mardi 5 avril 2011

A un an des élections présidentielles (1)


A près d'un an des élections présidentielles (dates encore inconnues, mais peut-être les 22 avril et 6 mai) et législatives (début juin et mi-juin?), voyons quelle est, aujourd'hui, la situation politique, sur fond de désespérance et d'implantation du FN (les 2 étant probablement liées...).

A droite, la côte de popularité du président actuel est tellement basse que beaucoup se demandent s'il doit être candidat! Bien sûr, il reste un an mais l'on ne voit pas comment N.Sarkozy pourrait redresser son image. Ses dernières tentatives de "coup" n'ont pas porté leurs fruits: remaniement ministériel laborieux en novembre, tentative de prise de leadership en Libye peu appréciée en Europe (de plus, des voix de plus en plus nombreuses s'élèvent, en France, contre cette "expédition"), tergiversations sur la suppression de l'ISF et du bouclier fiscal, imbroglio désespérant sur le débat sur la laïcité, plutôt perçu comme une stigmatisation de l'Islam...

Si la partie est vraiment perdue, comme semblent le penser de plus en plus de Politiques de l'UMP, il paraît difficile de trouver  un remplaçant au sortant. 
Fillon? même s'il a une meilleure image que son mentor, il apparait comme trop "collé" au Président (rappelons que ce dernier l'avait placé au rang de "collaborateur") et ses déclarations multiples, "le seul candidat possible c'est Nicolas", ne plaident pas pour une émancipation qui, pour être efficiente, devrait émerger rapidement. Quelques parlementaires (il est très apprécié parmi les 2 groupes au Sénat et à l'Assemblée) penchent pour un "appel", seul moyen de "crever l'abcès"...
Copé? Il vise 2017 et, pour cela, il lui faut éliminer l'adversaire potentiel que constitue le Premier Ministre et donc rester fidèle à Sarkozy. Il a déjà un outil redoutable entre les mains: le Parti. Bien sûr, il lui serait plus facile de recueillir le sceptre des mains du Président, en 2017, que de devoir se battre contre un Président de gauche élu en 2012...
Juppé? Le mal-aimé des Français...Il s'est déclaré prêt au cas où...Mais son image est encore trouble après ses années de traversée de désert. Serait-il prêt à répondre à une sollicitation telle que celle envisagée, ci-avant, auprès de Fillon? C'est probablement le Fabius de la droite: brillant, homme d'état en puissance (anciens premier ministres, l'un et l'autre) mais tous les 2 ont buté sur des scandales politico-judiciaires (à la différence près que L. Fabius a été lavé de tout soupçon alors que Alain Juppé a été condamné...) qui ont fait capoter leur carrière politique...Difficile pour A.Juppé de revenir pour concourir à la magistrature suprême.

Peut-on alors envisager des candidatures contre Sarkozy? Certes, tout le monde a bien conscience que 2 candidats à droite, cela signifie un probable second tour Gauche/FN ("un 21 avril à l'envers"). Mais la tentation est forte, perdu pour perdu, de vouloir ainsi se placer pour 2017 et damner le pion à François Copé. D'autant plus qu'un "sauve qui peut généralisé" se dessine entre ceux qui "droit dans leurs bottes" s'opposent au FN et ceux qui ne sont pas contre une alliance avec Marion Le Pen. Ainsi, le groupe de députés "La droite populaire", favorable à un rapprochement avec le FN, compte une vingtaine de membres. Ces derniers parient sur une déroute de N. Sarkozy, mais espèrent sauver leur siège de député par une stratégie douteuse avec les Frontistes...
Parmi les candidats susceptibles de tenter leur chance,  contre N. Sarkozy, figure Jean-Louis Borloo...Vexé de ne pas avoir été nommé Premier Ministre et ayant refusé un grand ministère, il boude pour l'instant et est très tenté d'y aller...Cela ressemble fort à la recréation d'une UDF, d'autant plus que la tentation de la droite de l'UMP de se marier avec les frontistes est très forte. Borloo franchira-t-il le pas? Si certains le pressent, cette façon de procéder n'est pas dans son style...Croyons plutôt à cette recomposition de la droite après une éventuelle (et probable) défaite de Sarkozy ou tout autre candidat évoqué plus haut (Copé, Juppé, Fillon).
Reste, bien entendu, l'éventuelle candidature de de Villepin... Il est, pour l'instant, encore tenu par l'appel contre le jugement en sa faveur, dans l'affaire Clearstream, et on ne voit pas très bien comment il pourrait se créer des réseaux et asseoir sa candidature dans les quelques mois qui précédent l'élection présidentielle (en admettant qu'il ne soit pas condamné). C'est encore une candidature potentielle pour 2017...

A suivre

10 commentaires:

  1. JE VERRAIS BIEN DALONGENESSE A LA PRESIDENCE; IL EST DEJA ALLIE COMME L ANR AVEC LE FN!.

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  2. La dernière du bédouin dans VDN :

    "Pour revenir aux reproches de la CRC concernant le manque de transparence d'ADEVIA, Jean-Pierre Kucheida résuma le tout par une petite formule : « A ADEVIA, la transparence est aussi grande que peut l'être le conseil municipal de Liévin. » "

    La CRC bientôt de retour a Lievin ?

    MDR !

    J.

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  3. dure d avaler les 52 POURCENTS5 avril 2011 à 09:06

    sur le blog de l ar c est de la promotion pour l équipe municipale

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  4. A voir la photo sur le blog de l'AR, les scouts vont jusqu'à recruter à la mairie...
    Un peu âgé certes, mais certainement bien intentionné.

    Quel est son totem? "Maire indigne"?

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  5. grace à "l'agité du bocal".
    c'est la premiére fois ,sous la cinquième république que la france est engagée sur 3 fronts.et pourtant nous avons des milliards de dette!!
    le pire c'est que nous faisons la guerre pour les autres et chez les autres.nous ne sommes pas dans le cas de défendre glorieusement notre territoire.
    on pourrait en faire des logements sociaux et des chambres d'étudiants avec ces dépenses militaires qui ne servent que les interets des marchands d'armes.
    mais comme disait ,mon grand-pére "............"

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  6. Bel article, Alain. J'imagine, comme c'est le N°1 sur le sujet, que demain tu vas porter ton regard sur la situation à Gauche ....

    A suivre donc ....

    LB

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  7. Article du "Monde" : la commune de Bauvin et le portrait de Nicolas Sarkozy. Une polémique ridicule, des provocations et un respect des règles de la République à géométrie variable. D'après le maire, ce sont les mariés qui décident ou non de s'unir devant le portrait du président en exercice. .... Et le maire, en fonction des désiratas enlève en remets le portrait .... Et ben voyons ....

    LB

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  8. désidérata (c'est mieux)

    LB

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  9. Pour confirmer ce qu'écrit LB, voici l'article du Monde, en question:

    "Louis-Pascal Lebargy, maire divers gauche de la commune de Bauvin (Pas-de-Calais), n'y voit "ni un acte de provocation, ni un acte de bravoure ou de résistance quelconque". Il ne s'agit que de répondre à la demande de couples souhaitant prêter serment sans le portrait du chef de l'Etat.

    "Un couple m'avait demandé, de manière pas polémique du tout, s'il était obligatoire que le portrait du président figure à la table d'honneur", a explique M. Lebargy. Le portrait a donc été temporairement mis dans le couloir, un endroit "pas moins prestigieux qu'un autre", note le maire.

    Ce sont ensuite deux autres couples qui ont fait la même demande, donc le portrait de Nicolas Sarkozy est finalement resté dans le couloir. "Aucun texte n'impose une place privilégiée ou particulière dans une mairie, se défend le maire. Ce n'est pas un symbole de la République, (...) ces gens-là ne m'ont pas demandé de retirer Marianne ou l'écharpe tricolore."

    "ON INVITE QUI ON VEUT À SON MARIAGE"

    Ce n'est pas le point de vue de l'opposition locale. Didier Damide, conseiller municipal, dénonce une décision "inacceptable et irrespectueuse des valeurs de la République". "Le président de la République, élu au suffrage universel par les Français, est le président de tous les Français. Comment s'étonner de la montée du Front national en agissant de la sorte !", s'emporte-t-il sur son blog.

    Louis-Pascal Lebargy tient à préciser qu'après dix ans à la mairie de Bauvin, ce n'est pas la première fois qu'il voit de futurs mariés rejeter les traditions. Il assure avoir déjà refusé de passer la version reggae de La Marseillaise ou de retourner le portrait présidentiel contre le mur.

    Il se dit également prêt à remettre le portrait de Nicolas Sarkozy à sa place si on lui en fait la demande. "C'est leur mariage, on invite qui on veut à son mariage", souligne l'élu."

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  10. A LB, effectivement il y aura un article 3, demain, et un numéro 4 jeudi... pour n'oublier personne et également faire une synthèse...

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