mardi 3 novembre 2015

Le Conseil régional NPDC a bien travaillé...


On lira, dans l'article ci-dessous, que :
- la région a vu s'implanter 1300 entreprises à capitaux étrangers;
- les chefs d'entreprises tremblent à l'idée d'une présidence de région FN;
- le NPDC¨est la deuxième région en offre de musées, troisième région en intervention et accompagnement culturel.

Si j'ajoute que :
- la région a mis en place un plan unique au monde : "la 3ème révolution industrielle" (le plan le plus avancé en la matière en Europe et peut-être même dans le monde", selon Jimmy Rifkin, le réputé économiste US);
- elle est la seconde en France pour le chiffre d'affaires de l'agro-alimentaire;
- elle a pris en charge, hors de ses compétences, les infrastructures portuaires avec un plan d'extension des ports de Calais et Boulogne;
- la politique environnementale du NPDC est copiée dans les autres régions de France;
- etc.

On se demande pourquoi le bilan de la Région est décrié par ceux qui y ont participé depuis 23 ans directement (EELV) et indirectement (PC, qui est à la tête de 3 commissions : développement économique, santé, Lycées). Que le FN soit critique, cela n'a aucune importance, puisque l'on voit, par ce qui précède, que le bilan est largement positif. On a bien compris que la motivation de ceux qui cherchent à démolir ce qui a été fait est nationale, mettant en cause la politique gouvernementale. Les Nordistes seront-ils dupes en ne prenant pas en compte ce qui a été réalisé dans la région ? Encore faut-il que cela leur soit expliqué... 
Grave sera la responsabilité de ceux qui n'auront pas mis en avant le travail auquel ils ont participé, favorisant une éventuelle victoire de la droite ou de l'extrême-droite. Et ils n'auront aucune excuse pour justifier leurs petits calculs politiciens...

NB : No Pasaran : formule espagnole signifiant « Ils ne passeront pas ! », a été prononcée par les partisans de la Seconde République espagnole (1936-1939) en lutte contre les rebelles nationalistes commandés par le général Franco, dont le soulèvement, le 18 juillet 1936, déclencha la guerre civile espagnole. Ce célèbre slogan politique devint le cri de ralliement des républicains espagnols et est devenu le symbole de la résistance antifasciste... (source partielle : Wikipedia)



Régionales 2015 : le "No Pasaran" des gens du Nord face au FN
Le Monde 2/11/2015

Il est le patriarche qui a brisé le silence. Dans une tribune intitulée « No pasaran » à paraître cette semaine dans une revue économique régionale, Bruno Bonduelle tire la sonnette d’alarme. L’ancien patron, à l’origine d’un empire industriel, est inquiet d’une victoire possible de Marine Le Pen à la tête de la nouvelle région Nord-Pas-de-Calais-Picardie. « Je le vis mal », lâche ce militant européen de la première heure.
Jusqu’à présent, c’était le grand silence dans le milieu économique de la région. Les patrons du Nord ont toujours été, volontairement, éloignés de la politique. Terre de fort entrepreneuriat familial (familles Mulliez, Roquette, Lesaffre, Bonduelle, Gaspard…), le Nord-Pas-de-Calais est la première région de France en matière d’investissements étrangers (hors Ile-de-France). « Le problème, si le FN passe, c’est l’image de la région vis-à-vis des investisseurs étrangers, craint Bruno Bonduelle. Tous les médias du monde vont titrer sur “Une région massacrée par la désindustrialisation”. »
Luc Doublet, président de Nord France Invest, agence de promotion régionale, n’a pas encore « senti de réticence des investisseurs car ils s’intéressent au gouvernement central, pas régional ». Toutefois, il prévient : « Des cadres refuseraient de venir travailler dans la région ».
Véritable hub logistique, au cœur d’un triangle Londres-Paris-Bruxelles et ses 80 millions de consommateurs, cette région ouverte et transfrontalière a déjà réussi l’implantation de 1 300 entreprises à capitaux étrangers. « L’idée de fermer les frontières, ce serait pour nous une catastrophe, explique Philippe Hourdain, président de la CCI Grand Lille, et président des ports de Lille. Pour réussir dans cette région en souffrance, on ne peut pas ne pas être tous unis pour sortir la tête de l’eau. »
Malaise grandissant
Mais dans un territoire où l’addition des taux de chômage de la Picardie et du Nord-Pas-de-Calais dépasse tous les taux régionaux de France (12,5 %), la colère gronde. Dans les milieux économiques, seul un Bruno Bonduelle, aujourd’hui retiré des affaires, peut se permettre de prendre position. D’autant que les chefs d’entreprise sont loin d’avoir tous le même point de vue.« Dans les chambres de commerce et d’industrie (CCI), j’en connais, des petits patrons, des commerçants, ou des artisans qui votent Le Pen », explique Bruno Bonduelle.
Et puis il y a aussi un malaise grandissant chez les entrepreneurs dans la manière de réagir face au vote FN. « 37 % de nos salariés votent potentiellement pour le FN. C’est très complexe », constate Luc Doublet. Comme d’autres, il fait preuve de pédagogie, tente de démonter les arguments frontistes et espère que la jeune génération se lèvera. Il attend aussi les résultats du questionnaire économique adressé par Philippe Vasseur, président de la CCI de région Nord de France, à tous les candidats aux régionales. Cet ancien ministre attend les réponses (ou non-réponses) pour s’exprimer publiquement. Et en attendant, la crainte d’une région aux mains du FN monte. « Les patrons disent : “Il faut faire quelque chose !”, confie Philippe Hourdain.Mais ça reste des conversations de salon. »
La perspective Marine Le Pen commence aussi à agiter les milieux culturels. Anticipant la future union du Nord-Pas-de-Calais et de la Picardie, les gens du livre, de l’audiovisuel, des spectacles vivants, des arts plastiques se sont réunis le 28 septembre, à plus de 400, à Amiens. Fait unique en France, le CRAC (nouveau collectif régional arts et culture, qui regroupe la grande majorité des structures et réseaux culturels des deux régions) a publié un Livre blanc destiné aux politiques. « Lors de notre rencontre avec les candidats, on n’avait pas invité le FN,explique Didier Thibaut, directeur de la Rose des Vents, scène nationale installée à Villeneuve-d’Ascq. C’était une décision collective mais ce n’est pas du mépris de ses électeurs. »
Grosse fatigue
Deuxième région en offre de musées, troisième région en intervention et accompagnement culturel, le Nord-Pas-de-Calais pallie une partie de ses handicaps (taux d’illettrisme le plus élevé du territoire métropolitain, taux de réussite au baccalauréat le plus faible de France) par l’offre culturelle. L’engagement du conseil régional pour la culture est historique. On se souvient de Pierre Mauroy, créant l’Orchestre national de Lille il y a 40 ans. Une manière de répondre à la crise en faisant rayonner, à l’international, l’orchestre lillois. Mais à quoi ressemblerait la culture si le FN dirigeait la région ? Cette question mine les acteurs culturels. « Je suis à cran, répond Gilles Defacque, directeur du Prato, pôle national des arts du cirque situé à Lille. Même dans la culture, on dirait que l’arrivée du FN est un destin inéluctable. Il y a un état d’esprit de “l’à quoi bon”. »
Il en ressort une grosse fatigue des intermittents qui ont lutté contre la baisse des subventions annoncée par le conseil général du Nord, désormais à droite. « Et puis il y a eu Charlie, les migrants. On est dans une phase du rejet de l’autre, regrette Gilles Defacque. En plus, on ne sait plus si l’on est à gauche à la tête de notre pays. »
Comment agir ? Fanny Bouyagui, plasticienne roubaisienne à la tête d’Art Point M, est « au bout du rouleau ». Figure de la région, l’artiste avait raconté l’histoire de son père, immigré sénégalais arrivé en France en 1957, lors d’une précédente exposition. Impossible pour elle de ne pas agir, mais, « en tant que directrice d’une société qui brasse énormément de jeunes, qu’est-ce que je peux faire ? Une soirée électro ? Je vais me faire allumer à coups de “Fanny, t’as peur de perdre tes subventions” ? Je m’en fous de perdre mes subventions, au moins je me serai bougé le cul ! ».
Petits moyens
Gilles Defacque constate que « les gens du FN sont très en forme, très violents, très malins au sens diabolique. Ils marient l’ironie en permanence. A nous de ne pas être frileux »

Et c’est du côté des citoyens que la résistance s’organise, sans frilosité. Une bande de copains nordistes, essentiellement lillois, a ouvert une page Facebook. Son nom ? « Alcooliques, chômeurs, consanguins, mais pas lepénistes ». Une manière de détourner avec humour la banderole des supporters du PSG : « Pédophiles, chômeurs, consanguins : bienvenue chez les Ch’tis », déployée lors de la finale de la Coupe de la Ligue en 2008 et qui avait provoqué la colère des Nordistes. « Devant la montée qui semble inexorable du FN, il fallait se bouger, explique un membre du collectif Les chicons en colère. Et surtout bouger tous ceux qui se diront le 14 décembre “merde, on a laissé faire ça”. » Avec leurs petits moyens, à cinq semaines du premier tour, ils ont édité une série d’autocollants et ils ont lancé un appel pour financer des affiches.

Cette quinzaine de Nordistes, de sensibilité plutôt de gauche, comprend la désillusion des électeurs. « Marine Le Pen monte et aucun parti en lice n’est capable de prendre les décisions nécessaires, déplorent-ils. Manifestement, la maturité n’existe pas dans les partis politiques. Et c’est l’abstention qui fera gagner le FN. » Un constat partagé par Pierre Mathiot. L’ancien directeur de Sciences Po Lille est l’un des trois initiateurs de « L’appel aux femmes et hommes de bonne volonté », un appel citoyen à l’union de la gauche lancé en juin. Ce texte illustre les craintes de voir « l’extrême droite gagner une élection majeure et accéder à la présidence d’une région de 6 millions d’habitants ». Mais l’appel n’a pas pris. Les 540 signataires constatent avec amertume que l’union de la gauche au premier tour n’aura pas lieu. Pierre Mathiot soupire : « A gauche, ils sont ridicules. La seule chance désormais, c’est un duel au second tour. Mais même le duel commence à me faire peur… »


16 commentaires:

  1. Emploi ds notre region une catastrophe etc

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  2. Vous êtes devenu le parfait laudateur du parti socialiste, celui là même pour qui vous n'aviez, voila peu, jamais assez de mots pour fustiger leurs décisions politiques dans la région. Vos amis écologistes , s'ils vous considèrent encore comme tel, apprécieront. Mais il est vrai que ce ne sont pas les girouettes qui tourne, mais le vent qui change de direction.

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    1. Encore quelqu'un qui n'a rien compris (sauf s'il est du FN, car il a intérêt à nationaliser le débat).
      1- Je n'approuve pas la politique gouvernementale
      2- Je ne veux pas de MLP ou de X. Bertrand à la tête de la Région
      3- Je pense que la gauche, dans son ensemble, a bien travaillé dans le NPDC. La preuve, c'est qu'ils veulent y retourner en participant à un second tour avec la liste PDS !
      4 - J'estime que le PC et EELV commettent une grave erreur stratégique devant la menace FN et droite;

      Si vous ne comprenez pas ce raisonnement, vous participez à la défaite de la gauche (mais peut-être est-ce ce que vous souhaitez, malgré vos simagrées). C'est clair et je l'ai exprimé à maintes reprises. Même si le vent tourne, les imbéciles restent tournés vers l'obscurité...

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    4. Votons Pierre de Saintignon. Bravo les Chicons en colère! Virons la le pen et les feneux qui s'emploieront à détruire la région par leur incompétence, leur racisme, leur nullité. A gauche toute!

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    5. 19:37 joue sur les peurs pour ne surtout rien changer.

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  3. Même ceux qui ont participé à la région le reconnaissent ,ce qui a été fait c'est par obligation;après du vent rien que du vent ,de la poudre aux yeux .

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    1. Vous inventez ! Citez vos références (au FN probablement)...

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    2. Et les vôtres ;pas du FN mais je constate et j'ai l'esprit critique car en tant que cochon de payeur j'ai droit à le faire sans "transformer" comme vous le faites régulièrement .

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    3. J'ai été conseiller régional . Alors vos références pour affirmer ce que vous affirmez ?

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    4. Alain, il est pas du fn mais... c'est comme après "chuis pas raciste mais"... rien de bon ne peut sortir pour la fin de la phrase. La preuve!

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    5. Pour vous, les autres sont du fn, racistes, les 2. En psychiatrie, il y a un mot pour ça. Consultez, il est grand temps.

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  5. Les grands patrons contre le FN ...
    Les gens du FN sont malins au sens diabolique du terme.
    FN + 10 000 voix !
    Quant au bilan de l'actuelle majorité... vous avez raison ! La désunion a fait reculer la campagne. Le PS aurait du , depuis un mois dire : voilà tout ce qu'on a fait. Maintenant , voilà ce qu'on va faire.

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