif, à une féminisation très faible, mais en augmentation), dont 324 000 dans le secteur public ;
- taux d’emploi : 58,5% (64% en France, 65% en Europe) ;
- la région représente 5,83% des emplois en France (alors que nous avons 6,55% de la population française) ;
- chômage : 11,1% (France : 7,8%). Sur les 30 zones d’emploi les plus touchées en France, 11 sont dans le NPDC (dont l’arrondissement de Lens) ;
- 273 700 personnes sont inscrites au Pôle emploi (+ 23 900 en 1 an) ;
- 13 200 emplois perdus en 12 mois (recul surtout dans le tertiaire) ;
- intérim : - 26% d’emplois en moins en 1 an (filière automobile surtout);
- les demandes de chômage partiel sont de plus en plus nombreuses.

B- Monsieur Willot, Directeur régional NPDC d’Oseo. Oseo est une structure publique intervenant pour renforcer la trésorerie des entreprises. Elle délivre, avec le Conseil Régional, des garanties qui peuvent aller jusqu’à 90% du prêt accordé par les banques.
Outre cette garantie, Oseo intervient aussi (sans le CR) sur le renforcement de la structure financière des entreprises, et à hauteur de 5 millions d’euros, au plan d’innovation et de recherche du Conseil Régional.

En conclusion, Pierre de Saintignon, en charge de l’économie, annonça que lors de la séance plénière du 13 mai, il présentera 4 délibérations importantes :

- sur la continuité professionnelle
- sur les contrats de reclassement professionnel (CRP), afin d’étendre le CTP expérimental de l’état (circonscrit à Douai, Valenciennes et Calais : 3 villes de droite !) à toute la Région. Contrat qui permet aux salariés en chômage partiel de se former pendant le temps où il ne travaille pas (financement important par les organismes collecteurs des fonds pour la formation).
- sur la vente à distance.
Sur ces 2 derniers dossiers, accord a été donné par l’Etat et les syndicats d’y participer
- une 4ème délibération portera sur un plan dynamisé de l’économie sociale et solidaire.

2- WEO

Cette TV régionale diffusera à partir de demain 18H sur la TNT (canal 20), Numéricable (canal 17), Orange (canal 240) et sur le Net (weo.fr) 5 heures de programmes par jour.
La chaîne a pour mission d’informer, distraire et échanger .

Il s’agira de co-produire avec les TV locales et les sites Web (stockage des programmes à la disposition de tous, à des fins non commerciales)
Les 3 actionnaires principaux, le Crédit agricole, la Voix du Nord et le Conseil Régional ont souhaité l’application de 2 critères : équité territoriale et diversité. Evidemment, la liberté éditoriale est laissée à Weo. Une société d’économie mixte rassemble le Conseil Régional, les 2 conseils généraux, et des partenaires divers(Ecole de journalisme, Préva, Macif…) et disposera d’un budget de 3,5 millions €, dont un peu plus de 2 consacrés aux flux (programmes, coproductions…), le reste étant partagé entre les 11 TV locales régionales, et la production indépendante.

Un comité éthique émettra des avis, notamment sur la conformité du fonctionnement de WEO à la Charte éthique

Les programmes sont variés et commencent à 18H avec la Région en fête (festival du cerf-volant à Berck, le centre minier de Lewarde…), des infos régulières, des Agoras (santé, jeunes…), des chroniques hebdomadaires (vie durable, métiers…), un weo show le mardi soir (festivals d’été par exemple), etc, etc…(voir à partir de demain les programmes dans votre media préféré).
35 personnes y travailleront, et 3 bureaux essaimeront localement (Saint-Omer, Sambre, Arras).

Il ne s’agit pas de faire concurrence à la TV publique : le Président Percheron a rappelé qu’en 2002, puis régulièrement, le Conseil Régional avait proposé de donner à FR3 régionale les moyens d’en faire une vraie TV de proximité (3 millions par an) : refus a toujours été apporté à cette proposition…
Vote pour la délibération donnant au CR l’autorisation de financer la SEM à hauteur de 3 millions : unanimité, sauf le PC qui vote contre (pour sauvegarder le service public).

Cette expérience est unique en France : il est vrai que la taille du territoire (4 millions d’habitants), les partenaires importants et le professionnalisme de la Voix du Nord sont des atouts privilégiés.

Bonne chance donc à notre télévision, WEO, et à son sympathique PDG, Jean-Michel Lobry !

mercredi 15 avril 2009

Un maire absent...

Alors que G.Dalongeville croupit en prison, la population semble avoir pris en compte qu'il n'y a plus de maire à Hénin. Dans les conversations, on en est à se demander ce qu'il va se passer maintenant...

1- Il semblerait que la majorité actuelle (moins les 4 ou 5 élus qui s'opposent) ait décidé de prendre les choses en mains: le maire suspendu, puis destitué, sera à remplacer, et le scénario que nous avions pressenti, il y a quelques mois, se met en place; il faudra réélire un Maire et nul doute que JP Chruszez s'y verrait bien (et pourquoi pas Annick Genty comme 1ère adjointe!). Un scenario bis peut s'imaginer: les délibérations concernant MN Lienemann sont retoquées pour erreur de forme (elles auraient du être signées par le Maire). Ce serait la meilleure solution pour les Héninois: car MNL redeviendrait 1ère adjointe et devant la discorde entre les élus, un arrêté ministériel dissoudra le conseil municipal, et une délégation spéciale administrera la ville et préparera les élections.

2- Dans le cas du scénario sans réintégration de MNL, il semblerait donc, comme écrit ci-dessus, que l'on s'achemine vers une élection de JPC. Mais il faut que le conseil municipal soit au complet pour procéder au vote et il est facile d'envisager qu'il ne le soit pas. Je rappelle pour mémoire l'art L2122-9 du CGCT: "Dans les communes de 3 500 habitants et plus, lorsqu'il y a lieu de procéder à l'élection d'un nouveau maire, le conseil municipal est réputé complet si les seules vacances qui existent en son sein sont la conséquence :
De démissions données lorsque le maire a cessé ses fonctions et avant l'élection de son successeur ..." A réfléchir...

Néanmoins, imaginez un vote pour élire Chruszez maire, en séance publique: c'est l'émeute populaire assurée!

Sinon, il restera à attendre:
- l'arrêt du Conseil d'Etat (recours AR et FN), pour lequel nous sommes toujours pessimistes, quant à l'annulation des élections. Rappelons qu'est également en sursis l'élection de P.Ferrari : selon toute vraisemblance, elle devrait être annulée. Espérons que notre jeune ami ne se prendra pas le tarif habituel: un an d'inéligibilité!

- la démission d' élus de la majorité. J'imagine que certains doivent commencer à comprendre le déshonneur pour eux et leur famille ("le malheur s'abattra sur toi et les tiens jusqu'à la dixième génération" dit la Bible, je crois, dans la sentence divine la plus favorable...), et vont bientôt prendre une décision courageuse. Je pense notamment à ceux qui n'ont jamais fait connaissance avec le coffre installé dans le bureau de GD... Sinon la vindicte populaire...
Je rappelle qu'il faut 12 démissions (y compris les suivants de liste) pour provoquer de nouvelles élections.

- enfin, en dernier lieu, une dissolution décidée comme vue précédemment (scénario avec MNL), plus difficile à mettre en oeuvre (j'en ai rappelé les conditions récemment)

Si rien ne devait aboutir, il nous restera à manifester le mécontentement populaire...Espérons ne pas en arriver là...

En conclusion sur ce point: de fortes chances (c'est le cas de le dire!) pour qu'il y ait de nouvelles élections. Ces dernières auront lieu, forcément, après le mois d'août.
C'est donc demain et il faut s'y préparer...nous y reviendrons plus précisément dans les jours prochains.

3- Faut-il accorder beaucoup de crédit aux rumeurs d'un axe Facon/Lienemann, suivant lesquelles le député actuel laisserait sa circonscription en 2014 (il aura 73 ans!) à MNL, à condition de récupérer la présidence de la CAHC, immédiatement?

Je ny crois pas beaucoup, mais comme vous le savez "le pouvoir rend fou". Si cela devait être le cas, je ne serai pas le seul à m'y opposer...

Rectificatif

Mon adresse email est:

alainalpern@gmail.com


Désolé pour ceux qui ont essayé de me contacter avec l'adresse erronée que j'ai indiquée...

lundi 13 avril 2009

Ma vie politique (2)


Rappel:


- j’accepterai toutes les critiques ou infirmations, à la condition expresse qu’elles ne soient pas anonymes et comportent des coordonnées personnelles, qui peuvent m’être communiquées séparément, par mail, à l’adresse, ci-dessous.
- ceux qui ne souhaitent pas communiquer publiquement peuvent prendre contact avec moi à l’adresse suivante : alainalpern@gmail.fr.


3- Hénin-Beaumont (2004-2009)

3-1 Elu en mars 2004 sur la liste Les Verts menée par JF Caron, je succédais à ce dernier comme Vice-Président chargé de l’Environnement et du Développement Durable. Expérience enrichissante et harassante, avec surtout la possibilité de voir les choses, non plus du point de vue local., mais d’un point de vue régional, avec cette stratégie fondamentale de l’aménagement du territoire. Des divergences internes m’amenèrent à décider, en avril 2007, de démissionner, au 1er octobre suivant, non de mon mandat, mais de ma délégation. Ce qui permettait de me consacrer à Hénin-Beaumont. Je démissionnais des Verts en janvier 2008, tout en restant rattaché au groupe écologiste du Conseil Régional.
En juin 2008 (soit 30 ans après !), je repris ma carte au PS : il m’apparaissait difficile de ne pas être rattaché à une structure politique accompagnant la poursuite des objectifs.
Dès avril 2007, j’avais entretenu Daniel Percheron, lorsque je l’ai informé de ma décision de démissionner de la Vice-Présidence, de mon souhait de revenir au PS.
Il faut dire que j’ai confiance en Martine Aubry et que son souhait de « faire bouger les lignes » a précipité ma décision.

3-2. En 2004, après avoir été élu au Conseil régional et après avoir démissionné de la mairie de Béthune, je décidais de me rapprocher de Lille. Hénin-Beaumont me paraissait l’endroit tout désigné pour m’installer : proche de la capitale régionale (surtout par train), dirigée par un Maire à la réputation sulfureuse, avec présence d’un FN dont j’ai toujours honni les idées d’exclusion de l’Autre.

En 2001, en tant que Secrétaire Régional Adjoint des Verts, en charge des groupes locaux, j’avais pris contact avec Les Verts d’Hénin-Beaumont, que nous avons érigés en groupe local, puis accompagnés lors de leur délicate, mais courageuse décision de quitter leur poste d’adjoints (JM Bureau et G.Haudrechy), en 2003, après avoir constaté les dérives de G.Dalongeville.


Mon impression de 2001 sur G.Dalongeville s’est vite trouvée confirmée, ne serait-ce que par les 85 % d’augmentation d’impôts de 2004.

Ayant décidé de constituer une liste sans étiquette politique, dès novembre 2007, je trouvais assez rapidement des soutiens. Mais le créneau contre Dalongeville, déjà occupé par l’Alliance Républicaine, l’arrivée de MN Lienemann pour « cornaquer » le Maire en place, me laissaient peu d’espace. En février 2008, je décidais de renoncer aux élections. Cela faisait plusieurs mois que j’étais sollicité par GD, mais il me semblait « contre nature » de travailler avec quelqu’un qui ressemblait ,en beaucoup de points, à un homme que j’avais combattu, à Béthune.

Résolu à rester à HB après les municipales de 2008, malgré la victoire de GD, j’ai vécu ces derniers mois avec un grand espoir : celui de pouvoir enfin faire revivre la ville et redonner espoir à ses habitants.

L’heure est maintenant venue d’agir en ce sens !

Ma vie politique (1)

J’ai pensé utile de retracer ici mon parcours politique, non par prétention ou narcissisme, mais essentiellement pour 2 raisons :

- tordre le cou aux fausses informations qui commencent à poindre, ici ou là, et dont je pressens l'origine ;
- démontrer que mon combat n’est pas d’assouvir une ambition personnelle, mais bien celui pour la justice sociale, l’amélioration de l’Homme, et la transmission d’une planète en bon état aux générations futures. La stratégie consiste à lutter contre tout ce qui est obstacle : les adeptes du racisme et de l’exclusion, les profiteurs de l’argent-roi, et les pollueurs en tout genre…

Je confirme ici que :

- j’accepterai toutes les critiques ou infirmations, à la condition expresse qu’elles ne soient pas anonymes et comportent des coordonnées personnelles, qui peuvent m’être communiquées séparément, par mail, à l’adresse, ci-dessous.
- Ceux qui ne souhaitent pas communiquer publiquement peuvent prendre contact avec moi à l’adresse suivante : alainalpern@gmail.fr.



1- Les débuts en politique ( 1990-1997)

Mon entrée en politique fut tardive. Pourtant :

- mes études (droit et sciences politiques) m’ont amené, très tôt, à suivre la vie politique
- en mai 68, un peu avant et après, je fus très attiré par toutes les idées alors effervescentes : maoïsme, Althusser, Illitch, Deleuze, Marcuse, Debord, etc…Quelle richesse !
- j’ai adhéré au PS en 1978, pour ne pas être coupé de la vie politique, alors que je partais pour des raisons professionnelles , à l’étranger, et, ce, au moment où se levait l’espoir de 1981 ;
- à partir de 90, je créai la Licra Artois, puis Fraternité 62 (objet : lutter contre l’extrême- droite), et une association de réflexion sur la vie politique béthunoise (cercle Buridan).

1-1 Dès mon retour en France, en 1990, à Béthune, ma ville natale, j’ai repris contact avec Jacques Mellick, ami de la famille. Las, très rapidement, je dus déchanter devant l’attitude peu démocratique de JM. Certes, ce dernier était un formidable développeur, mais les moyens employés pour parvenir à ses fins, les méthodes, plus que douteuses, utilisées, et le mépris pour ceux qui n’étaient pas de son avis, sans parler du culte de la personne, m’ont très rapidement édifié.


1-2 En 1992, je quittai le PS et adhérai à « Génération écologie », parti fondé par Brice Lalonde (où j’y fis connaissance de JF Caron) : je rencontrai l’écologie politique, qui allait bouleverser mes idées sur la société. Las, encore une fois, déception au sujet de cet homme brillant, visionnaire et anti-conventionnel, mais adepte du pouvoir personnel. Nous fûmes nombreux à le quitter, avec Jean-François (seul N.Mamère resta plus longtemps).

1-3 En 1995, lors des élections municipales, je ne rejoignis pas mes amis d’Agir (l’Alliance Républicaine d’HB, avant la lettre), mené par mon ami Bruno Dubout, figure politique béthunoise (avec qui nous étions partis en 1993, en Bosnie, pour « arrêter la guerre », à l’issue d’une épopée inénarrable, ce que nous ne sommes pas parvenus à faire !). Agir perdit, avec honneur, les municipales de 1995 contre les amis de Mellick, inéligible pendant 5 ans (il continuait pourtant à gérer la ville, en sous-main).

2- L’élu béthunois (1997 à 2004)

2-1 En juin 97, les anciens Génération Ecologie du NPDC, sous la houlette de JF Caron, entrèrent chez les Verts (qui venaient de sortir du « ni droite, ni gauche » de Waechter, pour se situer clairement à gauche). En décembre, élections municipales à Béthune (suite à la défusion avec Beuvry) que nous gagnons, avec Bernard Seux, dans une liste de gauche, anti-mellickienne.

2-2 Ayant reçu les délégations de l’environnement, de la démocratie participative et des
relations internationales, dans une équipe constituée d’amis, souvent de longue date, je pris mon pied. Malgré un Maire, ami de jeunesse, mais peu convaincu par les idées écologiques. Je me souviens particulièrement de cette formidable idée de jardins ouvriers qu’il contesta jusqu’au bout et qui pourtant fut une réussite extraordinaire, notamment par le lien social qu’elle sut créer.
Durant cette période j’eus le bonheur de travailler avec Michel Rodrigues, DGS, Maire de Leforest en 2001 (battu en 2008) et Stéphane Saint-André, alors directeur de cabinet de B. Seux et actuel Maire de Béthune.

2-3 Avant les élections de 2001, les choses se gâtèrent un peu avec le Maire, qui
refusant d’entamer des discussions, dès septembre 2000, m’obligea à constituer une liste, et je partis seul, contre Mellick et contre mes colistiers. Résultat : 8%, mais les négociations pour le second tour échouèrent, car mes amis et moi-même souhaitions plus qu’une place symbolique.
Nouvelle élection partielle en 2002, pour annulation de la précédente, avec liste autonome des Verts. Facile victoire de Mellick. Je deviens élu d’opposition, dans une atmosphère irrespirable, le nouveau Maire voulant nous faire payer son purgatoire précédent.
Pour juger de l’ambiance, vous pouvez lire mon violent discours de départ, contre Jacques Mellick en 2004, alors que je venais d’être élu conseiller régional : http://vertsbethune.ouvaton.org/ dernier texte de la partie archives.


A suivre

samedi 11 avril 2009

Epilogue de"Histoire d'un fiasco": et maintenant?

Que peut-il se passer maintenant?


Le Maire est sur le point d'être suspendu. La dissolution du conseil municipal est prévue par l’article L. 2121-6 du Code général des collectivités territoriales selon lequel “ Un conseil municipal ne peut être dissous que par décret motivé rendu en conseil des ministres et publié au Journal officiel".

Une circulaire (référence INT/A/91 00 108 C) , dépourvue de valeur à l'égard des tiers, mais permet au Préfet d'étayer sa décision, énumère trois conditions cumulatives, :

1° - le conseil est définitivement hors d’état de régler les affaires communales ;

2° - cette situation n’est imputable qu’au conseil lui-même, dans le cadre de la législation en vigueur ;

3° - aucune autre solution n’est possible, la dissolution étant une mesure de dernier recours (après la suspension).

Il est donc fort probable que la dissolution soit prononcée, ou qu'un nombre suffisant de démissions ait le même effet. Ce qui signifie que l'on nous allons vers des élections municipales, prochainement.

Normalement, si la suspension ou les démissions ont lieu avant la fin du mois, la ville sera gérée provisoirement par une délégation spéciale de 3 personnes (art 2135-35 du Code Général des Collectivités locales) à partir de juin: ils expédieront les affaires courantes et devront préparer les élections municipales, qui doivent avoir lieu dans un délai de 2 mois (art 2121-39 du CGCT)., après la démission ou la dissolution. Donc, avant la fin août...Ce qui paraît difficile. Gageons que le Préfet prendra les mesures en conséquence pour que ce délai impératif de 2 mois débouche sur une élection vers la mi-septembre...


Comment voyez-vous ces éventuelles élections municipales?

3 principes:

1- L'union des forces républicaines est un préalable afin d'éliminer à tout jamais le FN: ce dernier, dans cette configuration, n'est pas en mesure de gagner les élections. Mais il jouera son va-tout, dans le climat délétère qu'il sait créer. Face aux attaques de personnes et aux insultes, il conviendra, bien sûr, d'opposer un débat sur les idées, et, notamment, celui du rétablissement de la situation, après cette ère Dalongeville désastreuse.

2- Cette union ne peut pas inclure ceux qui ont collaboré jusqu'au bout avec GD. Cela va de soi

3- Cette union doit se faire autour de l'Alliance Républicaine et du PS, mais le vrai PS (notamment les militants qui se sont opposés à GD). Bien entendu que les Verts, le Modem, le PRG, le PC voire le MDC ont toute leur place, mais également les personnes qui ont su rester dignes ces dernières années.

- L'AR est incontournable. Non seulement parce qu'elle a mené un combat implacable, depuis de nombreuses années, contre le futur ex-maire, mais aussi, parce qu'elle a réalisé un bon score de 19% en mars 2008.

- Le PS: parce que je suis convaincu que, malgré les erreurs, il reste, non seulement des socialistes prêts à s'investir dans l'avenir de la ville, mais, également parce que pour reconstruire HB, nous aurons besoin du Conseil Régional et du Conseil Général.

Communiqué de presse


L’avenir des habitants d’Hénin-Beaumont doit être la priorité pour tous ceux qui veulent tourner, enfin, la page des années noires Dalongeville.

J’appelle l’Alliance Républicaine à constituer, avec le Parti Socialiste, le noyau qui rassemblera toutes les forces républicaines .

Peu importe les questions de leadership. Pour l’instant, l’intérêt des Héninois et des Beaumontois passe par un travail en commun pour leur redonner confiance et espoir.

Hénin-Beaumont ne pourra sortir de l’état catastrophique dans lequel l’a plongée le futur ex-Maire, sans l’appui de l’Etat, du Conseil Général et du Conseil Régional.

Beaucoup de socialistes n’ont pas collaboré avec G. Dalongeville, et l’Alliance Républicaine a mené un combat implacable, depuis plusieurs années, contre lui. L’union de ces 2 forces incontournables doit permettre de rassembler tous ceux qui veulent reconstruire leur ville et s’opposer au Front National.


Fait à Hénin-Beaumont, le 11/4/09

Alain Alpern
Conseiller régional PS

Histoire d'un fiasco (4)

Comment jugez-vous l'action de Marie-Noëlle Lienemann?

MNL, avec le talent qu'on lui connaît, fruit de ses convictions et de sa force de persuasion, a su faire pencher la balance en faveur de Dalongeville, mais elle aurait pu la faire pencher d'un autre côté, si elle n'avait pas choisi cette alliance. On la croyait capable de maîtriser GD: mais je me répète, le Maire est rusé; il savait ce que pouvait lui apporter MNL, il l'a laissée faire, a bien négocié (le PS de mars 2008 s'est retrouvé avec très peu d'élus, des délégations sans contenu). Non seulement GD a été réintégré ensuite au PS, mais il a crée une pseudo-section (sans vrais socialistes), et de plus, il était présent partout. MNL ne s'est pas cachée, très rapidement, de son échec: "il fait ce qu'il veut" m'a-t-elle répété à plusieurs reprises. Je lui reproche de ne pas avoir quitté le navire dès septembre, alors qu'il était avéré que le fameux contrat entre elle et GD n'était pas respecté. MNL connaissait déjà plusieurs affaires en cours , qui viennent d'éclater pour certaines ou vont éclater pour d'autres: relations sulfureuses avec G.Mollet, avec des entrepreneurs, le Cèdre bleu, la Carpe héninoise, la résidence de Léon...Je suis désolé pour l'expression: mais cela "puait". Tout cela mêlé avec l'impossibilité de faire accepter la rigueur administrative et financière...

Quid de l'attitude de David Noël et Pierre Ferrari?

En ce qui concerne D. Noël, il a 2 mérites:

- le premier, c'est d'avoir conservé la même analyse politique sur GD, hormis une parenthèse de 12 mois. Ce qu'il dénonçait si bien, avant mars 2008, il le reprend aujourd'hui avec la même fougue, et plus durement encore, certainement parce qu'il sait qu'il s'est fait berner et qu'il veut une revanche, mais de cela on ne peut l'en blâmer. Disons que sa jeunesse est une excuse: il pensait pouvoir changer les choses et s'est aperçu que ce n'était pas facile avec un homme comme GD

- le second, c'est d'avoir travaillé avec conviction à sa délégation.

Pour P.Ferrari: il a également cru pouvoir changer le système de l'intérieur. Il aurait eu tort de dire "qu'il fallait se serrer la ceinture", ce qui était la moindre des choses après le rapport estival de la CRC, et s'est vu retirer, de ce fait, sa délégation. Le PS, MNL et David Noël ont certes réagi par des communiqués, mais il aurait fallu en faire un "casus belli". Quand GD a pu se débarrasser aussi facilement d'un adjoint, sans provoquer de réaction musclée, tout le monde a bien compris qu'il était seul maître à bord, d'autant plus que MNL était peu présente (rappelez-vous les enjeux du Congrès de Reims du PS qui s'ajoutaient à ses responsabilités à la Région et au Parlement européen).

Dans le fond, pour nos 2 jeunes élus, si on peut les absoudre pour de bonnes raisons (leur jeunesse et leur bonne foi), le reproche amical que je leur adresse (je peux l'écrire car je le leur ai dit, il y a quelques mois), c'est de ne pas avoir, sinon démissionné, au moins rejoint l'opposition dès septembre: c'eût été un grand geste courageux...
A leur décharge également: leur fidélité envers MNL, qu'ils ont suivie jusqu'au bout...


Quelle est la situation aujourd'hui?

Le futur ex-Maire est en prison et il n'est pas prêt d'en sortir: en détention provisoire, il y restera jusqu'au procès (le premier des procès, devrais-je dire), et là, sa sortie dépendra du nombre d'années auquel il sera condamné...
On pourrait me reprocher de faire fi de la présomption d'innocence, mais je n'en ai cure, parce que je ne veux pas être hypocrite. En effet, voilà un homme, mis en examen pour des chefs d'accusation extrêmement graves, qui, ni lui, ni son avocat, ne contestent! Tout juste , son avocat murmure-t-il qu'il plaidera la négligence, voire l'ignorance...
Je ne veux pas entendre une nouvelle fois "responsable, mais pas coupable"!


La majorité s'enferre dans son attitude de suicide collectif: non seulement elle n'a pas suivi MNL, dans les séances du 30/3 (budget) et du 6/4 (MNL éjectée), mais elle s'est installée aux commandes, tant bien que mal, en tous les cas de façon peu convaincante: personne n'est dupe de l'incompétence de cette équipe...
Ayant manqué d'un courage élémentaire jusqu'à présent, auront-ils un zeste de lucidité pour démissionner, même si leur avenir paraît marqué à tout jamais du sceau de l'infamie à Hénin-Beaumont. Cela me fait penser à ceux que l'on chasse de la ville, dans Lucky Luke, avec goudron et plumes!

D'ailleurs on peut se poser beaucoup de questions sur cette fidélité aveugle... Que doivent-ils au Maire? Quelles prébendes, quels services, quels liens financiers les rendent ainsi menottés au Maire? Y-a-t-il d'autres Chopin, parmi eux?

Je ne peux qu'engager MNL, PF et DN à se dépêcher de démissionner de la majorité et rejoindre l'opposition.
Que l'on ne puisse pas les assimiler à des collabos!



A suivre: "Et maintenant?"