mercredi 23 mars 2011

"Sur le terrain"


Combien de fois, chacun d'entre nous (politique ou non) a dû entendre cette expression: je suis ou je vais "sur le terrain"...

Que cela signifie-t-il? 
Quand un homme politique vous dit: je fais "du terrain", ou je suis "sur le terrain" toute la journée ou je me consacre "au terrain" cela ne signifie pas qu'il va travailler à l'usine ou qu'il prend le bus ou le métro aux heures de pointe. Ou bien qu'il va faire ses courses au supermarché du coin ou conduire ses enfants ou petits-enfants à l'école ou encore qu'il va participer à un entraînement de football ou d'un autre sport. Non, cela ne signifie pas qu'il va vivre le quotidien de Monsieur Tout le Monde, ne vous y trompez pas! Tout simplement notre homme politique veut dire qu'il va faire du porte-à-porte et demander à chacun si tout va bien ou si il y a des problèmes de voisinage ou avec la mairie. Il peut également "aller sur le terrain", en arpentant les rues de sa ville, en serrant des mains et en questionnant les gens, suivant qu'il les reconnaisse ou fasse semblant de les reconnaître: "Comment ça va?" Ou "tout va bien?", sans parler des intimes: "Comment va votre épouse (votre mari)?" ou "Et les enfants, ça va?" (avec des variantes: " ses études?" ou "son travail?").

Notez que ces sorties sur le terrain ont lieu souvent quelques jours, voire, pour les plus consciencieux, quelques semaines avant une élection. Le raffinement est quelques fois poussé jusqu'à prendre des notes en affirmant: "je vous écrirai", ce qui peut être vrai: dans ce cas, le bienheureux bénéficiaire de tant de sollicitudes, reçoit, signée de la main même du politique, une copie de la lettre qu'il a adressée à tel ou tel interlocuteur: ce dernier se gardera bien de lui répondre ou s'il le fait, ce sera pour regretter de ne pouvoir faire quelque chose; auquel cas, notre politique transmettra copie de la réponse au malheureux citoyen en lui déclarant qu'il avait, pourtant, fait tout ce qu'il pouvait, mais qu'il ne manquerait pas, si l'occasion s'en présentait...

Il peut également arriver que notre homme, en plein "travail" sur le "terrain" prenne son air important en lançant à son interlocuteur: "passez me voir à la permanence, nous en discuterons tranquillement". Là, vous pourrez rencontrer effectivement quelqu'un: peut-être pas celui auquel vous vous attendez, mais un assistant ou une secrétaire qui prendra soigneusement note de votre requête. La suite dépend...

Finalement, "sur le terrain" veut bien dire ce que cela veut dire: "je vais voir quelques spécimens de ces personnes qui ont voté pour moi ou sont susceptibles de le faire dans les jours qui viennent." La conscience tranquille, notre homme retourne vaquer à ses obligations, en n'omettant pas de dire autour de lui: "tout à l'heure, j'étais sur terrain", avec des variantes dans la suite: " je comprends mieux maintenant les problèmes des gens" ou "finalement, c'est cela le travail du politique: prendre le pouls de la population" ou "il n'y a rien de tel que d'aller au contact des gens" ou même: "vous ne comprendrez les problèmes de nos concitoyens, mon cher, que si vous allez au contact des citoyens: tenez tout à l'heure, justement..."

En ce qui me concerne, je n'ai jamais rencontré un "politique" qui, en dehors des élections, se rendent au moins une fois par semaine, "sur le terrain", que ce soit pour serrer des mains traditionnellement ou au cours de réunions de citoyens, improvisées ou non. Prenons un exemple, au hasard: une ville de 25 000 habitants, soit environ 11 000 foyers, qui déciderait au cours de son mandat de 6 ans de rencontrer au moins une fois toutes ces personnes (minimum une par foyer), ce qui parait la moindre des choses...Il lui faudrait alors voir 35 personnes par semaine...
Mais l'habitude veut que "aller sur le terrain" c'est participer aux manifestations du week-end où, au mieux, on rencontre toujours les mêmes personnes, au pire on reste groupés avec les collègues... de peur de se faire interpeller par un solliciteur, vous savez ces citoyens qui posent toujours des questions embêtantes...

Mais, comme je l'ai déjà dit, pour faire de la politique, il faut aimer les gens et aller naturellement, vers eux, sans attendre qu'ils viennent vers vous...Vous verrez alors comme la politique devient un plaisir...

8 commentaires:

  1. POURQUOI S EMBETER, ALLER VOIR LES SERFS C EST FATIGANT ET ILS SONT NULS D AILLEURS ON LE VERRA LE 27 MARS.

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  2. Je ne comprends pas les dérapages de M. Piret: certes 71 voix, c'est une claque magistrale et l'on peut comprendre sa rancœur. Il ferait mieux d'utiliser sa plume contre le FN plutôt que d'écrire contre Ferrari qu'il rend responsable de ses malheurs. Je suis déçu par cet homme qui a des qualités, mais dont l'ego est démesuré.

    Vous ne vous êtes pas exprimé à son sujet, M.Alpern, pourquoi?

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  3. Moi, j'ai une explication à ce que quelqu'un appelle de la rancœur, mais qui correspond plus au constat que Piret ne pèse rien au niveau politique. Au sein du Nouvel Elan, il pouvait encore faire illusion, mais aujourd'hui, à quoi peut-il prétendre?
    Sa fixation sur P.Ferrari qui a quand même réalisé (même si ce n'est pas glorieux) presque 10 fois plus de voix que lui, est troublante alors même qu'il y a des élections dimanche et que l'ennemi c'est plutôt Briois. Or de cela depuis hier ce n'est qu'une incidente dans le discours pirétien.
    Cela prouve combien il n'est pas encore remis des 71 voix recueillies (au fait combien de voix de son entourage proche...).

    Tout ce cinéma n'annonce-t-il pas un rapprochement avec l'AR, plutôt: un retour au bercail?

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  4. quand on sait que Ferrari est allé chercher ses fans chez eux dimanche après midi, ou plutôt a envoyé ses émissaires (dont la conseillère régionale UMP et ex mjs) pour qu'ils aillent voter, on peut s'interroger sur sa capacité à fédérer non ?
    encore une copie conforme des méthodes dalongevilliennes à mettre à l'actif de celui qui se croit le messie. avec une 3ème place sur Hénin, pas de quoi parader. Piret ne pourra prétendre à rien, mais Ferrari non plus. Les Héninois n'en veulent pas !

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  5. Il n'y a aucun dérapage dans les paroles de Patrick Piret, il confirme juste ce qu'il avait dit à Pierre Ferrari au sujet de la candidature de celui ci: c'était bien une erreur politique !
    Parce qu'une défaite, c'est une défaite, quel que soit le score. De plus pour P Piret, cette élection était la 1ère nominative, quant à P Ferrari, il occupe les médias depuis 2009 et a utilisé le Nouvel Elan dans sa campagne: permanences, local, distributeurs. Ce n'est pas uniquement Ferrari qui a perdu, c'est aussi la défaite du Nouvel Elan !

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  6. N en déplaise à certains,le nouvel élan n a jamais été utilisé par Pierre Ferrari (ses membres ne sont pas des gens manipulables comme certains).
    Par contre, les membres de l asso sont plus que jamais derrière Pierre et lui renouvellent leur confiance!

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  7. Toujours le mensonge utilisé par le FN! Pierre Ferrari a perdu 7points par rappport aux municipales! MENSONGE!
    aux municipales, c est le nouvel élan qui s est présenté ! si on additionne ( les 7% du PCF ! les 1% du modem et les voix du PS),on retrouve les voix des municipales

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