dimanche 31 mars 2013

Carnets du dimanche


"Quand on est président de la France, on n'est pas conseiller général d'un canton." Le député-maire socialiste du 14e arrondissement de Paris Pascal Cherki s'est livré à une charge en règle contre François Hollande le 25 mars. "Il faut arrêter ces discours que personne ne comprend [...], cette espèce de novlangue imbitable. Il faut arrêter avec l'obssession de la réduction du déficit"..."Quand on est président, on prend la mesure de la situation, et on la change [...]. François Hollande n'a pas été élu pour conduire le peuple français sur le chemin sans fin de l'austérité et de la rigueur. Ce n'est pas ça le rêve français".
"Novlang imbitable" : le vocabulaire de nos députés devient de plus en plus obscur...Je crois comprendre que ce socialiste n'est pas content de son Président. Que va-t-il faire maintenant qu'il a déclaré la guerre ? On aimerait savoir...Ira-t-il jusqu'à passer chez Mélenchon qui n'a plus de député depuis que Marc Dolez est parti ? Ou rejoindra-t-il l'opposition ?  C'est clairement "imbitable"...

Publiée sur YouTube, elle alimente une nouvelle théorie conspirationniste. Si l'on en croit ces images, la "Maison Blanche aurait déployé au moins un garde extraterrrestre et reptilien pas plus tard que le 4 mars dernier, lors du discours de Barack Obama au Comité pour les affaires publiques américano-israéliennes.
La voix du narrateur appuie les images d'un commentaire apocalyptique : "Même si, à première vue, le fantôme ressemble à un agent type des services secrets, une série de caractéristiques bizarres sur la tête, le visage, plus un comportement étrange et des mouvements terrifiants suggèrent autre chose." A savoir que l'agent serait tout simplement en train de "se métamorphoser en une sorte de reptile".
Obama recruterait donc ses gardes du corps ailleurs que sur la planète Terre. On peut supposer que les charges fiscales et sociales sont moins élevées "là-bas". Il est probable que nous allons voir déferler en France des plombiers extra-terrestres pour remplacer les Polonais. Vous voyez, d'ici, la tête de Jean-Marine Le Pen ! Cette déferlante d'étrangers qui viennent piquer le travail des Français et profiter de notre système social favorable ! Quelque chose me dit que le FN va introduire un nouveau thème dans son programme : "oeil pour oeil, dent pour dent, envahissons leur planète".  Avant de succomber à ces ardeurs belliqueuses, je propose au Président Hollande d'envoyer JMLP et son staff (Alliot, Briois, Bilde, Philippot) là-bas pour tenter une médiation !

Le dirigeant nord coréen Kim Jong-un a donné l'ordre, vendredi 29 mars, aux unités concernées de se préparer à des frappes de missiles contre le continent américain et les bases des Etats-Unis dans le Pacifique et en Corée du Sud, selon l'agence officielle KCNA. Dans l'éventualité d'une provocation "téméraire", les forces nord-coréennes réagiraient "impitoyablement", a mis en garde le "chef suprême".
Que fera la France ? Le marché coréen est à prendre : peut-être devrions-nous soutenir son Président pour bénéficier de retombées économiques juteuses ?

Extraits d'un article du Monde.fr : Si la retraite politique de Jacques Chirac a peut-être marqué la fin définitive du gaullisme, elle a surtout mis un terme violent à la mode du pantalon taille haute porté au nombril.  Sur le marché, désormais, l'immense majorité des pantalons pour hommes sont en effet à taille basse, ce qui n'est évidemment pas anodin.
Ainsi, il est désormais fréquent de voir poindre, ici ou là, dans l'intimité, au travail ou même dans la sphère publique, des pans de sous-vêtements ou des bouts de fesses, pour ne pas dire des morceaux de raie. Concrètement, un homme ne peut plus attacher ses lacets, ramasser une pièce ou s'occuper d'un bourrage papier dans la photocopieuse de l'open space sans imposer à autrui une vue lunaire. Pour l'espèce humaine, rompue depuis quelque temps au principe de l'intimité, c'est un tournant.
Car, au-delà des moeurs et du champ visuel, les pantalons taille basse tendent à changer en profondeur les silhouettes et les corps. Ainsi, si les tailles hautes mettent en valeur les fessiers, les tailles basses les lissent jusqu'à les faire disparaître. L'homme moderne apparaît donc plat et dépourvu de postérieur.
Je propose un référendum, réservé aux femmes ? Qu'en disent-elles ? Le spectacle est-il si rebutant ? L'absence de postérieur est-elle un tue-l'amour" ? La platitude de l'homme est-elle si rédhibitoire ? Question à poser dans cette consultation populaire : "souhaitez-vous conserver l'Homme actuel ou faut-il en changer ?" Les premiers sondages que j'ai entamés penchent pour la seconde solution à une forte majorité...Mais vous savez ce que valent les sondages !

samedi 30 mars 2013

Les réalités du pouvoir


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Retraites, cumul, PMA... Hollande s'éloigne du programme socialiste

Le Monde.fr |

La formule sonne comme une explication : "Je ne suis maintenant plus un président socialiste. Je suis le président de tous les Français, le président de la France." Prononcée dans un développement sur les tensions dans le pays, jeudi 28 mars sur France 2, la phrase rappelle aussi que François Hollande a parfois pris des distances assez nettes avec les éléments de programme du PS et même avec certaines promesses "hollandaises" formulées pendant la campagne présidentielle. Après le choc de compétitivité (on lui reproche les cadeaux aux entreprises, lui qui se disait l'ennemi de la finance) ou le recours aux ordonnances  (qu'il a, pourtant, toujours combattues, car anti-démocratiques), le chef de l'Etat a donné jeudi d'autres signes d'inflexion politique.
  • Retraites : il faudra cotiser plus longtemps
En annonçant qu'il faudrait certainement allonger la durée de cotisation, François Hollande a confirmé en direct ce qui se murmurait dans les rangs socialistes depuis plusieurs semaines. Quelques députés avaient mis les pieds dans le plat, comme Henri Emmanuelli (Landes), pourtant à l'aile gauche du PS, qui avait affirmé : "La biologie fait qu'il faut se poser la question de la durée de cotisation."
Jérôme Cahuzac, alors ministre du budget avait appuyé cette déclaration : "C'est un consensus, l'allongement de l'espérance de vie doit se partager entre temps travaillé et temps retraité." Les députés, les ministres... et maintenant le président. L'affaire semble désormais tranchée en faveur de l'allongement de la durée de cotisation, comme axe principal de la réforme. Un temps évoquée par la Cour des comptes, la piste de la désindexation des pensions des retraités a, elle, été écartée.
François Hollande va donc devoir s'atteler à une réforme du système des retraites, alors que le déficit à l'horizon 2020 pourrait s'élever à 20 milliards d'euros. Son programme de candidat à la présidentielle restait évasif sur la question, en évoquant dans l'engagement numéro 18 "une négociation globale"  avec les partenaires sociaux. L'axe principal de campagne des socialistes était surtout le "retour à la retraite à 60 ans", mis en avant comme un retour sur la réforme menée en 2010 par Nicolas Sarkozy et François Fillon. Sauf pour les métiers dits pénibles, il est probable que l'on se dirige vers une durée de cotisations de plus de 42 ans pour bénéficier de la retraite légale à 100%. Il n'est d'ailleurs pas sûr que cela soit suffisant. Il faut reconnaître qu'au moment où le chômage des seniors grimpe avec peu de chances pour eux de retrouver du travail, cette mesure est inadaptée : il faudra trouver des solutions spécifiques basées sur la solidarité nationale. Enfin, il ne reste que 2 moyens pour financer les retraites : une croissance soutenue et un recours aux immigrés, n'en déplaise à Madame Le Pen...
  •  PMA : la forme suspendue au conseil d'éthique
Ce n'est pas tout à fait un enterrement mais ça y ressemble. S'il a réaffirmé son intention de faire passer la loi sur le mariage homosexuel, François Hollande a repoussé à la fin de l'année la question de la procréation médicalement assistée (PMA). Alors que des opposants au projet de loi s'étaient réunis devant France télévisions pour protester, le président a tenu à clarifier sa position : "La PMA, ce n'est pas dans le texte, c'est renvoyé au Comité national d'éthique qui doit donner un avis avant la fin de l'année. Je respecterai son avis."
François Hollande n'avait pas inclu la PMA dans ses 60 engagements mais il s'y était déclaré favorable, en février 2012, dans un entretien au mensuel Têtu. Et le Parti socialiste l'avait inclus dans son projet. Les députés avaient envisagé de l'inclure dans le texte du projet de loi Taubira, avant de reculer. La PMA devait alors être étudiée dans le cadre d'un texte sur la famille, ou dans une loi bioéthique. Aujourd'hui, François Hollande conditionne la réforme à l'avis du Conseil national d'éthique.
Le CCNE avait déjà donné un avis négatif sur ce sujet en novembre 2005, même si son président Jean-Claude Ameisen, rappelle que cela ne préjuge pas du futur, d'autant que la composition du comité a été renouvelée. La probabilité que la PMA soit enterrée existe clairement. Rappelons qu'une femme homosexuelle peut aujourd'hui se faire inséminer dans certains pays et revenir en France et faire adopter cet enfant par sa concubine : c'est de l'hypocrisie pure et simple ! L'insémination en France devrait, pour les couples de lesbiennes, être autorisée...Quant aux femmes célibataires, il va falloir un long combat...
  • Cumul des mandats : l'application en 2014 enterrée
L'interdiction du cumul des mandats, ce n'est pas pour maintenant. François Hollande a confirmé jeudi que la mesure, très populaire auprès de l'électorat socialiste, attendrait la fin du quinquennat. Alors que Martine Aubry prônait initialement une application pour les socialistes dès 2012, le PS défendait une entrée en vigueur de la loi, pour tous, dès 2014. Mais le chef de l'Etat a confirmé qu'il avait en tête un autre calendrier : "Cela sera la semaine prochaine au conseil des ministres, au Parlement le plus vite possible et appliqué avant la fin du mandat." L'horizon est donc 2017.
Avec l'impopularité croissante de l'exécutif, la majorité redoute les élections municipales de 2014. En appliquant la réforme dès maintenant, le PS forcerait ses cadres cumulards à faire un choix entre leur siège de député et leur poste de maire. Au risque, disent les détracteurs de la réforme, de se faire rafler de nombreuses villes.
Ce serait pourtant redorer le blason du PS de ne plus tergiverser sur la question. Alors que la gauche est en mauvaise posture, la droite n'a pas à se réjouir, non plus, de son image. Voter la limitation du cumul pour 2014 est une occasion unique de sauver les meubles... Mais l'opposition au sein du PS, de ce qui semble pourtant évident, est telle... Encore une promesse reportée, comme celle, d'ailleurs, du vote, aux élections municipales, des étrangers non communautaires
  • Suppression des peines plancher : un certain flou
François Hollande a avancé prudemment sur la suppression des peines plancher. Alors que les socialistes, et lui-même, ont tempêté contre cette mesure emblématique du quinquennat Sarkozy, promettant d'y mettre fin, le chef de l'Etat n'a pas donné de calendrier précis et a semblé tergiverser : "Elles seront supprimées, mais quand on aura trouvé un dispositif qui permet d'éviter la récidive."
La suppression des peines plancher semble donc conditionnée à l'instauration de propositions innovantes. Sur la question de la récidive, une conférence de consensus a proposé la création d'une peine de probation. Cette mesure, qui avait les faveurs de Christiane Taubira... et du président lui-même, n'a pas été évoquée hier. La garde des sceaux, qui voyait là la grande réforme judiciaire du quinquennat, devra patienter.
Les peines plancher n'ont pas fait diminuer la délinquance sous l'ère Sarkozy, bien au contraire. Il est temps de les abandonner, notamment parce que les prisons sont surpeuplées. Les peines de probation sont certainement plus efficaces, mais le président tergiverse sur ce qui fait l'unanimité chez une grande partie des professionnels : il est vrai que, politiquemnt, cela pourrait effrayer la population de voir remis en semi-liberté des délinquants... Par contre, il semblerait que l'on revienne sur 2 mesures prises sous Sarkozy : le racolage passif qui n'a eu aucun effet sur la prostitution ; et les jurés populaires dans les tribunaux correctionnels : les tests ont révélé que, non seulement c'était inefficace mais que, de plus, les jurés non professionnels étaient un frein à la bonne marche de la justice !

Nicolas Chapuis

vendredi 29 mars 2013

Guy Delcourt n'a plus aucun scrupule !


Fin février, le secrétaire de section PS de Lens reçoit un courrier du Maire lui faisant savoir que des travaux étant programmés au centre Jouhaux, il est demandé à la section (qui se se réunit à la Maison des associations) de se trouver un autre local pour le 1er avril (non, non, ce n'est pas un poisson). Elle est la seule association à  se voir demander cela ! Le prétexte semble énorme, mais le maire ne recule devant rien !
Je rappelle que cette section avait largement refusé, fin 2012, de voter pour un nouveau secrétaire de section, proche du maire, en renouvelant sa confiance au secrétaire sortant, Arnaud Sanchez.. La décision d'expulsion de la section est, bien sûr, éminemment politique, parce que la section est contre Delcourt et le candidat tête de liste qu'il choisira pour mars 2014; Arnaud Sanchez étant potentiellement partant également, si la section le désignait, ce qui paraît probable. La guerre est maintenant ouverte et G. Delcourt ne supporte pas que les choses lui échappent ainsi !
Rappelons que le maire de Lens a annoncé qu'il quittera ses fonctions en juin et qu'il laissera la place à Sylvain Robert, un de ses proches. Le député a déclaré vouloir se consacrer à l'Agglo Lens-Liévin, dont il est 1er vice-président. On ne sait jamais : si le président actuel, JP Kucheida, devait démissionner de son poste, nul doute que G. Delcourt se sacrifierait pour remplacer son "ami" JPK! Il n'a échappé à personne que le premier passage de l'ex-maire de Liévin et ex-député devant un tribunal aura lieu le 9 avril pour abus de bien social (vous savez : la carte bleue "Sogi" utilisée "à l'insu de son plein gré") et une éventuelle condamnation de l'ex-président de la Soginorpa ne ferait pas bon effet. Si, en plus, une peine d'inéligibilité était prononcée, il n'y aurait plus de question d'éthique à se poser, il faudra bien remplacer JPK à l'Agglo...
En attendant la passation de pouvoir à la mairie de Lens, en juin, l'actuel maire a supprimé les bureaux municipaux (réunions du Maire et des adjoints majoritaires) ! On raconte que le futur maire adoubé a été mis devant le fait accompli...
Demain, lors de la réunion de circonscription (maires et secrétaires de section PS), il se dit que ce ne sera pas une partie de plaisir pour le député lensois...

300 000 ou 1 400 000 ?


A la suite de la manifestation contre le mariage gay et concernant le nombre de manifestants (300 000 manifestants suivant la police et 1 400 000 suivant les organisateurs selon la formule consacrée), j'ai repris, ci-dessous, un article du Monde au sujet de la confirmation par la police du chiffre avancé. Cet article fait référence à un article du 23 janvier du même journal sur le même sujet à la suite de la précédente manifestation.
Je n'ai trouvé nulle part d'explications équivalentes des organisateurs...


"Manif pour tous" : la police confirme son chiffre de 300 000 personnes

Le Monde.fr |
La préfecture de police de Paris a confirmé, mercredi 27 mars, son comptage de 300 000 personnes ayant défilé dimanche contre le projet de loi sur le mariage homosexuel.
Les organisateurs avaient quant à eux évoqué 1,4 million d'opposants, avant de critiquer vertement les premières estimations de la préfecture de police, qui a depuis recompté à partir notamment d'images vidéo au sol et aériennes.
Selon la préfecture, les critiques émises contre son comptage initial "mettent encore une fois directement en cause la neutralité des méthodes de travail des fonctionnaires de la préfecture de police", des "allégations (...) inacceptables", juge-t-elle, précisant qu'elle "tient l'intégralité de ces enregistrements (vidéo) à disposition des journalistes intéressés". 

"DENSITÉS TRÈS INÉGALES"
Défendant sa propre méthodologie, les autorités regrettent que "comme lors de la précédente manifestation", le 13 janvier, "aucune précision sur les modalités techniques de comptage" utilisées par les organisateurs de la manifestation n'avait "été fournie".

La préfecture détaille son dispositif : "deux équipes de comptage, composées de deux fonctionnaires expérimentés en ce domaine", positionnés en un point stratégique du défilé et munis de matériel vidéo. Des caméras étaient également installées pour filmer l'ensemble du cortège, notamment au sommet de l'Arc de Triomphe, a détaillé la préfecture. Et un hélicoptère survolait le cortège, permettant de prendre des photographies qui "ont fait apparaître l'absence d'occupation continue des axes choisis et des densités très inégales".




"Manif pour tous" : après le succès, la réalité des chiffres

LE MONDE |
Plus d'une semaine après la manifestation du 13janvier contre le "mariage pour tous", la polémique ne retombe pas sur le comptage des manifestants. Après avoir fait scintiller "800 000" sur l'écran géant placé au pied de la tour Eiffel à la fin de la manifestation, les organisateurs ont annoncé au micro vers 19 heures que le très symbolique million de personnes avait été atteint, voire dépassé.
Pas pour la Préfecture de police (PP), qui annonçait 340 000 manifestants dans les trois cortèges parisiens, partis de la porte Maillot, de la place d'Italie et de Denfert-Rochereau. Attaquée sur ses méthodes, accusée de biais politiques, la PP, qui fait d'habitude le gros dos face à cette figure imposée des mouvements sociaux, a cette fois décidé de répliquer. Elle persiste et signe.

Le 13 janvier, elle a placé deux points de comptage, pour chacun des trois cortèges (porte Maillot, Denfert-Rochereau, place d'Italie) qui convergeaient vers le Champ-de-Mars. Armés de compteurs manuels et de caméras vidéo, deux fonctionnaires recensent les manifestants par groupes de dix lorsqu'ils passent une ligne fictive.

"DIFFICILE DE COMPTER AU-DELÀ D'UN CERTAIN NOMBRE"
Le comptage est ensuite centralisé, et la préfecture assure même avoir augmenté les totaux de 10 % pour chaque cortège avant d'arriver à son chiffre final. "C'est artisanal. Mais on ne sait pas faire mieux pour l'instant", assure René Bailly, directeur du renseignement à la PP. "Difficile de compter au-delà d'un certain nombre", admet également Albéric Dumont, coordinateur général de la manifestation. C'est bien le seul point sur lequel les deux hommes s'accordent.
Fait inhabituel, la préfecture a proposé à la presse de venir recompter les manifestants à partir des vidéos, mettant à disposition des compteurs manuels. Une boutade : il a fallu deux jours à deux fonctionnaires de police pour en revisionner la totalité, et fournir un nouveau chiffre : 320 000 personnes. Le Monde a néanmoins passé plusieurs heures à regarder ces images.
Prises depuis des points situés en hauteur, elles montrent une autre réalité de la manifestation que celle que l'on voit du sol : dans les trois cortèges, le défilé des manifestants se fait à un débit irrégulier, avec nombre de "trous" dans la foule, et des moments où le flux mincit, voire se tarit totalement.

La préfecture répond aux arguments des "antimariage", qui se déchaînent sur le Web contre "une manipulation", voire "un mensonge d'Etat". Oui, tous les cortèges ont été comptés, du premier manifestant aux environs de 13 heures, jusqu'au passage des voitures balais, vers 19 heures. Non, aucun chiffre n'a été communiqué avant 17 h 30 par la préfecture, qui explique même avoir alerté les médias qui avançaient trop tôt des chiffres de sources peu fiables.

Autre argument avancé par les policiers: la comparaison avec les manifestations de 1984 pour la défense de l'école privée. La police avait comptabilisé 850 000 manifestants à Paris (les organisateurs jusqu'à 2millions). La préfecture avait alors recensé pas moins de 5 000 bus et 113 trains pour faire venir les manifestants, contre 870 cars et 5 trains spéciaux pour la mobilisation du 13 janvier. Albéric Dumont conteste ces chiffres et parle de 1 100 bus et 7 trains. Il estime aussi que le public du 13 janvier était "moins provincial" que celui qui défilait contre le ministre Alain Savary en 1984. Mais le différentiel reste énorme, et la comparaison des images le confirme.
Au total, la PP annonce 145 000 manifestants sur le trajet parti de la porte Maillot, 78 000 sur celui de Denfert-Rochereau et 56 000 sur celui de la place d'Italie, auxquels elle a rajouté 10 % de pondération pour chaque Cortège puis pour l'ensemble. Nous avons demandé aux organisateurs leurs estimations cortège par cortège et sur l'esplanade du Champ-de-Mars, mais n'avons pu les obtenir.
La préfecture conteste en outre qu'on puisse mettre un million de personnes sur le Champ-de-Mars. Il fait 171 600 m2 (hors l'esplanade de la tour Eiffel qui porte le total à 25 hectares). De fait, cela semble mécaniquement impossible même en comprimant les chairs (pour rappel, la RATP compte 4 personnes par mètre carré comme maximum dans ses rames de métro aux heures de pointe).
Reste que le 14 juillet 2009, 700 000 personnes étaient prétendument présentes sur le même Champ-de-Mars pour le concert de Johnny Hallyday et 600 000 le 14 juillet 2007 pour le retour de Michel Polnareff en France. La PP rappelle qu'elle ne fait le comptage que des manifestations "à caractère revendicatif".

L'INFLATION DES ESTIMATIONS DE PARTICIPATION AUX MANIFESTATIONS EST COMMUNÉMENT ADMISE
Mais, après vérification, il apparaît que les chiffres fournis à l'époque à l'AFP proviennent bien de la PP. Embarras de la préfecture qui concède que ce chiffre résulte non d'un comptage, mais d'une évaluation faite par un collègue sans doute trop zélé. Parmi les centaines de milliers de spectateurs figurait, dans les premiers rangs, Nicolas Sarkozy, qui avait lui-même choisi les deux têtes d'affiche. Voilà qui a pu peser dans l'appréciation à la hausse dudit collègue. Une légèreté qui se retourne aujourd'hui contre la préfecture.
340 000, 800 000, un million. Le débat est évidemment frelaté, rendu déraisonnable par ce que sous-tendent politiquement ces chiffres. L'inflation des estimations de participation aux manifestations est devenue si communément admise qu'aucun organisateur ne peut désormais s'en affranchir sous peine de souffrir de la comparaison. Dans le cas présent, comparaison avec la manifestation pour l'école libre de 1984 (qui furent l'objet des mêmes homériques batailles).

Comparaison, surtout, avec ceux qu'annonceront, le 27 janvier, les organisateurs de la manifestation favorable au "mariage pour tous". Nul doute que les compteurs s'affoleront encore... Reste une vérité objective et indiscutée : avec "seulement" 340 000 manifestants, la "manif pour tous" est l'une des trois plus grandes de ces trente dernières années. De cela, la préfecture de police convient : "340 000, c'est énorme." Voilà un point de consensus. Mais il n'est pas certain qu'il suffise à apaiser les esprits. 

jeudi 28 mars 2013

Bloc-notes


Que va dire F. Hollande, ce soir ?

Bien entendu, je ne suis pas informé de ce que va dire le président sur France 2 ! Mais on peut évoquer différentes hypothèses. L'objectif étant de rassurer les Français, en montrant qu'il sait où il va.
Un scénario probable serait d'essayer de persuader que la politique menée va aboutir au résultat qu'il s'est fixé : inverser la courbe du chômage à la fin 2013. Les arguments sont connus : les contrats d'avenir, ceux de génération vont permettre de recruter. Le président compte aussi avec ce contrat de compétitivité donnant les moyens aux entreprises d'investir...Probablement qu'une reprise mondiale de la croissance aiderait à réussir ce pari : des signes précurseurs aux USA semblent accréditer cela. Il faudra que F. Hollande soit très convaincant pour être crédible, d'autant plus que des signaux négatifs déforcent son volontarisme : les couacs à l'intérieur de la majorité, l'affaire Cahuzac, par exemple, ne sont pas particulièrement favorables quand on veut donner des leçons d'optimisme...
Un autre scénario serait que le président lâche du lest. Il pourrait annoncer la création d'autres emplois aidés, une légère augmentation de certains minimas sociaux ou un méga-emprunt pour financer des grands travaux. Tout cela pour faire patienter jusqu'aux résultats espérés des mesures reprises ci-avant et attendus pour la fin de l'année. Notons que de grands travaux n'auraient pas d'effet immédiat sur l'emploi, mais c'est un message de volontarisme politique...
Une nouvelle fois, F. Hollande devra faire œuvre de grand communicant, s'il veut "renverser la vapeur" !

Pêle-mêle


1- Le prix du mètre cube d'eau potable (avant donc application du coût de l'assainissement, des différentes taxes et redevances), d'après l'Agence de l'eau du bassin Artois-Picardie, serait de 1,693€ pour le syndicat de communes du Béthunois, le SIVOM (travaillant en régie), contre 2,02€ dans les communes ayant concédé la gestion à Véolia (Lens-Liévin et Hénin-Carvin par exemple). Info recueillie dans La Voix du Nord édition de Béthune du 27 mars. Sans commentaire...

2- Pour copier le Canard Enchaîné, avec sa rubrique "Ma binette partout" (dans laquelle Dalongeville avait été primé, il y a quelques années, grâce à moi, du temps où je n'habitais pas Hénin), vous pourrez admirer celle de JP Kucheida 6 fois sur les premières pages, dans le journal "L'info de l'Agglo de Lens-Liévin" de mai-juin 2012 n° 49, téléchargeable (c'est long) grâce au lien ci-dessous :

http://www.google.fr/url?sa=t&rct=j&q=&esrc=s&source=web&cd=2&sqi=2&ved=0CDcQFjAB&url=http%3A%2F%2Fwww.communaupole-lenslievin.fr%2Ftzr%2Fscripts%2Fdownloader2.php%3Ffilename%3DT004%2Ffichier%2Ff5%2F1d%2F4qycmg9qa6ex%26mime%3Dapplication%2Fpdf%26originalname%3DIA49.pdf&ei=gydTUfXeLIe7O5HDgcAG&usg=AFQjCNEUPtFU0G9X-Z9-2jtwBkwCTz_SlA&sig2=K6DOZTm3PJoYPDCMuCoCpw&bvm=bv.44342787,d.ZWU

3- Lu ce jour dans le quotidien régional que l'équipe féminine de football d'HB (qui fait un carton plein cette saison) se plaignait de sa trésorerie : " Hénin n'a reçu que 18 300 euros sur les 130 000 euros prévus jusqu'à la fin de l'année, suivant les conventions et les contrats signés". Il faut dire que plus de 80% des recettes proviennent de subventions publiques (ville, conseils régional et général). Outre que l'on peut se poser des questions sur la légalité de ce pourcentage important, on est en droit de se demander si, en période de vaches maigres, il ne faut pas revoir les montants des subventions versées à ce club, qui, même lorsqu'il était au firmament national, n'apportait rien à l'image de la ville... Sinon, vive le foot féminin, mais avec des joueuses du cru...(et c'est un footeux qui le dit!).

4-  Il y a quelques jours, un commentaire anonyme, que j'ai publié, mentionnait que Jean-Marine Le Pen pourrait se présenter aux municipales à... Carvin. Depuis (sans rapport, je suppose, avec ce commentaire), la rumeur court et fait même allusion au fait que la députée européenne aurait acheté une maison sur la commune.
Ce serait assez rigolo que ce "remake" Kemel/ Le Pen, revanche des législatives... Pour le moment, JL Mélenchon n'est pas annoncé !
Imaginez que, par le plus grand des hasards, Briois et Le Pen emportaient Hénin et Carvin : entre les mains de quelle majorité tomberait l'Agglo ? Lequel des deux frontistes deviendrait Président ? Bon, j'arrête là ce cauchemar...

5- Le ministre des transports, le nordiste Frédéric Cuvillier, a repris en mains le dossier du canal Seine-Nord, dont le financement avait été minoré sous Sarkozy. Il manquerait la bagatelle de 2,6 milliards d'euros sur un budget total de 6 milliards ! Le ministre souhaiterait recalibrer le projet pour que l'Europe puisse s'engager fortement. Est-ce un dernier baroud d'honneur avant l'enterrement ? Le maire de Maubeuge, Rémi Pauvros, s'est vu chargé d'une mission pour "reconfigurer" le projet. Le canal Seine- Nord, qui doit relier la Seine aux grands canaux de l'Europe du Nord, est un dossier attendu : il devrait permettre de soulager la route, de créer des emplois (25 000 à terme) et il correspond exactement à ce que devrait être un projet "développement durable".

6- L'Agglo Lens-Liévin s'est donc engagée sur un "bus à haut niveau de service" à la place d'un tramway. Nous aurons l'occasion d'y revenir. 
Questions :
- combien aura-t-on gaspillé d'argent avec les études préalables ? Je me demandais, il y a quelques jours,  ici-même, si l'on atteignait les 6 millions dépensés pour rien pour Sainte- Henriette...
- la Chambre régionale des comptes avait épinglé, début 2012, le syndicat mixte des Transports au sujet d'Adevia. Une enquête a-t-elle été ouverte à ce sujet, car c'est du lourd, du très lourd ?
- Concernant Adevia, les élus des 2 Agglos ont-ils fait le point sur ce que pourrait coûter une faillite d'Adevia, dont on dit qu'elle serait en déficit de plus de 70 millions et  s'apprêterait à demander de nouvelles avances ? Connait-on, par ailleurs, le montant des garanties accordées par les collectivités ?   


mercredi 27 mars 2013

Bloc-notes


Une solution toute trouvée à la crise !

Dommage que l'équipe de France de football ait été battue par l'Espagne, hier soir ! Dommage, pas uniquement pour des raisons sportives, mais pour le moral des Français, en général. Il aurait suffi qu'elle l'emporte (ou même fasse match nul) pour que les footeux (= ceux qui aiment le foot) soient heureux et transmettent aux autres l'euphorie née de ce résultat. Cela en aurait été fini avec l'ambiance délétère de ces derniers jours. JF Copé, qui a proposé une collaboration avec F. Hollande, si ce dernier changeait de politique du tout au tout, serait peut-être moins exigeant... H. Guaino s'excuserait certainement auprès des magistrats et JL Mélenchon embrasserait P Moscovici...Quant à F. Hollande, grand footeux devant l'Eternel, qu'aurait-il fait, emporté par la ferveur nationale ? Si je me risque à une seule hypothèse, je vais redéclencher l'ire de ces derniers jours, et de plus belle encore, puisque la France a perdu...

Après tout, je me lance ! F. Hollande doit décréter la mobilisation générale des esprits et des personnes... en déclarant la guerre ! Pourquoi ne pas y avoir pensé avant, alors que c'est, de tous les temps, la seule façon qu'on ait trouvé de remotiver les troupes? Non seulement on requinque les Français, mais on leur trouve du travail, le temps des hostilités, et les destructions aidant, on doit reconstruire en France et à l'étranger. Et plus on se trouve d'alliés et plus les travaux d'après-guerre sont juteux...
Au fait, la guerre, on la ferait contre qui ? Contre l'Espagne qui nous a défaits ? On ne trouvera pas d'alliés...Contre l'Allemagne ? Alors là, on entraîne une grande partie de l'Europe, vu l'arrogance actuelle de ces sacrés Teutons !

De la sérénité, bon sang !


J'intitulais le bloc-notes d'hier "Quelle ambiance !" et celui d'avant-hier : "Ils sont devenus fous !" marquant ainsi l'exaspération faisant suite aux critiques, débordements verbaux et autres diatribes consécutives à la mise en examen de Nicolas Sarkozy, à l'affaire de Chypre et à la manifestation de dimanche contre le mariage gay.
Le débat politique, aggravé par notre impuissance devant la crise économique, est tombé à un niveau bien bas, et ceux qui devraient être exemplaires ont "pété les plombs". Rares sont ceux qui ont su rester sereins...
L'éditorial du Monde, que je reproduis ci-dessous, analyse bien comment des hommes politiques d'importance ont perdu pied en apprenant la mise en examen de Nicolas Sarkozy...Evidemment, on fera la part de la bonne et de la mauvaise foi : certains, malgré leur colère, ne peuvent que se réjouir des malheurs de l'ancien président. Et c'est bien là que se situe l'hypocrisie du moment: entre celui qui disjoncte, celui qui vitupère par dépit et celui qui maîtrise sa stratégie par une colère de façade, les objectifs ne sont pas les mêmes, mais les dégâts dans l'opinion sont incommensurables...


Quel mauvais procès contre les juges
Editorial Le Monde 24 mars 2013

Evidemment, il n'est pas glorieux pour un ancien président de la République d'être mis en examen par la justice comme Nicolas Sarkozy l'a été, le 21 mars, dans le cadre de l'affaire Bettencourt. Surtout quand on imagine être, demain, un recours pour le pays.
Tout aussi évidemment, il est infamant de l'être pour " abus de faiblesse ". Autrement dit, d'être soupçonné d'avoir tiré profit, en 2007, de l'état de faiblesse supposé de la femme la plus riche de France, pour bénéficier de ses largesses et améliorer discrètement le financement de sa campagne électorale.
Sans doute, enfin, est-il insupportable pour M. Sarkozy de voir ainsi son honneur mis en cause par des juges d'instruction dont on se souvient qu'il avait souhaité en 2009 - avant d'y renoncer - supprimer leur fonction pour la transférer vers les magistrats du parquet, réputés plus dociles.
Rien de tout cela, cependant, ne justifie l'ahurissant procès dressé contre cette décision par de nombreux responsables de l'UMP : " Injuste et extravagante " (François Fillon), " grotesque et abject " (Nadine Morano), " acharnement " (Geoffroy Didier), " instrumentalisation " (Christian Estrosi), traitement " exclusivement à charge " (Brice Hortefeux). Mais la palme revient, sans conteste, à Henri Guaino. L'ancien conseiller spécial de M. Sarkozy n'a pas hésité à dénoncer une décision " irresponsable " qui a " déshonoré un homme, les institutions, la justice " et qui constitue une " salissure " pour " la France et la République elle-même ".
Anciens ministres et actuels parlementaires, ils oublient de façon stupéfiante - ou plus exactement choquante - quelques vérités élémentaires.
La première est que M. Sarkozy est redevenu un justiciable comme les autres. Depuis la fin de son mandat, il n'est plus protégé par l'immunité pénale dont bénéficie le chef de l'Etat. Il est donc soumis à la même enquête que les autres personnes impliquées dans l'affaire Bettencourt. Avec la même rigueur. Et les mêmes droits. Y compris celui de contester sa mise en examen devant la chambre de l'instruction de la cour d'appel de Bordeaux, comme l'a annoncé l'avocat de M. Sarkozy.
Deuxième vérité, opportunément rappelée par l'ancien premier ministre Alain Juppé : une mise en examen ne vaut pas culpabilité et M. Sarkozy est, à ce jour, présumé innocent. Troisième évidence, volontiers occultée par les défenseurs de l'ancien président : la décision prise à son encontre ne l'a pas été par un juge unique, mais par un collège de trois magistrats instructeurs cosaisis.
Enfin, et surtout, ils semblent oublier que l'indépendance de la justice - et le respect de ses décisions - est un des fondements de l'Etat de droit. Comme l'a rappelé sobrement la garde des sceaux, Christiane Taubira : " L'indépendance de l'autorité judiciaire est garantie par la Constitution. " Et comme l'a souligné le président du MoDem, François Bayrou : " Ce sont ces attaques qui sont inacceptables. Une démocratie, c'est une presse libre et une justice libre. Les attaques infondées contre les juges sont des attaques contre la démocratie. " On ne saurait mieux dire.

mardi 26 mars 2013

Bloc-notes


Quelle ambiance !

Les hommes politiques sont responsables de l'atmosphère délétère qui règne en France actuellement : non pas tant sur le fond de leurs discours, mais sur la forme. Langage de charretier, clientélisme ou populisme, mauvaise foi : tout est bon pour démolir l'autre et ce qu'il fait ou ne fait pas. Un exemple? Le secrétaire général d'une formation d'extrême-droite à qui l'on demandait ce qu'il pensait de la réforme du statut pénal du chef de l'état et qui, certainement pour masquer son ignorance sur le sujet, pérore : "encore une promesse de F. Hollande tombée à l'eau !" Personne n'est dupe sur l'impossibilté de tenir toutes ses promesses électorales en dix mois, mais ce cadre politique récite des leçons apprises par coeur: c'est tellement plus facile que d'argumenter... Voyez l'escalade verbale d'un Mélenchon, le pétage de plomb d'un Guaino : s'ils savaient, ces deux-là, combien leurs injures, non seulement leur portent personnellement préjudice, mais combien ils ternissent encore plus l'image de la politique...
Pas besoin d'être grand clerc pour voir que la crise économique est telle que tous les responsables politiques perdent les pédales : les uns, parce qu'ils se savent impuissants à trouver des solutions, tant celles-ci ne dépendent pas de la France, les autres, connaissant leur incapacité à faire mieux (certains l'ont démontré, il y a peu), sont dans la critique pour masquer la vacuité de leurs propositions. Le résultat, on le voit quotidiennement : c'est à celui qui fera le buzz, par un bon mot, une déclaration intempestive ou tonitruante, selon le cas...
Qui prendra un peu de recul et se montrera digne de la responsabilité morale qui pèse sur tout Politique ?

A Hénin-Beaumont


1- Pascal Wallart (La Voix du Nord) n'y est pas allé de main morte au sujet d'Eugène Binaisse, maire d'Hénin-Beaumont (on ne pourra plus me reprocher d'être le seul à tenir des propos "durs" sur le maire). Exemples :


- " un homme né voici un peu moins de quatre ans à la politique, qui apprend chaque jour, et dont la nature profonde vient souvent le mettre en porte-à-faux par rapport à l'impitoyable exigence de la politique. Ainsi, même quand on lui fera comprendre qu'aucun vote ne vient traditionnellement sanctionner un débat d'orientations budgétaires, il insistera encore et encore pour qu'un vote ait tout de même lieu, devant une salle hilare..."
- "choissant de frapper le premier même si ce fut souvent à côté..."
- "un curieux discours de DOB où, plutôt que de lancer les bases du prochain budget, Eugène Binaisse s'est livré à une attaque en règle de son opposition FN devant un Steeve Briois hilare face à une agressivité bien inhabituelle chez le patelin édile".
- "il (G. Bouquillon) titille régulièrement un maire qui peine dans son apprentissage du pouvoir".


2- La majorité municipale se glorifie que, après 4 ans d'absence de projet, elle pourra consacrer 7 millions par an à ses investissements et qu'Hénin pourra ainsi  redevenir une ville "normale"? Or une ville comme Carvin (30%  moins d'habitants) a consacré, en 2012, 10,34 millions à ses investissements (plus de 6 millions de fonds propres). Oignies, une des communes les plus pauvres du territoire, prévoit d'investir, en 2013,  6,5 millions.

3- Lors du dernier conseil municipal (23 mars), a été votée une délibération concernant" l'installation d'aires de jeux sur les squares Kennedy, Péri et mairie". Le Maire a été autorisé à "poursuivre et à accomplir toutes formalités nécessaires à la réalisation de ce projet". Le Maire était également autorisé "à solliciter ...les aides financières maximales..." Montant estimé : 78 769, 20HT (on notera la précision du montant "estimé" !)
 2 remarques :
- à quoi sert une délibération comme celle-là alors que le marché a déjà été notifié le... 6/2/13 à la société Norenvert pour un montant de 78 769, 20 HT (on comprend ainsi le montant dit "estimé") ? Et si la délib', pour une raison ou une autre, avait été refusée, retoquée, objet d'un recours ou reportée ?
- on a donc passé le marché et on s'est engagé (avec peut-être une condition suspensive sur l'accord de l'assemblée délibérante), sans même connaître les aides possibles ! Gestion des deniers publics assez légère, non ? Peut-être que les travaux ont déjà commencé ou sont même terminés...
Non seulement, on recrute de façon illégale, non seulement on traite le personnel de façon inique, mais de plus, on se fiche des procédures administratives... Tout cela va se payer, un jour... 


4- Les agglos de Lens-Liévin et Hénin-Carvin s'orienteraient finalement vers un bus à haut niveau de service, suivant en cela Artois Comm... Combien ont coûté les études pour le tramway que La Voix du Nord de samedi chiffre "à un paquet" ? Qui jouera la transparence et annoncera le montant ? Est-il plus élevé que celui de l'ancien projet Saint-Henriette de M. Facon pour lequel on a dilapidé 6 millions pour rien ? Aucun rapport, je pense, avec la démission de l'ancien-député du conseil municipal de Courrières, démission pour laquelle on évoque un retrait de la vie politique... Un rapport avec les révélations à venir du procès Dalongeville ? Certains le pensent fortement, mais j'estime que s'il était directement concerné, il aurait démissionné depuis quelque temps déjà...


5- Les recours pleuvent à Hénin-Beaumont... Le blog d'Alter Echo serait l'objet de 2 recours ; 3 agents municipaux multiplient les attaques contre la ville ; je ne sais où en sont les péripéties entre David Noël et le FN... Il y a 8 recours contre moi... Bref que du bonheur pour... les avocats !

lundi 25 mars 2013

Bloc-notes


Ils sont devenus fous!

Ces derniers jours, les hommes politiques ont complètement dérapé ! Qu'on en juge par ces quelques exemples :

Christine Boutin sur Manuel Valls : "Ce mec, est à lui seul un vaniteux, arrogant, menteur, imbu de sa personne, si les rennes lui étaient confiées, la France serait une dictature sanglante, pas étonnant qu'il soit pour la corrida". Ah ! L'amour du prochain...

Henri Guaino à propos de la mise en examen de Nicolas Sarkozy par le juge Gentil :"Je conteste la façon dont il fait son travail... Je la trouve indigne, je trouve qu'il a déshonoré un homme, les institutions, la justice". Ah ! La séparation des pouvoirs...

Jean-Luc Mélenchon (après que François Delapierre, le secrétaire national de son parti, ait parlé du "salopard" Moscovici) a parlé aussi de Pierre Moscovici, "qui ne pense pas français, qui pense finance internationale". Ah ! Edouard Drumont n'aurait pas dit autrement !
Jean-François Copé : "François Hollande n'est pas un monsieur que les principes étouffent lorsqu'il s'agit pour lui de garder le pouvoir à n'importe quel prix". Ah ! L'hôpital qui se moque de la charité !

Tous ces propos sont injurieux, mais nul doute qu'ils n'auront pas de suites judiciaires !

Mouais...


Commentaires AA à la fin

La fin des 75% :   tout un symbole

Sur le blog de Françoise Fressoz, éditorialiste au Monde

Finie ! Enterrée ! Il n’y aura pas de taxe à 75 % sur les très hauts revenus. Cela ne veut pas dire que le gouvernement a renoncé à imposer les plus riches le temps du redressement. Simplement, il le fera avec un peu plus de modération qu’annoncé, et dans le respect des institutions.
Dix mois après le retour de la gauche au pouvoir, les juristes du Conseil d’Etat peuvent bicher. Ils ont retrouvé un rôle politique. Ils sont redevenus le conseil du roi. C’est eux qui tiennent la plume du roi Hollande, eux qui lui disent que 66,66 % serait un taux maximum.
Mais le roi est complice. Il s’est fait censurer une fois par le Conseil constitutionnel, il ne prendra pas le risque d’un deuxième camouflet. Alors, il se fie aux juristes et à leur modération, sachant au fond de lui que c’est eux qui ont raison.
La fin des 75 % ? Tout un symbole ! Ou comment un candidat socialiste, dans la plus pure des traditions, a tapé sur les riches pour se faire élire avant de découvrir qu’il ne pouvait se passer d’eux pour redresser le pays.
La taxe destinée aux revenus supérieurs à 1 million d’euros était une promesse personnelle du candidat Hollande. Une arme lourde, destinée à frapper les esprits. Il l’avait sortie de son chapeau lors d’une émission télévisée de février 2012, alors que sa campagne patinait, créant la stupeur chez ses propres amis.
Politiquement, elle a parfaitement rempli sa mission, qui était de contenir la progression de Jean-Luc Mélenchon, tout en figeant Nicolas Sarkozy dans l’image du "président des riches". A l’époque, six français sur dix approuvent l’idée, convaincus que seuls les riches paieront.
Mais depuis, quel boulet ! Le 31 décembre 2012, le Conseil constitutionnel censure la taxe, en laissant entendre qu’elle est confiscatoire, alors que d’autres mesures, comme l’imposition des plus-values, ont soulevé un mouvement de fronde chez les entrepreneurs.
Sur ce, l’exil de Gérard Depardieu en Belgique donne une coloration tragi-comique à la sécession des riches. A l’étranger, l’image de la France en prend un coup. Depuis, le président Hollande cherche le meilleur moyen de ne pas se déjuger sans provoquer la goutte d’eau qui fera tout déborder.
Le niveau d’impopularité auquel il est parvenu et les doutes qui entourent sa politique conjugués au principe de réalité l’obligent à jouer beaucoup plus finement que pendant la campagne.
Son gouvernement a changé de discours. Il ne dit plus "sus aux riches", il ne fait plus croire que seuls les riches paieront. Il dit désormais que tout le monde paiera, et qu’il est normal de demander un peu plus à ceux qui ont plus.
C’est parfaitement audible, mais fallait-il attendre dix mois pour en arriver là ?


- la taxe n'a pas été jugée "confiscatoire" par le Conseil d'Etat. Il a simplement dit qu'elle était contraire au droit fiscal français, puisqu'elle portait sur des individus, alors que l'impôt français sur le revenu concerne des foyers fiscaux...

- il faut insister une nouvelle fois sur la nature des 75 % : ce taux ne frapperait que la part des revenus supérieurs à 1 million d'euros, par an. Ils ne sont pas légion ceux qui gagnent ces sommes là et, de plus, leur taux d'imposition moyen est inférieur à celui de beaucoup de cadres ou de professions libérales, grâce aux nombreuses niches fiscales dont ils bénéficient.

- rappelons que cette taxe était prévue temporaire...

- il n'y a rien d'indécent à ce que quelques entrepreneurs, des sportifs ou des artistes contribuent à la solidarité nationale, d'autant plus que leurs revenus élevés ont souvent été obtenus grâce à nous (les gogos?). L'attitude de G. Dépardieu m'a particulièrement offusqué : depuis, je boycotte ce génial acteur...si nous pouvions être suffisamment nombreux, il quitterait ses amis dictateurs pour revenir dare dare en France...

- du temps de Giscard et Barre, la tranche supérieure d'impôt (au-delà de 306 400 F, soit 45 000 euros actuels) était taxée à 60 %...

dimanche 24 mars 2013

Derrière la grande illusion de la "Manif pour tous"(3)

Le Monde.fr 21 mars 2013
 
4/ DES NOMS QUI SE CROISENT
Le poids de l'Eglise se fait sentir de manière plus indirecte dans d'autres organisations participant à la Manif pour tous, essentiellement du fait des engagements de leurs responsables. Ainsi, le collectif Jeunes pour la famille, dont le site date du 7 décembre 2012, a pour porte-parole Louis Manaranche, par ailleurs "engagé à la paroisse Saint-Etienne-du-Mont", et dont on retrouve des textes sur des recueils chrétiens (il est aussi un membre actif du club Droite sociale de Laurent Wauquiez).
Le collectif lyonnais de La marche solidaire est, pour sa part, dirigé par Jean-Baptiste Labouche, un jeune entrepreneur, mais ses deux autres organisateurs, Paul Colrat et Tanguy Bouffard, sont respectivement fondateur d'un mouvement de réflexion baptisé "Nouvelles alternatives catholiques" et du "relais paroissial" de son université. Ce collectif s'est d'ailleurs dédoublé, puisqu'il est à l'origine d'En marche pour l'enfance, une autre organisation citée par la Manif pour tous. Les deux adresses renvoient sur le même site.
On peut aussi poser la question concernant le collectif Les adoptés, créé en janvier 2012, et dont la responsable, Anne-Béatrice Truchi, est membre active de l'association de parents d'élèves de l'enseignement libre de Saint-François d'Eylau. 
Certains noms reviennent souvent. Ainsi, derrière Cosette et Gavroche, "association" (officieuse) créée en octobre 2012 par Raphaël Nogier, médecin acupuncteur et ancien candidat divers droite aux législatives en Ardèche, on trouve une autre candidate divers droite, Bénédicte Louis, mais aussi la juriste Aude Mirkovic. Cette même juriste, qu'on a beaucoup vue et entendue dans les médias, est également dans le Collectif pour l'enfant de Béatrice Bourges.
Même chose pour l'Appel des médecins de l'enfance et de l'adolescence, un collectif de médecins emmené par le professeur Emmanuel Sapin, qu'on retrouve également dans des colloques hostiles à l'avortement. Ce dernier intervenait en 2009 dans un colloque organisé par la Communauté de l'Emmanuel, qui a pour but l'évangélisation catholique "au quotidien".

5/ UNE COMMUNAUTÉ QUI REVIENT SOUVENT
La Communauté de l'Emmanuel, qui fédère 8 000 fidèles, s'inscrit dans la tendance du "renouveau charismatique". Cette organisation, qui revendique une mission évangélisatrice, revient très souvent autour de la Manif pour tous. Ainsi, c'est un salarié de la Communauté de l'Emmanuel, Jean-Baptiste Maillard, qui a acheté le nom de domaine d'Homovox, autre collectif supposé représenter les homosexuels opposés au mariage gay. Chaque été, la Communauté organise des Rencontres de prière à son siège de Paray-le-Monial, où l'on peut croiser Tugdual Derville (Alliance Vita) ou Frigide Barjot.
Une rencontre, organisée par le maire de la ville, Jean-Marc Nesmes, à Paray-le-Monial pour la Toussaint 2012, avait attiré l'attention médiatique, car y étaient cités nombre d'hommes et de femmes politiques, dont l'UMP Laurent Wauquiez ou le maire PS de Quimper, Bernard Poignant. La plupart n'étaient qu'invités à cette "rencontre des têtes de réseaux représentant l'engagement chrétien en politique" et ne s'y sont pas rendus, mais on pouvait y voir, au côté du mouvement intégriste Civitas, Frigide Barjot ou Christian Vanneste, comme l'avait relaté Rue89.
Et la Communauté de l'Emmanuel, qui n'est pourtant pas parmi les associations organisatrices de la Manif pour tous, publie dans sa librairie un numéro spécial de sa revue L'1visible, entièrement consacré à la manifestation du 24 mars. Elle est également éditrice d'Elizabeth Montfort, une des têtes pensantes de la Manif pour tous. On peut encore évoquer les colloques de bioéthique organisés chaque année, toujours à Paray-le-Monial, et où intervenaient, en 2012, Elisabeth Montfort ou Tugdual Derville.

6/ DES ORGANISATIONS PARFOIS RADICALES
Dans la longue liste des collectifs et associations organisatrices figurent aussi des organisations plus conservatrices. Ainsi, est mentionné Dialogue et humanisme, association dont le président est Jean-Paul Bolufer, ancien directeur de cabinet de Christine Boutin, considéré comme chrétien conservateur – il s'en défend.
Autre cas qui pose question, la présence au sein des associations de la Manif pour tous de SOS papa, qui milite pour les droits des pères en cas de séparation, mais dont certains membres sont présentés comme proches des thèses "masculinistes" (hostiles aux femmes). Ou encore le Comité protestant évangélique pour la dignité humaine de Daniel Rivaud, lui aussi souvent classé dans les mouvements traditionnalistes, et qu'on retrouve dans la même "tournée bioéthique" anti-IVG où figurait le Pr Sapin. 
Autre site intriguant, celui de l'association Nouveau féminisme européen. Ce mouvement, présidé par Elizabeth Montfort, ancienne députée européenne du Mouvement pour la France de Philippe de Villiers, a pour but de lutter contre les théories du genre en Europe. Mme Montfort, pour sa part, s'élevait en 2002 contre "la banalisation de l'avortement" dans l'UE. Là aussi, on peut relever que le créateur du site du Nouveau féminisme européen, Pierre-Marie Boutet, et sa société, Clasis, ont également réalisé celui d'Alliance Vita, mais aussi le site de la Communauté de l'Emmanuel.
Elizabeth Montfort fut par ailleurs membre de la Fondation de service politique, organisme créé en 1992 pour "'inviter " les chrétiens de tous horizons à promouvoir les valeurs fondatrices de la civilisation judéo-chrétienne"', qui édite  notamment le site Liberté politique, et qui est parfois citée comme proche d'une branche conservatrice de l'Eglise, l'Opus Dei. Parmi les autres proches de la "Manif pour tous" qui sont membres de cette fondation, on peut citer François-Xavier Bellamy, maire-adjoint de Versailles, ou Pierre-Olivier Arduin, salarié du diocèse de Toulon (qui édite le site collectif Tous pour le mariage). 
On peut aussi s'interroger sur Fils de France. Cette association, créée en 2012 par Camel Bechikh, membre de l'Union des organisations islamiques de France (UOIF) et aperçu dans des congrès FN, mais aussi engagé dans la flottille humanitaire qui a tenté d'atteindre Gaza en 2010. Le mouvement se veut proche des positions souverainistes de Jean-Pierre Chevènement et Nicolas Dupont-Aignan. Elle est également parrainée par Robert Ménard, ancien secrétaire général de Reporters sans Frontières, qui se rapproche de plus en plus de la droite "dure". Et sur son site, Fils de France consacre plusieurs billets à encenser Alain de Benoist, penseur de la "nouvelle droite" des années 1970 et l'un des fondateurs du Grece (Groupement de recherche pour la civilisation européenne), creuset de mouvements d'extrême droite européens.

Carnets du dimanche


Fin juin 2012, la direction du PS avait décidé une mise sous tutelle partielle de celle du Pas-de-Calais, après qu’une commission d’enquête avait constaté des dysfonctionnements. La direction du PS va toutefois examiner « la semaine prochaine un calendrier de sortie progressive de la tutelle », selon M. Fontanel.
Il faut dire que tout va pour le mieux dans le 62 : la preuve, on a remis en place une section à Hénin et un secrétaire de section a même été démocratiquement coopté...


Connue pour les blagues et les devinettes, souvent pas très drôles, qui entourent le caramel qu'elle commercialise, la marque Carambar a décidé de mettre un terme à cette tradition en les remplaçant, dès le 15 avril, par des quiz sur l'orthographe et des problèmes mathématiques dits "ludo-éducatifs".
Pour les (déjà) nostalgiques:
Un homme entre dans une boulangerie et demande à la boulangère : « avez-vous des bretelles ? » – « Non, ici, c’est une boulangerie. » – « Tant pis, vous perdez un client. »
Un paresseux sourd se promène dans la rue. Tout à coup, il dit:
« Si je m’écoutais, j’irai au bureau. »
Libre à tous de signer une pétition réclamant à Carambar le statu-quo...

Un candidat du jeu télévisé d'aventures "Koh-Lanta" est mort des suites d'une crise cardiaque pendant la première journée de tournage de l'émission au Cambodge, a-t-on annoncé ce vendredi.
C'est la première fois qu'un candidat meurt pendant le tournage d'une émission de téléréalité française. A l'étranger, par contre, l'émission "Survivor" a connu deux morts, rappelle Le Figaro. En mai 2009, un candidat de la version bulgare de ce programme avait succombé à une crise cardiaque aux Philippines. En août 2009, un concurrent s'était noyé en Thaïlande, dans la version pakistanaise.
Je ne comprends pas : on veut de la téléréalité ou pas ?


Les Femen ont signalé, jeudi 21 mars, être sans nouvelles d'Amina Tyler, une lycéenne tunisienne de 19 ans qui a posé seins nus sur sa page Facebook. La jeune femme avait lancé la première page Facebook Femen-Tunisie, sur laquelle une autre Tunisienne posait également seins nus, ce qui a déclenché une grande polémique.
"Nous craignons pour sa vie", écrivent les activistes féministes sur leur page Facebook. Les militantes françaises de Femen "ont essayé de contacter la jeune Tunisienne, mais sans succès".
Je propose que, en guise de protestation, toutes les touristes étrangères en vacances en Tunisie, se promènent seins nus sur les plages...


L'alcool est la première cause d'hospitalisation en France. Environ 400 000 Français ont été hospitalisés en un an pour des comas éthyliques, des hépatites, des cirrhoses ou encore des troubles psychiques dus à l'addiction. Ces hospitalisations ont bondi de 30 % en trois ans, selon un rapport de la Société française d'alcoologie.
Au total, les hospitalisations liées à l'alcool sont deux fois plus nombreuses que celles causées par le diabète ou les maladies cardiovasculaires. Les séjours courts de moins de deux jours ont progressé de 80 % en trois ans, et concernent de plus en plus souvent des femmes et des jeunes.
Il faut se débarrasser progressivement de ce fléau que représente l'alcoolisme ! Déclarons un jour d'abstinence obligatoire par mois. Au bout d'un an, ajoutons une seconde journée et ainsi de suite. Dans 30 ans, nous aurons éradiqué ce mal !

samedi 23 mars 2013

Derrière la grande illusion de la "Manif pour tous"(2)

 
Le Monde.fr 21/3/2013
 
 
2/ DES SITES RÉCENTS ET SOUVENT ANONYMES
Autre information intéressante : le nombre de sites qui ont choisi de ne pas donner le patronyme de l'acquéreur du nom de domaine. Cette information, qui permet de savoir qui est le possesseur du site, peut être masquée. Ce qu'ont choisi de faire huit associations.

La galaxie des organisations qui pilotent la Manif pour tous ont une caractéristique commune : nombre de ces mouvements sont récents.

Neuf sont nées en 2012, une en 2011, et trois datent de l'année 2013. Parmi eux, Les musulmans pour l'enfance, l'un des derniers collectifs en date. Créé à Lyon, il est dirigé par Abderrahmane Ait-Rabah, cadre dans le transport, "ami" Facebook avec les Jeunes actifs UMP du Rhône, l'UDI du Doubs et l'Association nationale des amis de Nicolas Sarkozy. Le site des Musulmans pour l'enfance présente plusieurs vidéos de témoignages de musulmans opposés au mariage homosexuel. Ces vidéos ont été postées sur YouTube, sur le compte d'un certain "G Bès", qui n'est autre que Gauthier Bes de Berc, étudiant en lettres, lui-même secrétaire et webmaster de l'association Cosette et Gavroche, et tenancier d'un blog catholique, "Le soupirail et les vitraux.
La même "solidarité" entre mouvements s'observe aussi à propos d'Homovox. Ce "collectif", lui aussi créé très récemment (en novembre 2012) autour de Xavier Bongibault, a été "conseillé", pour son site Web, par Jean-Baptiste Maillard, membre et salarié de la Communauté de l'Emmanuel, qui se vante sur son compte Twitter de "monter des sites plus vite que son ombre". Plus récemment, certains blogueurs ont accusé Homovox d'avoir utilisé des acteurs pour produire de faux témoignages vidéos. Des accusations que dément le site.

3/ LA RELIGION OMNIPRÉSENTE

La Manif pour tous se veut apolitique et areligieuse. Il est pourtant aisé de constater que l'Eglise catholique et, dans une moindre mesure, réformée, sont très présentes parmi ses associations organisatrices. On a recensé douze associations d'obédience chrétienne explicite : Familles de France, association ancienne et déjà engagée contre le Pacs en 1998 ; la Confédération nationale des associations familiales catholiques ; la Fédération nationale des associations familiales protestantes ; le Cler "amour et famille", association d'éducation chrétienne à la sexualité, ou encore Alliance Vita, association créée par Christine Boutin et qui lutte contre l'IVG, avec des méthodes parfois discutables...
D'autres organisations avancent masquées. Ainsi, l'Appel des professionnels de l'enfance, qu'on pourrait croire areligieux, est en fait un mouvement créé en 2012 par Jérôme Brunet, directeur diocésain de l'enseignement catholique en région Centre. Sur son site, l'Appel évoque Béatrice Bourges, ou encore Emmanuel Sapin, lui-même à la tête d'un mouvement de médecins anti-mariage homosexuel et proche de communautés religieuses (voir ci-dessous).
Même chose pour le collectif Tous pour le mariage, dont le nom de domaine renvoie à un "observatoire sociopolitique", en fait une instance diocésaine dépendant de l'évêché de Toulon, et "chargée de former, d'informer et de promouvoir la parole de l'Eglise sur les questions de société".
On peut encore citer l'association Enfants du Mékong, qui fut dirigée par le chroniqueur religieux proche des traditionnalistes René Foucart. Et rappeler que l'attachée de presse de la Manif pour tous, Ludovine de la Rochère, auteure d'un livre sur le professeur Jérôme Lejeune, icône des anti-IVG (aux éditions de la Communauté de l'Emmanuel), est d'ailleurs l'ancienne responsable presse de la Conférence des évêques de France.

A suivre

Lu dans le Canard Enchaîné de cette semaine


* « Quand Sarko arrosait la police ». Instructifs ces deux rapports de la Cour des comptes sur les rémunérations des forces de l’ordre. On y apprend que Nicolas Sarkozy avait grassement arrosé les flics avec des primes pour acheter le silence social, alors qu’il supprimait, dans le même temps, 7 236 postes entre 2005 et 2011. Des « mesures catégorielles » qui ont coûté plus de 450 millions d’euros entre 2008 et 2011 : « le coût annuel supplémentaire au cours de la période 2008-2011 a été largement supérieur aux économies résultant des réductions d’effectifs » assène la Cour. D’où venait cet argent ? Tout simplement de la réserve de précaution, que l’Etat met de côté en cas de coups durs. Claude Guéant a carrément payé les patrouilleurs, créés en 2011, plus de 26 euros en heures supplémentaires alors que légalement celles-ci doivent être payées 12 euros.

* Réagissant au fait que Jean-Marc Ayrault représenterait la France à la messe d’ « inauguration » du nouveau pape, le député PS du Gers Philippe Martin lui lança : « Pourquoi c’est toi qui y vas, Jean-Marc ? Victorin Lurel n’était pas libre ? » (Lurel, celui qui était allé à l'enterrement de Chavez et qui a dit :"Chavez, c'est de Gaulle plus Léon Blum").

* Un utile petit rappel. L’UMP Jean-François Mancel (par ailleurs condamné dans une affaire de marché truqués), que le PS soutient par défaut pour faire barrage au FN lors de l’élection législative partielle de l’Oise, avait conclu des alliances électorales avec le FN en 1998 (« échanges » de cantons pour empêcher la gauche d’accéder au conseil général) et déclaré : « La Front national doit faire partie de la droite de demain ».
Demain on ne sait pas mais ce dimanche ce sera grâce à la gauche qu’il sera élu.

*Au lieu de se présenter à la présidence de l’UMP face à Jean-François Copé en septembre, pour « ne pas abîmer [s]on image d’ici à la primaire pour la présidentielle, en 2016 », François Fillon va envoyer Laurent Wauquiez à sa place pour « empêcher Copé de transformer cette élection en promenade de santé » : « Le but n’est pas qu’il gagne mais qu’il fasse le score le plus haut possible, au moins 40 %, et surtout qu’il pousse Copé à faire une vraie campagne, qu’il l’emmerde et qu’il le fasse souffrir. »

*L’annonce à Bruxelles le 15 mars par François Hollande et David Cameron de leur volonté de fournir en armes les rebelles syriens a déclenché l’ire d’Angela Merkel, exprimant la crainte de nombreuses chancelleries de voir ces armes, surtout les missiles sol-air, se retourner contre l’Occident en étant récupérées par de groupes islamistes radicaux, en particulier le Front al-Nosra. Éric Chevallier, chargé du dossier au Quai d’Orsay, a assuré avoir établi une liste des unités de « rebelles modérés », pour satisfaire l’exigence formulée par le Président de la République d’obtenir toutes les garanties que ces armes finiront entre de bonnes mains. Le coordinateur politique de l’ASL, Louay Almokdad, a lui-même assuré que les armes ne seraient pas fournies à des « groupes extrémistes ». Toutes ces précautions font bien rire le palmipède, de même que celle qui consisterait à doter les systèmes d’armement de puces électroniques de désactivation, mesure totalement inefficace, puisque le Proche-Orient est, selon un expert, doté en suffisamment d’excellents armuriers pour rendre les armes fonctionnelles même une fois désactivées. Entre-temps, les services de renseignement français ont rapporté que des pasdarans iraniens et des militaires du Hezbollah libanais continuent de fournir l’armée loyale à Bachar Al Assad, alors que des pilotes d’hélicoptère russes participeraient aux bombardements.

* enfin, quelques titres :
- Chypre et ses banques : "Les petits déposants menacés d'être taxés : "Bruxelles ne nous aura rien épargné !"
- Du Vatican à l' Elysée : Un François des Argentins et un François désargenté..."

* et puis, une autre dernière : François Terrasse, député PS préposé au délicat dossier des retraites, qui réinvente les lois de la relativité : "Les pensions ne vont pas baisser, elles vont augmenter à un rythme moins élevé que l'inflation". Moins ça baisse plus haut, plus ça augmente moins fort !