vendredi 25 janvier 2013

L'affaire DSK


Jusqu'à présent, je suis resté discret sur l'affaire DSK. Au delà de ce qui lui est reproché, il m'a semblé que l'on pouvait tirer 2 observations de cette histoire singulière: 
- l'histoire d'un homme qui a pu atteindre les plus hautes marches du pouvoir alors que nombreux autour de lui connaissaient sa conduite peu exemplaire. Ses amis l'ont accompagné alors qu'il briguait les plus hautes destinées en France. D'autres, probablement pas ses amis, attendaient l'échéance présidentielle pour lui faire le croche-pied fatal...Comment tout cela a-t-il pu se passer dans le silence des politiques et des médias...Peut-on parler de connivence? 

- en admettant que l'histoire du Sofitel ne se soit pas déclenchée, on peut penser que DSK ayant été désigné comme candidat par les sympathisants socialistes, N. Sarkozy, au courant des "habitudes" de cet homme, aurait sonné l'hallali au moment opportun et en aurait probablement tiré un avantage énorme: la victoire aux Présidentielles. Dans le cas très improbable où il se serait tû, on peut se demander comment DSK, devenu Président de la République, aurait pu continuer à mener ses frasques dans le secret...

L'article, ci-dessous, souligne un pas décisif dans l'enquête et il me semble utile d'être présenté:


Carlton de Lille: les juges soupçonnent DSK d'être "l'instigateur" du réseau

Le Monde.fr avec AFP et Reuters |
Les juges instruisant l'affaire dite du Carlton de Lille estiment que plusieurs indices rendent la participation "effective et déterminante" de l'ancien directeur du FMI Dominique Strauss-Kahn dans des actes de proxénétisme, affirme jeudi le quotidien Le Figaro. "Les juges estiment que des indices graves ou concordants rendent 'vraisemblable' la participation effective et déterminante" de DSK dans des "actes de proxénétisme", affirme le journal, qui a pris connaissance de la décision prise le 19 décembre par la chambre de l'instruction de la cour d'appel de Douai validant l'instruction.
Les juges s'emploient à démontrer que Dominique Strauss-Kahn savait que les femmes présentes lors de rencontres étaient des prostituées rémunérées, selon Le Figaro. Ils s'appuient également sur l'existence d'une "garçonnière" à Paris. Les magistrats estiment que DSK "n'aurait pas été un simple bénéficiaire de ces parties fines mais aurait "initié et largement favorisé en toute connaissance de cause la mise en place d'un système fondé sur la complaisance de son entourage immédiat dans le but de satisfaire ses besoins sexuels", rapporte encore Le Figaro.
La chambre d'appel de la cour d'appel de Douai avait rejeté le 19 décembre les demandes de nullité de procédure dans l'affaire dite du Carlton, validant l'instruction menée depuis mars 2011 par des magistrats lillois. La défense de Dominique Strauss-Kahn avait annoncé qu'elle allait se pourvoir en cassation.
L'ancien ministre socialiste, mis en examen pour "proxénétisme aggravé en bande organisée" dans cette affaire, est soupçonné d'avoir contribué à animer un réseau de prostitution à son profit avec plusieurs proches aux Etats-Unis et en France. L'ex-directeur général du Fonds monétaire international (FMI) affirme qu'il ne savait pas que les femmes qui lui avaient été présentées étaient des prostituées.
Onze personnes ont été mises en examen dans cette affaire. Dominique Alderweireld, dit "Dodo la saumure", exploitant de "bars montants" en Belgique, a été le dernier en date mercredi, à l'issue d'une garde à vue.
Le Figaro rappelait mercredi que "la plupart des protagonistes – quelques prostituées exceptées – ont, jusqu'à présent, validé la thèse d'un homme à l'emploi du temps surchargé croyant participer à des soirées libertines".

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