samedi 2 février 2013

Florence Cassez: point trop n'en faut, SVP!

Je suis content de ne pas avoir été le seul à m’étonner du bruit fait autour de la libération de Florence Cassez, le 29 janvier (voir: http://alpernalain.blogspot.fr/2013/01/bloc-notes_29.html#!/2013/01/bloc-notes_29.html). En effet, le Canard Enchaîné de mercredi 30 janvier, y est allé également de son commentaire sur la surmédiatisation et le clientélisme. Voir ci-dessous l’article signé J.-M.Th.

Cassez les pieds
Les médias en font toujours trop. Et, sur Florence Cassez, ils n’y sont pas allés avec le dos du sombrero. Ils lui ont déroulé le tapis rouge, offert une haie de caméras, réservée d’ordinaire aux starlettes de Cannes bien proportionnées ou aux anciens otages détenteurs de la carte de presse. Pour un peu, la jeune femme avait droit à la moto, qui, à chaque présidentielle, file  le train du nouvel  élu.
Certes, elle est restée en prison bien plus longtemps qu’elle n’aurait dû, mais Patrick Dils aussi, qui n’a jamais été à telle fête. Elle n’est ni la victime évidente d’une erreur judiciaire ni celle de l’exercice de son métier, elle est juste l’objet d’une insupportable manipulation policière et la petite amie d’un vendeur de voitures accusé d’être le chef d’un gang de ravisseurs.
Mais pas de nuance pour les médias. Les voilà encore une fois pris en flagrant délit d’insoutenable légèreté , survitaminés à la défense du chromo de la Française, luttant contre la justice corrompue d’un pays tropical, limite sous-développé. Foutus médias, plus occupés à mettre en scène l’émotion qu’à produire de l’information…
Et qu’on n’aille pas leur chercher des excuses. Expliquer qu’ils ne sont que le reflet docile de politiques, obnubilés par la communication, qui en ont fait des tonnes sur la pauvre Florence. Laurent Fabius est allé l’accueillir à Roissy et lui a tressé sa première couronne de martyre : « Je veux dire notre joie formidable d’accueillir Florence, et il faut se rendre compte de ce que çà demande de ténacité et de courage de tenir contre l’injustice pendant 7 ans. »
Valérie Trierweiler, grâce à elle, a trouvé son meilleur rôle de première dame : elle l’attendait en personne sur le perron  de l’Elysée et l’a embrassée en haut des marches. Et le Président de la République l’a exhibée à l’Elysée : « Heureux de vous voir ici. »
Sarko lui a aussitôt disputé le trophée. Avec son épouse chanteuse, il l’a invitée à déjeuner dans ses bureaux d’ancien président. Le jour de ses 58 ans, c’était son cadeau d’anniversaire à lui. Juste retour, après qu’il lui a dédié l’Année du Mexique en France en 2011, ce qui avait achevé de brouiller les deux pays.
Ce n’est pas Sarko qui aurait polémiqué sur son rôle dans sa libération. Honteuse polémique, a asséné le bon Henri Guaino, qui a tranché : « Florence Cassez l’a bien dit, N. Sarkozy lui a « sauvé la vie » ». Et Hortefeux a élevé le débat en reprochant à Hollande de ne pas avoir associé son prédécesseur à la libération de la prisonnière.
Ca vole haut dans la cour de récré, où l’on se dispute les Pépito. Pas de quoi excuser les médias d’avoir la vue basse, mais la certitude qu’avec les politiques les deux font l’impair. »

5 commentaires:

  1. Les conneries du jour,tirées du livre « le dictionnaire de laurent Baffie ».à ne pas confondre avec les binaissades quotidiennes.

    HAMAC :mot dont je me balance.
    HANDICAPE : gros priviligié qui peut se garer n'importe ou.

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  2. mr david noel,
    en vous rendant au voeux de mr jean-marie alexandre,ce n'est pas un chapeau que vous avalez (ou qu'on vous fait avaler).c'est un magasin de chapeaux.vous décevez beaucoup de gens qui vous faisez confiance.honteux.

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  3. "Foutus médias, plus occupés à mettre en scène l’émotion qu’à produire de l’information..." En une phrase, l'auteur de l'article résume le monde actuel. Mise en scène, production, du cinéma quoi !
    La réalité est-elle si laide que nous ayons besoin de l'habiller d'un voile, d'une illusion, de mensonges ? Peur de voir les choses en face ? De tout dire, au risque de se...
    Il fut un temps où l'homme voulait simplement découvrir, comprendre, se confronter aux idées des autres, enseigner ce qu'il avait appris... Aujourd'hui il veut/ou est obligé/ soit de vivre lui-même soit de faire vivre des émotions.
    Mais les émotions, aussi nobles soient certaines, sont avant tout la marque des animaux, qui avancent plus par instinct que par la réflexion (je sais, vous allez dire, mais l'homme descend du singe. Ok, mais est-ce une raison pour vouloir remonter ?).
    Nous, nous désirons être informé, objectivement. Et l'objectivité n'est pas qu'un mot employé dans les écoles de journalisme. C'est une façon d'être.
    Et si dans ce cas la présemption d'innocence nous permet de penser que la Flo n'a rien fait de mal, gardons à l'esprit que nous ne savons pas tout. Les journaleux semblent en tout cas l'avoir oublié.

    Et pour finir, "allez quoi, votez pour nous, nous étions aux côtés de Florence. Vous l'avez vu sur des millions de clichés. Une bonne raison pour vous de penser que nous sommes des gens bien. Allez quoi, votez pour nous... Merde, ça marche plus le pilonnage, l'abrutissement par l'image... ?"

    Tom Jericho.

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  4. Très bien l'interview des élus Philippe-maurice sur VDN aujourd'hui,de l'enfumage...

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