mardi 7 août 2012

Douze ans de descente en enfer du PS héninois (14) :


Décidément, il faut les suivre, tous les deux dans leurs numéros d’amour-désamour… On aurait pu croire que les rayons de soleil estivaux de cet été 2003 auraient estompé les querelles internes entre Daniel Duquenne et Pierre Darchicourt. Que nenni ! Quelques semaines après la brillante réélection de M. Duquenne, son ancien mentor ne se gêne pas pour critiquer la direction prise par ce dernier, jugeant que le secrétaire de section avait « un fonctionnement un rien autocratique » et que la section « n’était pas ouverte au débat ». Des reproches qui ont le don d’agacer au plus haut point Daniel Duquenne démontant point par point les reproches de l’ancien maire et expliquant combien, au contraire, il avait tenu à « rompre avec les pratiques du passé en favorisant la démocratie et la concertation ». Finalement, pas besoin des coups de boutoir de Micheline Rudi et René Albert (qui, à cette époque-là, ont déjà déposé les armes) pour semer la zizanie au sein d’une section toujours sur des charbons ardents. Et, pourtant, en cet été 2003, elle aurait tout pour voir la vie en rose, Gérard Dalongeville perdant de plus en plus de sa superbe. Même si l’information ne transparaît pas trop, le déficit héninois s’accentuant mois après mois a fini par enfin pousser le préfet à saisir la Chambre régionale des comptes. Qui, dès septembre, va procéder à de premières investigations dont on ne sait pas encore qu’elles seront au long cours. Premières mesures drastiques que celles touchant le cabinet majoral, la régie de dépenses du maire étant bloquée et la carte bleue du cabinet rendue inutilisable… Une saisine très officielle qui a, apprend-on alors, également été alimentée par des courriers fort motivés envoyés en préfecture. Parmi ceux-ci, quelques missives signées Richard Gonzales au temps de sa disgrâce, expliquant entre autres comment certains emprunts dévolus à l’investissement étaient habilement. détournés vers la section de fonctionnement, notamment, pour régler les dépenses de personnel. Hum, hum…
AA: nombreuses furent les réclamations provenant de différentes origines: politiques (Gonzalès, Bouquillon, Briois,etc...), mais aussi de milieux économiques et commerciaux, dont les factures restaient en souffrance

Alors que Gérard Dalongeville annonçait que le budget 2003 serait un budget-vérité, à quelques semaines d’avoir à dévoiler le budget supplémentaire, on peut d’ores et déjà pressentir que cette vérité ne sera pas bonne à entendre… Alors que, partout en ville, on s’affole déjà des conséquences de cette saisine de la CRC, Gérard Dalongeville, comme à son habitude, la joue désinvolte et, dans une interview à France 3, avoue « se réjouir de ce partenariat avec la Chambre régionale des comptes». Partenariat ! On croit rêver… Quant à la presse écrite, elle est décrite dans une missive adressée au personnel comme manipulatrice, jouant sur le registre émotionnel à force d’allégations sans fondement. Ben voyons... Lors du vote du budget supplémentaire, dans une ambiance ubuesque, Dalongeville continue de marteler, comme simple réponse aux questions d’une opposition le titillant (avec le premier fait d’armes d’une Christine Coget survoltée ce soir-là), que sa gestion était « sincère, honnête et transparente». Christine Coget qui s’enflamme alors que Jean-Luc Lottegier, lui, reste désormais curieusement en retrait. Il s’en explique aujourd’hui : « Cela devenait très difficile pour moi face aux allégations répétées de Dalongeville qui rappelait encore et encore le déficit du budget de l’équipe précédente.

Alors que, franchement, ce qu’il nous reprochait était explicable et absolument sincère. D’ailleurs, comptablement, ce budget n’était pas en déficit. Face à ces attaques, je m’étonnais de la passivité de Pierre Darchicourt et de Daniel Duquenne. J’avais beau les remuer en disant, tu as été maire et toi secrétaire de mairie, vous allez réagir quand même. En vain ! Alors, quelque part, Guy Flament et moi on se retrouvait seuls et ça a commencé à nous peser. Jamais Pierre Darchicourt n’a défendu son bilan, jamais, alors qu’il avait de quoi en être fier. Et pourquoi, ça je ne le sais toujours pas ! »

AA: ben oui, les silences successifs des Darchicourt, Duquenne, Briois (affaire Babou), Janquin, Génisson, Percheron...tout au long de ces années continuent à poser question. Qu'avaient-ils (qu'ont-ils) à cacher? Je pense que l'on connaitra une partie des mystères lors du proçès Dalongeville...

2 commentaires:

  1. la carte bleue comme son ami jpk la bonne école

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  2. le problème à henin-beaumont réside dans le fait qu'on ne sait pas qui est blanc qui est noir! tous s'opposent les uns aux autres mais finalement tous semblent avoir des intérêts communs. à gauche comme au front national, les réseaux existent et les pique-assiettes sont là. toujours les mêmes parmi le gratin héninois, remarquera t-on.

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