mercredi 11 mai 2011

Dans les méandres de l'affaire Dalongeville (3) : « M. le maire ne travaille que par SMS ! »


mardi 10.05.2011 La Voix du Nord
 Devant Gérard Dalongeville, son média de communication principal, avec lequel il gère, négocie, villipende, donne ses ordres... Devant Gérard Dalongeville, son média de communication principal, avec lequel il gère, négocie, vilipende, donne ses ordres...


Fin 2008, les fructueux échanges d'information avec la chambre régionale des comptes ont déjà permis aux enquêteurs de cerner une multitude de zones d'ombre (pour ne pas dire d'opacité totale) dans la gestion des deniers communaux.

Les factures à la légalité plus que douteuses s'accumulent dans l'escarcelle de la DIPJ tout comme les identités des prestataires dont il reste à comprendre pourquoi ils ont fait l'objet de tant de largesse de la part de l'ordonnateur de la Ville d'Hénin-Beaumont. (AA: c'est en fait la grande question: s'agit-il d'enrichissement personnel? De financement politique? Probablement un peu des 2...Réponse lors du procès, si GD a parlé...). A quelques jours de Noël, le directeur des services financiers et le DGS de la commune passent donc un inconfortable grand oral, le premier au siège du SRPJ lillois, le second à l'hôtel de ville. Et les facture litigieuses de pleuvoir dru... Concernant les factures d'avion-taxi, le « patron » de la DAF avance s'être toujours interrogé sur les « facturations démentielles » de ces prestations zen 2006-2007, expliquant par ailleurs que le gérant de la société menaçait d'alerter la presse et la CRC s'il n'était pas payé! (AA: ce que je n'ai toujours pas compris, c'est que tous ces fonctionnaires n'ont pas dénoncé ce qui se passait. Il est pour le moins curieux que certains soient, aujourd'hui, encore en fonction et pas à n'importe quel poste!). Quant aux bons à payer, le fonctionnaire explique qu'ils ont en majorité été signés par le maire, Claude Chopin n'en ayant paraphé qu'un reliquat...

Autres factures astronomiques que celles concernant la société Deberdt (et son alter ego ICS) pour laquelle le maire aurait demandé que toutes les opérations soient soldées. Même lorsqu'il s'agit de lampadaires de type Chicago (facture de plus de 85 000 E), jamais livrés en mairie, mais ayant été installés sur un lotissement privé... De multiples factures Deberdt s'avèrent également être le fruit de manœuvres de « saucissonnage » pour éviter une mise en concurrence et avoir à se conformer à la loi des marchés. (AA: Pourquoi, ni Guy Mollet, ni JM Bouche (Deberdt) n'ont été dénoncés par ceux qui savaient? A l'extérieur, bien sûr, on collectionnait les rumeurs et on n'avait pas de doute sur la collusion de ces 2 personnages et du Maire, mais il était difficile d'accuser sans preuve...Or certains en avaient tous les jours devant les yeux!). Des mandats de paiement datés d'avril 2008 revêtent ainsi le paraphe du conseiller municipal délégué aux finances précisant qu'il s'agissait là de simples factures qui n'avaient pas à être intégrées à un marché. Un sujet sensible puisque, en guise de pression sur le paiement de certaines factures, des menaces physiques sont même évoquées. 

Dans le tableau brossé du climat délétère régnant à la Direction des affaires financières (bons de commande refusés pour imitation de signature sans que le maire ne réagisse à l'étonnement légitime de son chef de service, factures refusées pour défaut de prestation réelle), un personnage apparaît de manière récurrente, à savoir Guy Mollet (AA: de quelle façon G. Mollet tenait-il GD? Il devait, en tant qu'instigateur, coordinateur, entremetteur si ce n'est inspirateur, être au courant de tout. A-t-il tout lâché? Si oui, le déballage risque de ne pas être triste; si non, les citoyens devront prendre le relais...). Il intervient directement ou indirectement sur de multiples dossiers concernant des déplacements en avion-taxi, des factures de sonorisation, travaux, nettoyage ou vidéo-surveillance. Et d'apparaître dans le collimateur des enquêteurs une société de Meurthe-et-Moselle aux dirigeants au passé trouble. Et qui ont multiplié à Hénin des interventions fictives mais grassement rétribuées via un circuit financier dont la DAF était exclue puisque, comme pour de multiples dossiers, Gérard Dalongeville gérait les plus troubles affaires en direct (nous y reviendrons ultérieurement). Une difficulté d'autant plus accrue que, comme le confie le chef de service, il était pour lui très difficile d'obtenir un rendez-vous avec Gérard Dalongeville car « M. le maire ne travaille que par SMS ! », expliquant que, lorsqu'il faisait une observation, il n'y avait jamais le moindre retour de la part du premier magistrat. 

Un « autisme » relationnel que confirme le DGS héninois de l'époque (« M. le maire communiquait énormément avec des SMS ! »), rappelant son peu d'influence sur le quotidien puisqu'il avoue alors ne voit passer que très peu de factures ou « celles qu'on veut bien me soumettre ». Un DGS qui, hormis une réunion hebdomadaire avec ses chefs de service concède que rien n'est formalisé dans les relations avec Gérard Dalongeville. À telle enseigne qu'il n'est même pas destinataire de toutes les notes émises par ses chefs de service!
(AA: outre les fonctionnaires qui savaient, on ne peut qu'être surpris du silence des adjoints aux finances et autre délégué aux finances) 

P. W. 

A suivre

2 commentaires:

  1. Troublant tout cela !!!! pour le moins troublant !!! surtout quand on connaît le fonctionnement d'une collectivité locale. Pour le cas d'HB, aucun fusible, aucun contrôle, aucun contre-pouvoir n'a fonctionné ... Etrange ???

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  2. Et toujours un grand silence rue Solférino et par tous ceux qui l'ont soutenu malgré qu'ils savaient comme depuis l'affaire Guérini le bourreur d'urne, clone de Dalongeville.

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