mercredi 19 septembre 2012

Douze ans de descente en enfer du PS héninois (42) : Marie-Noëlle en novembre, Gérard en janvier...

Pascal Wallart

18/09/2012
P.Ferrari: «Marie-Noëlle me dit, en gros: "Dalongeville, on ne peut pas le battre, alors je vais travailler pour combattre le FN".»


Marie-Noëlle Lienemann à Hénin-Beaumont... Longtemps ce parachutage fut agité en tant que menace potentielle pour le fauteuil de député d'Albert Facon.
Cette fois-ci, c'est autour de celui de Gérard Dalongeville que tourne l'ancienne ministre du logement de François Mitterrand. Qui s'en vient donc poser ses valises à Hénin après n'avoir pu réussir son atterrissage à Béthune.
Lienemann versus Dalongeville : on imagine déjà le duel à couteaux tirés, tant l'image incorruptible et sans concessions de la représentante de l'aile gauche du parti socialiste ne peut laisser imaginer la moindre compromission avec un maire d'Hénin-Beaumont dont, en privé, elle explique rapidement bien avoir conscience des turpitudes et de la face obscure.
La version officielle, en ce mois de novembre, est que Mme Lienemann est missionnée pour réussir l'union de la gauche autour du PS, « tourner la page des divisions du passé  ». Et occuper la place de Première des socialistes, ce qui, étant donné que Gérard Dalongeville n'est toujours pas « carté », ne présente aucune réelle assurance de la voir se ranger derrière le maire d'Hénin.
La seule qui a compris que sa chance était passée est Annick Genty qui, en guise de consolation, sera investie pour les cantonales sur le canton d'Hénin-Noyelles. Pas un réel cadeau quand on sait que, face à Jean Urbaniak, les socialistes héninois jetés dans l'arène lors des précédentes élections, se sont tous fait laminer... Revenons-en à Marie-Noëlle Lienemann qui se donne jusqu'à janvier pour réaliser une union de la gauche qui est loin d'être évidente lorsqu'on connaît la détermination du « club des cinq »... qui est entre-temps devenu « club des quatre », Pierre Ferrari et le MJS ne tardant guère à rejoindre l'équipe de Marie-Noëlle Lienemann. Pierre Ferrari se souvient : « J'ai beaucoup de respect pour elle, son passé de ministre de Mitterrand, j'ai des yeux de gamin quand je la découvre. Et puis c'est une femme saine et ça fait plaisir à Hénin-Beaumont où ça ne court pas les rues. Je me retrouve dans ce qu'elle dit. Seul problème, elle ne connaît pas grand-chose à la situation d'Hénin-Beaumont. On lui présente Dalongeville comme quelqu'un de manipulateur mais je lui dis que, sans s'allier avec lui, il y a de la place pour gagner les municipales. C'est là que moi, ou quelqu'un comme David Noël, perdons du crédit à ses yeux lorsque, rapidement, un sondage révèle que, finalement, c'est bien Dalongeville le mieux placé. Et que tout ce qu'on dit, ce sont des fantasmes ou une volonté de vengeance. C'est là qu'elle me dit, en gros : "Tu m'as dit n'importe quoi Pierre. Dalongeville, on ne peut pas le battre, alors maintenant je vais travailler pour combattre le Front national"... On lui a fait rencontrer plein de gens pour lui faire comprendre qu'il y avait bien quelque chose à faire. Et puis on lui a expliqué qu'il y avait deux tours et, qu'au pire, on pouvait toujours se retrouver au second tour pour lutter contre le FN. Sauf que, mais on ne l'a compris que plus tard, Marie-Noëlle n'avait pas les mains libres ; la fédération lui avait imposé de faire liste commune avec Gérard Dalongeville.  » La fin d'année voit s'effondrer un à un tous les obstacles à une union des forces de gauche autour d'un capitaine dont tout le monde comprend vite qu'il ne peut être que Dalongeville. Malgré la frilosité des représentants locaux, le PCF puis le PRG et le MRC sont prêts à signer un accord. Seuls les Verts refusent d'entrer dans ce jeu dangereux, Régine Calzia claquant la porte des négociations, au grand dam de son appareil. Pour aller finalement rejoindre les rangs de l'Alliance républicaine. La tactique unioniste de Marie-Noëlle Lienemann a fonctionné, l'heure du mariage avec son ami Gérard a sonné.
 
AA: 1) Je suis persuadé que MN Lienemann fut envoyée à Hénin-Beaumont pour faire alliance avec Dalongeville, quitte à annoncer que c'était pour le "maitriser" ou même à laisser planer le doute qu'elle pourrait constituer une liste (et pourtant la gestion municipale n'intéressait pas l'ancienne maire d'Athis-Mons). En effet, quand elle m'en a parlé pour la première fois (en octobre), il n'était pas question de ne pas travailler avec GD. Quelques minutes après cette conversation, D. Percheron m'a indiqué qu'il était très difficile de battre un maire sortant (4 mois plus tard, le sondage de La Voix du Nord confirma que GD était très largement en tête dans l'opinion, ce qui n'avait pas manqué de surprendre beaucoup de monde). Enfin, MNL m'avait confié que ce qui l'intéressait, en priorité, c'était l'assemblée nationale (mais les élections suivantes n'avaient lieu qu'en 2012) et j'ai cru comprendre que Percheron lui avait promis une place sur la liste des européennes si elle allait à HB: en fait, elle rendait service au PS, disait-on à l'époque. Il n'était donc pas question de ne pas s'allier avec GD, c'était entendu dès le départ, même si MNL a pu semer le doute... Je me souviens avoir organisé une réunion chez Daniel Duquenne avec l'ex-ministre, en décembre, pour persuader cette dernière de prendre la tête d'une liste avec l'AR: D.Duquenne était d'accord, mais MNL nous expliqua alors qu'il valait mieux s'allier tous avec GD, pour le juguler! Ce n'était évidemment pas acceptable pour DD. La chose était alors confirmée: MN. Lienemann avait l'intention de partir avec le maire sortant. Bien sûr, elle n'était pas dupe de ce que représentait Dalongeville, mais disons qu'elle avait encore le mince espoir d'établir un certain rapport de forces. C'était, bien entendu, illusoire...Mais, elle tenait à accomplir sa mission jusqu'au bout pour assurer sa place aux européennes. C'était la seule façon de se faire adouber par D. Percheron (grand manitou en la matière) qui, par ailleurs, ne l'aimait pas: combien de fois ai-je entendu des remarques acerbes du Président de région à sa vice-présidente, qui ne s'en laissait, d'ailleurs, pas compter. Il faut dire que face à ce social-démocrate "pur jus" que représente Daniel Percheron, MNL est une rebelle gauchiste, toujours en lutte contre la majorité...En réunion restreinte, DP ne s'était d'ailleurs pas fait prier pour dénoncer le livre de MNL, "Ma part d'inventaire", véritable salve contre Jospin dont elle avait été secrétaire d'état (au logement)...En résumé, DP avait envoyé MNL au casse-pipe, en se disant qu'elle servirait de caution socialiste, et pour cela il lui promit une place au Parlement européen: il en profita pour se débarrasser d'elle au Conseil Régional, tant il ne la supportait pas...Percheron, Lienemann et les Héninois ont finalement tous été cocus dans l'affaire!
 
2) dans le post "errata" d'hier, j'ai indiqué les raisons pour lesquelles R. Calzia n'est pas entrée dans l'équipe majoritaire...

9 commentaires:

  1. LAROUSSE:trahir.
    Faire cause commune avec l'ennemi, avec un pays étranger : Il a trahi pendant la dernière guerre.
    Cesser d'être fidèle à quelqu'un, à un groupe, un parti, une cause, les abandonner.
    Ne pas respecter l'engagement pris : Vous avez trahi notre confiance.
    Dénaturer, altérer la pensée de quelqu'un, par un compte rendu incomplet ou infidèle, par une interprétation fausse, etc. : Cette traduction trahit l'original.
    Être la cause qui révèle la présence, l'identité, un aspect caché de quelqu'un : L'embarras du témoin l'a trahi.
    En parlant d'une faculté, manquer, faire défaut brusquement à quelqu'un : Ma mémoire me trahit.
    Être très en deçà, très différent de ce qui était attendu : Les résultats ont trahi nos espoirs.
    Laisser apparaître involontairement ce qu'on voulait tenir caché : Un léger tremblement trahissait son impatience.

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  2. POUR INFO: NOTRE DAME EST EN RÉFECTION EN CE MOMENT ET IL MANQUE QUELQUES CLOCHES TOUTES NE PEUVENT VENIR DE HOLLANDE(pays bas). UN PROCHE DE DELANOE LUI A CONSEILLE DE S ADRESSER A LA MUNICIPALITÉ HENINOISE.signé fromage fondu.

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  3. ces élus sont d'une nullité extraordinaire.pas un pour sauver l'autre .quand ils seront chassés en 2014 pour incompétence notoire,nous découvrirons des tas de cadavres dans les placards.
    ces pieds nickelés sont menés par le bout du nez,par un malhonnete émanant de dalongeville.
    pauvres héninois,vous ne méritiez pas une telle punition.
    merci,percheron,genisson,facon,
    kucheida,corbisez,alexandre, de nous avoir imposé une telle équipe de bon à rien et de mauvais en tout

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  4. Personnellement, j'ai été révoqué du Conseil Général du Nord car j'ai dénoncé le management comportementaliste du directeur juridique.

    Le dossier était uniquement fondé sur des preuves informatiques et des déclarations gratuites dont je peux prouver la fausseté.

    Quant aux preuves informatiques, même le rapport à charge du Département m'accorde un bénéfice du doute et un expert issu des rangs policiers a trouvé cette enquête légère et orientée.

    Par ailleurs, pour une soi disant affaire de tracts satiriques, une révocation alors que des agents publics ayant dealé ont vu leur révocation annulée.

    Et le juge administratif de Lille trouve cela normal.

    Voilà ce qu'est notre région.

    Digne des pires pays du Moyen Orient que la presse dénonce à longueur de temps.

    Et personne qui veut bouger son gras.

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  5. WIKIPEDIA: justice;La justice est un principe philosophique, juridique et moral fondamental en vertu duquel les actions humaines doivent être sanctionnées ou récompensées en fonction de leur mérite au regard du droit, de la morale et autres sources prescriptives de comportements. Quoique la justice soit un principe à portée universelle, le juste apparaît pouvoir varier en fonction de facteurs culturels. La justice est un idéal souvent jugé fondamental pour la vie sociale et la civilisation. En tant qu’institution, sans lien nécessaire avec la notion, elle est jugée fondamentale pour faire respecter les lois de l’autorité en place, légitime ou pas.

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  6. Je m'interroge sur le fait que quand il y une réponse ou un commentaire plus appuyé il y a toujours et inlassablement les commentaires d'un agent révoqué et la démonstration complaisante systématique d'une justice envers les politiques.
    Réelle mise en garde ou service commandé ? Sans aucune offense ou attaque pour cette personne car l'histoire est peut-être vrai mais je trouve que cette personne a beaucoup d'énergie et de temps même en journée à vous lire et que cette énergie devrait profiter à une réelle défense car il est toujours possible de se faire entendre quand on le veut vraiment. De plus cela montre qu'il continue à se prononcer sur une affaire qui aurait été jugé et qui lui donnerait tort !
    En savez-vous un peu plus Monsieur Alpern sur le caractère authentique de cette affaire car et c'est mon avis je ressens plus un maladroit service commandé. Mon ressenti est une invitation à ce taire mais où est le mal et même la pertinence de ce commentaire quand une affaire est connue de tous et à peine dissimulé dans les faits ? j'ai beau me creuser la tête je vois toujours une invitation à se taire.

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  7. Après recherche il y a bien eu une affaire au conseil général avec le soutien de 2 syndicats et des collègues complètement consternés avec un prénommé xavier...

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  8. Et dire que certains (es) ont été remerciés (e) tout simplement parce qu'ils avaient été recruté par GD, malgrés leurs compétences alors qu'ils n'ont rien à se reprocher !!!!

    Bravo Mr. Binaisse pour votre flair !!

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  9. Mille excuses car on trouve bien une affaire le malheur est que l'évocation est une magnifique opportunité et une invitation aux agents à se taire " subis et tais toi ! Dans notre cas cela profite bien à qui de droit en faisant planer une menace sur agents qui aimerait braver le système

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