lundi 23 juillet 2012

Douze ans de descente en enfer du PS héninois (1) : le maire de droit divin et l'ambitieux



La Voix du Nord PUBLIÉ LE 22/07/2012


AA: Comme il en a pris l'habitude, depuis quelques années (et malheureusement, trop rarement), PascalWallart, chef d'édition à Hénin, entame une série d'articles sur le passé politique d'HB. Cette fois-ci, il s'agit de la descente aux enfers du PS. Ne nous y trompons pas, il s'agit, en fait, de l'irresponsabilité du PS62 qui, pour sauvegarder certains secrets qui commencent à poindre au grand jour, aujourd'hui, n'a pas hésité à soutenir des personnes aux pratiques "douteuses" ou aux compétences réduites. Il a ainsi favorisé (volontairement?) l'émergence du FN, ce dernier en passe de rafler la ville d'HB, voire certaines autres communes limitrophes...
Ce qui est sûr, c'est qu' HB n'est que le révélateur du système du PS62 et maintenir un tel système suppose beaucoup de compromissions.....
Que reste-t-il du PS aujourd'hui? rien!

2 remarques sur ce qui suit:
- JPK, en tant que Président, a embauché Dalongeville, APRÈS le DÉPART de ce dernier DU CABINET DE DARCHICOURT, comme conseiller technique au conseil supérieur de l'elecricite et du gaz dont le siège est à Paris, mais GD fut Basé à Liévin: cela lui permettait de préparer tranquillement les municipales de 2001, car Percheron et Kucheida n'avaient qu'une hâte: se débarrasser de P. Darchicourt!
- Dalongeville a aidé A. Facon à faire campagne aux législatives de 1997. Ce dernier l'a certainement alors encouragé à prendre la place de Darchicourt, suivant en cela la volonté de JPK et Percheron.




10 juin 2012 : en totalisant 16,71 % des suffrages héninois lors du premier tour des législatives, Philippe Kemel place la barre de l'influence socialiste au plus bas sur l'échiquier politique de la ville. Mais comment, diable, un parti qui fit des décennies durant la pluie et le beau temps à Hénin-Beaumont en est-il arrivé là ? Quels sont les démons intérieurs qui, depuis 2000, ont petit à petit gangrené l'influence du parti à la rose jusqu'à en faire aujourd'hui une peau de chagrin ? Coup de rétro sur une machine politique sacrément grippée...

 Ça sent la fin de règne pour Pierre Darchicourt, ici aux côtés de Daniel Duquenne.

PAR PASCAL WALLART
 Un nouveau siècle qui ouvre à Hénin-Beaumont une nouvelle ère. À un an des municipales, Pierre Darchicourt, sur lequel plane depuis toujours l'encombrante image du père (maire autoritaire mais omniprésent sur le terrain et dans l'estime des Héninois) n'imagine pas un seul instant perdre son fauteuil majoral. Comme s'il était maire de droit divin... Or, le fils est fait d'un autre bois, bien moins en empathie avec l'homme de la rue que le père ne l'était, et la ville bruisse de rumeurs peu amènes pour celui qui est également vice-président à la Région... On le dit en indélicatesse avec la Justice, annonce que la brigade financière s'intéresse (déjà !) aux finances héninoises et certains murmurent même que le maire dormirait en prison.
Lourde ambiance. D'autant plus que la maison socialiste héninoise, maison de confiance depuis toujours, commence à se fissurer au fur et à mesure des disgrâces de certains de ses cadres. À commencer par Claude Chopin, fils de l'emblématique Berthe, et qui fut des années durant un des piliers du PS héninois, en en connaissant chaque rouage. Depuis 1995, l'ancien premier adjoint est « tricard » et persona non grata à la mairie... Idem pour Saverio Maldonato, impétueux adjoint aux finances, lui aussi poussé dans la marge par un Pierre Darchicourt ne supportant plus sa fougue difficilement maîtrisable... Ou encore Claude Duberger, secrétaire des Amis de la rose à l'accent rocailleux, qui n'a plus, mais plus du tout, les grâces du maire. « Le problème avec Pierre, c'est qu'il se fâchait avec tout le monde et qu'il se mettait petit à petit à dos aussi bien des militants que des élus. En fait, il n'avait pas de rapports amicaux avec qui que ce soit, il était comme ça, Pierre ! » se souvient Daniel Duquenne, qui était alors du premier cercle de Pierre Darchicourt.

« Il vampirisait Darchicourt ! »

Un problème comportemental dont, en cette année 2000, un Héninois entend bien faire son miel. Il s'appelle Gérard Dalongeville et, jusque début 1999, était directeur de cabinet de Pierre Darchicourt.
Un jeune homme ambitieux, placé quelques années plus tôt par Daniel Percheron auprès du maire d'Hénin-Beaumont pour y faire ses armes. Et qui se révèle très vite un incroyable Machiavel, réussissant en quelques mois à se débarrasser de la Dir'cab jusqu'alors en fonction pour la remplacer. Et se « révéler  », comme s'en souvient Daniel Duquenne : « Il n'avait pas son pareil pour manipuler les gens, les flatter et mettre Pierre Darchicourt en porte-à-faux. Lorsqu'il recevait les gens à la place du maire, c'était souvent pour des questions d'emploi, il leur disait que si ça ne dépendait que de lui tout irait bien, mais que le maire ne voulait pas. Et puis il montait Pierre Darchicourt contre nous, il l'avait carrément vampirisé et j'avais même alors été mis sur la touche. Jusqu'à ce que le maire comprenne, grâce au DGS, Philippe Tessier, la vraie nature de Dalongeville. Il l'a finalement coincé avec une histoire de vérification des marchés publics... » Début 1999, fuyant le cabinet plutôt que d'en être viré, Dalongeville est lâché dans la nature et rumine sa vengeance. Qu'il promet terrible. L'homme est alors encore officiellement socialiste et, fort logiquement, va se jeter dans les bras d'autres amis socialistes, dont Jean-Pierre Kucheida... par ailleurs ennemis jurés de cet empêcheur de tourner en rond de Darchicourt. Qui, à la tête du District d'Hénin-Carvin, joue trop souvent les francs-tireurs et les méprise superbement. Et si la haine de ce jeune Héninois barbu était la meilleure des armes pour abattre l'arrogant maire d'Hénin ?

À suivre...

7 commentaires:

  1. Le PS favorisant (volontairement ?) la montée du FN ? Tiens ....
    Avez vous lu le livre de Mme Bachelot, "le PS est notre adversaire, le FN notre ennemi, le PS veut nous vaincre, le FN veut notre mort (au sens politique je pense..)" ? A méditer ....

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  2. Soit le PS 62, dans quel but ?

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  3. A GMR: "je te tiens par la barbichette..."

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  4. Le FN ici était ( et est toujours) vraiment caricatural de toutes les mauvaises pratiques politiques. Rumeurs, insultes, vulgarités, opposition systématique et franchement idiote etc... le FN était surement un outil pratique pour le PS62 afin d'évincer certains éléments.

    Mais l'utilisation du FN est partagée. GD et l'affaire Babou, où Steeve Briois se trouvait fort utile. Mais aussi l'alliance républicaine, qui n'a pas rechigné à utiliser le FN dans une alliance de fait... Pendant ce temps, le FN, il gonfle, il gonfle... :-(

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  5. En attendant on trinque ... et on va encore plus trinquer si le FN passe ...

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  6. 13hO5

    qui del'Alliance Républicaine? Faut il généraliser?

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