lundi 14 février 2011

150 000 000 d'euros de pertes! Suite


Paroles d’administrateurs :

Conseil d'Administration 2/7/2007. 

M.Vernier (maire UMP de Douai), Président de la Commission des Finances :

Je voulais dire, je l'ai souvent fait mais je voulais féliciter les services financiers de la SOGINORPA et la direction de la SOGINORPA car nous étions quand même dans un « truc assez angoissant car selon la sauce à laquelle nous allions être mangés avec les taux d'intérêt variables, cela pouvait remettre en question tout l'équilibre financier de la SOGINORPA et derrière l'équilibre financier, les travaux, Monsieur le Président, que nous sommes en mesure de faire ou de ne pas faire, dans notre patrimoine.

M. Kucheida, Président : Merci, Monsieur VERNIER et merci à vous, ainsi qu'à ceux qui se préoccupent de ces choses là, les résultats sont vraiment remarquables.
Je vous remercie, en tous les cas, très vivement, Monsieur VERNIER, pour cet excellent travail, ainsi que les services financiers de la SOGINORPA et Monsieur DEPREZ (AA: Directeur Général), particulièrement;

 CA du 06/12/2007

M. Vernier: nous avons un instrument de couverture des taux, pour nous éviter toute surprise, extrêmement différenciée pour ne pas mettre tous les œufs dans le même panier.
JPK : Merci, Monsieur VERNIER, pour ces précisions. Nous allons chercher des spécialistes financiers qui ont une envergure, non pas régionale, voire même nationale,  ou internationale, pour pouvoir nous éviter les bêtises

CA 21/2/2008  

(suite à une présentation d’une nouvelle opération de couverture annoncée par MM Deprez, DG, et Penigault, licencié quelque temps après) : 
JPK : C'est remarquable. Vous savez, l'ingénierie financière, c'est quelque chose d'extrêmement important. Nous avons toujours l'impression que c'est la dernière roue du chariot, c'est la première.
M. Vancaille, Vice-Président :  Si Monsieur VERNIER était là, nous pourrions lui dire qu'il n'a rien à craindre, qu'il n'a pas d'épée de Damoclès au dessus de la tête,

CA 18/12/2008 : 

M. VERNIER : Nous accumulons, nous faisons de la trésorerie, nous accumulons un bas de laine et ce bas de laine ne dort évidemment pas dans les coffres de la SOGINORPA/EPINORPA. Ce bas de laine est placé.
Le deuxième sujet, qui est très à la mode, où et comment ce bas de laine est-il placé ? Était-il placé chez MADOFF ? Nous rigolons…(AA: il n'y avait pourtant pas de quoi rigoler!)

JPK (félicitant Vernier d’avoir tout compris) : Il faut être major de polytechnique, donc être largement au dessus du niveau de Monsieur DEPREZ (AA: major de Polytechnique) pour réussir à comprendre !!!
M. VERNIER : Je n'étais que 3ème Monsieur Le Président. »


CA Epinorpa 20/10/2009

M. Vernier:.... J'attire votre attention quand même sur le fait, Monsieur le Président le sait bien, que le montant des provisions que nous inscrivons, tant pour l'Epinorpa d'un coté, que pour la Soginorpa de l'autre, se monte à 188 (AA : en effet, il fut prévu, à un moment 188 et non 150 millions comme décidé après) mais avec les amortissements dedans. Nous provisionnons pour nous prémunir, de l'ordre de 180 M€.  C'est ce qui nous permet de creuser notre déficit et c'est ce qui nous permet d'avoir un remboursement considérable d'impôt (AA : on se rassure comme on peut)….
Deux commentaires, le premier c'est que quand même, l'importance de ces provisions montre que l'estimation du risque, nous ne paierons peut être jamais et je l'espère d'ailleurs ces 180 M€, l'estimation du risque qui pèse comme une épée de Damoclès, au dessus de nos têtes, c'est 180 M€ que nous provisionnons. C'est le coté impressionnant et désagréable des provisions (AA: il ne croit pas à ce qu'il dit, notre Polytechnicien!). Le deuxième coté, le coté agréable, c'est qu'à partir du moment où nous creusons notre déficit en inscrivant ces provisions, nous récupérons un impôt que nous aurions trop versé à l'Etat et il est évident que ce que nous espérons, finalement, si cette provision n'avait jamais à être payée et si nous reprenions nos provisions, il faudrait à un moment donné, rembourser à l'Etat, ce qu'il vient de nous donner (AA: une lueur de lucidité:plus je provisionne, plus l'Etat me rend de l'argent, mais si je provisionne moins, on va devoir rendre de l'argent...c'est intelligent un X!)
Deux choses, les provisions sont impressionnantes, nous espérons ne jamais les payer mais si nous espérons ne jamais les payer, il faudra rembourser l'impôt (AA: ha!ha! je vous l'avais dit!)
M. LE PRESIDENT : C'est tout à fait juste également.
M. DEPREZ : En attendant, c'est de la trésorerie à 0% d'intérêt.


Commission d’évaluation 23/11/2009

M. Matray: la valeur de débouclement des opérations et au 31/12/2008, on était à 92 millions d'Euros sur Epinorpa et 58 millions sur SOGINORPA.
JPK : Aujourd'hui, si vous voulez, à la suite de cette volonté que j'ai manifestée et qui a été reprise par la direction de la Soginorpa et de l'Epinorpa suivi en cela par mon ami Jacques VERNIER et nous avons collaboré pour essayer de trouver les meilleures solutions, nous sommes arrivés à un point qui nous permet d'augurer les choses de façon positive.
M. LE PRESIDENT : on a gagné en quelque sorte moins qu'on aurait pu gagner
M. MATRAY (nouveau Directeur Financier) : qu'on a cru qu'on avait gagné (AA : il a osé, mais c’est encore insuffisant)



CA Epinorpa 6/5/2010 

(AA: Enfin un membre du CA, maire de Fouquières, qui ose dire qu’il ne comprend pas, mais JPK est cinglant, dans sa réponse qui équivaut à « Pauv’ con !)
M. BOUCHEZ : Je suis très content d'avoir ce lexique et pour essayer de comprendre encore mieux, par exemple à la page 7 je vois « FLOOR » et puis la dernière phrase est « moins le seuil est bas, moins la marge bénéficiaire de la banque est élevée ». Est-ce que cela veut dire la même chose que, plus le seuil est haut, plus la marge bénéficiaire de la banque est élevée, ou pas ?
M. DEPREZ : Cela dépend des négociations.
M. BOUCHEZ : Je ne suis pas plus renseigné finalement, à moins que vous précisiez.
M. VERNIER : Monsieur le Président, dans l'École dont Dominique DEPREZ et moi- même avons fait partie, il y avait un grand adage qui était « plus un corps tombe moins vite, moins sa vitesse est plus grande ».
M. LE PRESIDENT : On a les amusements qu'on peut.
Très bien, alors vous avez compris Monsieur BOUCHEZ ?
M. BOUCHEZ : Toujours pas.
M. LE PRESIDENT : Vous reviendrez à la prochaine réunion de Conseil d'Administration. »


AA: En conclusion, le CA (y compris Jacques Vernier) a tout avalé. Il est passé d’une extase pour la magnifique gestion des financiers « de haut vol », à quelques doutes, puis à la conviction que les 180 millions de provisions ne seront jamais à payer…En fait, cela serait même une belle opération permettant de récupérer de l’argent de l’Etat (33 millions !)
Incrédulité ? Incompétence ? Charisme de Kucheida et de Déprez ? Vernier mené en bateau ?
Tout cela parait incroyable !

A la décharge de ces administrateurs, ils n’avaient pas eu communication des rapports alertant, dès 2005, de la dangerosité des opérations spéculatives… 
A quoi sert un Conseil d'Administration?

5 commentaires:

  1. à mr alpern,
    cela consiste d'abord et avant à toucher d'énormes jetons de présence.
    de recevoir des beaux cadeaux en fin d'année.
    de manger dans de bons restaurants au frais de la princesse.
    mais également de toucher des bonnes primes lors des licenciements.
    alors,cochons de payeurs(et de contribuables),taisez vous.nous on s'en met plein les poches sur votre dos,bandes de minables que vous etes.

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  2. "mais je vous en prie monsieur le président, merci monsieur le président, à votre service cher ami"...ect...ect... çà pue la flagornerie d'un autre temps! MELANCHON est à mille lieux de ces "courbettes moyenageuses"et GEORGES MARCHAIS, son père spirituel, évoquant l'aspect financier, aurait dit: c'est un scandale!!!

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  3. A 18H56

    Non, les membres de ce CA ne perçoivent rien. Peut-être un repas, en fin de réunion, est-il prévu...mais je ne pense pas que cela soit au restaurant. Les CA auxquels j'assistais, c'était souvent plateaux-repas. Vous devez confondre avec les CA de sociétés privées...

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  4. A 18h56

    Je confirme....

    La plupart sont de plus heureux de sortir de chez eux, souvent des retraités, des fonctionnaires, que l'on manipule tout simplement parcs qu'ils sont tellement honnêtes et qu'ils ont une haute idée du socialisme.

    Tous ceux que j'ai pu rencontrer m'ont dit sans exception : "Mais il a l'air tellement bien Jean-Pierre Kucheida... On ne comprend pas pourquoi il a fait ça, il parle tellement bien !"

    N'est pas politicien qui veut ....

    S'il arrête la politique, sa place comme gourou d'une secte est toute trouvée.

    Sans commentaire !

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  5. tiens...tiens !
    y parait que le président d'EPINORPA recoit ce matin en urgence les syndicats de SOGINORPA !
    comme elle l'a indiqué dans un communiqué la CFDT se refuse de participer à cette mascarade étrangement précipitée !
    la gouvernance d'EPINORPA aurait-elle besoin à ce point du soutien des organisations syndicales ?
    un peu tard quand il y a le feu à la maison...non ?
    En tous cas la CFDT dans son tract se refuse à cautionner la mauvaise gestion dénoncée dans les différents rapports de la Chambre régionale des comptes !
    j'espère que les syndicats présents à cette rencontre ne tomberont pas dans le panneau de l'allégeance du suzerain !
    lui qui s'est toujours farouchement opposé à la présence légitime des représentants des salariés de SOGINORPA au sein du Conseil d'administration d'EPINORPA comme le prévoit la loi de démocratisation de I983 !
    il a simplement fait voter par tous les membres du CA ...la présence d'un seul représentant des salariés, comme invité !
    celui-ci n'ayant ni droit à la parole, ni au droit de vote !
    la voilà la démocratie au sein d'EPINORPA....avec pourtant une gouvernance de GAUCHE !
    c'est bien triste ! d'autant que dans la convention sociale du PS il est bel et bien mentionné "que les salariés doivent être davantage représentés au sein des conseils d'administrations et de surveillance des entreprises.Les salariés doivent être membres de plein droit de ces instances..."
    qu'attend le suzerain pour appliquer cette convention...à moins qu'il y a une exception pour le CA d'EPINORPA ?...allez savoir !

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